Bonsoir tout le monde !
Je reviens, avec une histoire qui me tient à cœur, parce que je fais des études de droit, et j'adore ça (enfin, pas toujours...). J'avais cette idée de fic depuis longtemps en tête et j'ai enfin trouvé le temps de mettre tout ça par écrit.

Je ne suis pas totalement l'histoire des 7 tomes, mais vous ne devriez pas être totalement déboussolés.

Résumé : Hermione Granger est l'avocate commise d'office pour défendre Severus Rogue, du meurtre de Dumbledore. Comment va-t-elle le défendre, puisqu'elle désire plus que tout le voir mourir ? A moins que ses envies ne changent...

Bonne lecture :p


CHAPITRE 1

Ses yeux fixaient le nom inscrit sur le dossier posé devant lui. Il ne pouvait s'en détacher, perdu dans ses pensées. Ce maudit sorcier lui donnait la migraine.

Une plaie, un boulet, voilà ce qu'il était pour lui.

Comment allait-il se sortir de ce pétrin ?! Sa place était en jeu et hors de question qu'il la cède pour ce criminel. Il fallait qu'il choisisse l'un de ses employés pour s'occuper de cette affaire. Elle devenait beaucoup trop médiatique. Fichue presse ! Ces journalistes étaient dehors à l'attendre dès qu'il avait le malheur de quitter son Département.

De vrais charognards.

Il passa ses gros doigts boudinés dans sa barbe rousse, alors que son regard flottait sur les têtes qu'il apercevait depuis son bureau. Lorsqu'il la vit.

Hauris McFaimor bondit de son fauteuil, se précipitant sur la porte qu'il ouvrit à la volée.

- Granger ! Venez ici, aboya-t-il de sa vieille voix éraillée.

- Tout de suite, précisa-t-il en la voyant prête à contester.

Hermione Granger. Tout juste diplômée de l'École Sorcière des Avocats, ayant prêté serment la semaine dernière, débarquée dans ses bureaux il y avait trois jours. Parfait !

Il ne pouvait rêver mieux.

Il retourna poser ses fesses sur son siège imposant, tandis qu'elle refermait la porte derrière elle. La jeune femme l'observait, muette.

- Venez-vous assoir.

Sec et autoritaire.

Elle n'avait pas encore eu l'occasion de s'entretenir avec lui depuis son arrivée, mais elle découvrait avec tristesse qu'elle n'avait pas le plus aimable des patrons. Hermione prit donc place en face de lui, se demandant ce qui allait lui arriver.

Avait-elle déjà fait quelque chose de mal ?

Sûrement pas. Elle avait à peine eu le temps de prendre possession de son bureau, alors elle ne voyait pas comment elle aurait pu s'attirer les foudres de McFaimor.

Peut-être était-il décidé à lui confier un dossier ?

Elle l'espérait. Elle avait hâte de commencer.

- Granger, j'ai décidé de vous donner votre première affaire.

Bingo !

- Comme vous devez le savoir, le Ministère a décidé d'accorder le droit aux Mangemorts d'avoir un procès équitable comme tout bon citoyen sorcier anglais.

Elle pouvait sentir sa désapprobation. Il était vrai qu'avec tous les Mangemorts attrapés, il y avait du travail pour le Département de la Justice Magique.

- Ces procès ne débutent que depuis cette année, bien que la Guerre soit finie depuis au moins cinq ans. Une simple question de longueur des procédures, choix des avocats commis d'office et choix des membres du Magenmagot. D'ailleurs je-

- Excusez-moi Monsieur, l'interrompit-elle, mais si pouviez aller droit au but…

Elle vit qu'il n'était pas le genre d'homme qu'on pouvait interrompre dans ses longues tirades. Mais Hermione ne baissa pas les yeux. La Lionne continua de soutenir le regard courroucé de McFaimor.

Cette petite était culottée. Il s'évertuait à lui présenter la chose sous un angle attrayant et que faisait-elle ? Elle l'interrompait, réclamant des informations brutes, directes. Il allait lui en donner.

- Je vous charge de défendre Severus Rogue, détenu à Azkaban depuis cinq ans, dont le procès commence dans un mois. Il est notamment question de le juger pour le meurtre d'Albus Dumbledore.

Hauris prit plaisir à voir son visage se décomposer. Elle n'avait plus cet air confiant et déterminé dans le regard. Non, il y avait plutôt un sentiment d'effroi ? Hum peut-être bien.

Sa main passa sur sa joue couverte de poils roux, tandis qu'il observait toujours son employée.

- Je ne peux pas.

Avait-elle parlé ? Hauris fronça les sourcils, sortant de ses pensées.

- Pardon ?

- Je ne peux pas, je suis désolée.

Il renifla face à son impertinence.

- Vous n'avez pas bien compris. Je vous charge de cette affaire à point c'est tout. Vous ne pouvez pas contester ou refuser.

- Mais enfin…Je ne peux pas représenter cet homme ! J'étais à Poudlard quand il a tué Dumbledore, j'étais son élève…Je ne peux pas.

- Et alors ? Vous avez voulu devenir avocate pour le Département de la Justice Magique. Vous auriez dû ouvrir votre propre cabinet et exercer la profession en tant que libérale et non pas avocate commis d'office si vous vouliez choisir vos cas ma chère…

Son sourire narquois s'élargit, alors qu'elle devenait rouge de colère.

- Mais je ne peux pas ! Comment pourrais-je le défendre alors que je voudrais le voir mort ?!

- Ce n'est pas mon problème. Dois-je vous rappeler que vous avez prêté serment devant le Magenmagot, et que par conséquent vous devez représenter vos clients de façon objective, sans porter de jugement ?

- Pourquoi m'avoir choisie ? Il y a d'autres avocats beaucoup plus expérimentés qui arriveront mieux à s'occuper de cette affaire.

La patience d'Hauris commençait à s'effriter. Il avait horreur qu'on vienne contester ses décisions. Il était le directeur du Département de la Justice Magique, elle n'était qu'une simple employée. Comment pouvait-elle discuter ses ordres ?!

- Faites attention au ton que vous prenez en vous adressant à moi. Vous n'êtes pas en train de discuter devant la machine à jus de citrouille avec l'un de vos collègues Granger.

Ce ton sec et le doigt autoritaire qu'il pointa vers elle eurent le don de tempérer sa colère. Il était son patron, c'était vrai. Hermione gigota sur son fauteuil, tentant de paraître moins outrée qu'elle ne l'était réellement.

- Veuillez m'excuser.

Il préférait cela.

- J'ai toutefois une question…

Sa satisfaction s'estompa dès qu'elle prononça ces mots. Il leva les yeux vers elle, fronçant à nouveau ses gros sourcils roux.

- Comment se fait-il que le procès soit dans un mois ? Ce délai est vraiment court, en général la défense bénéficie presque d'une année pour se préparer.

- Le délai est bien d'un an.

- Je ne comprends pas…Comment cel-

- Rogue a évoqué son souhait d'être représenté par un avocat commis d'office lorsque je lui ai annoncé que son procès était fixé, il y a un an de cela. J'avais chargé Dalvin Berthollet de le représenter. Sauf qu'il est tombé gravement malade, il y a cinq mois. Et il est désormais dans l'incapacité d'assurer son poste ici.

- Et vous avez attendu cinq mois pour nommer une autre personne sur cette affaire ?

Encore ce ton insolent qui raviva l'agacement d'Hauris.

- Vous avez peut-être une nouvelle critique à me soumettre Granger ? Je vous écoute.

Hermione serra les dents. Ce McFaimor avait une notion bien personnelle des termes « procès équitable ». Il ne lui restait plus qu'un mois pour se préparer à défendre ce cas. Comment pouvait-elle faire ?! Elle se retint néanmoins de partager ceci avec lui, sans quoi il la renverrait sans doute sur le champ pour avoir osé contester sa vision des choses.

- Non, je n'ai rien à ajouter.

- Bien, lança-t-il d'une voix enjouée. Tenez, voilà le dossier de votre nouveau client.

Il lui tendit le maigre dossier qui trainait devant lui depuis le début de leur échange, se déchargeant d'un poids.

Hermione le prit et partit aussitôt cette pièce. Elle alla chercher sa sacoche dans son bureau, glissa le dossier dedans et quitta le Ministère de la Magie.

Il fallait qu'elle boive un verre.

La voilà avocate de l'ennemi numéro un du pays : Severus Rogue. Tout le monde le détestait ! Surtout elle. Comment allait-elle faire pour le représenter ?

La jeune femme transplana alors chez son ami, aujourd'hui Auror, marié et père de famille. Elle toqua à la porte, impatiente qu'il lui ouvre.

Lorsqu'il apparut, elle ne lui laissa pas le temps de dire le moindre mot.

- J'ai besoin de ton aide. Et d'un verre !

Son entrain fit sourire le jeune homme.

- Je t'en prie, entre.

Inutile qu'il lui montre le chemin jusqu'au salon. Elle était venue suffisamment de fois pour le connaitre par elle-même.

Il la rejoignit dans son salon, où elle était déjà assise dans le canapé. En s'installant en face d'elle, il ne put que constater son air dépité.

- Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Osa-t-il demander, brisant le silence qui les entourait.

- Harry, c'est une catastrophe.

- Mais encore ?

La brune leva la tête, fixant son regard dans le sien.

- Mon patron vient de me donner ma première affaire…

- Mais c'est super ça ! D'ordinaire les jeunes diplômés s'occupent des tâches ingrates au Département de la Justice Magique. Tu devrais être ravie d'avoir eu une affaire alors que ça ne fait même pas une semaine que tu es là-bas.

Le légendaire enthousiasme de son ami n'émerveilla pas Hermione cette fois-ci. Il avait toujours eu cette naïveté de croire que tout avait un côté positif.

- Oui, sauf que dans cette affaire je dois défendre les intérêts d'un Mangemort !

Sa voix était à la fois dégoutée et désespérée.

- Ah oui. Les fameux procès équitables. Tu devais te douter que tu n'aurais pas toujours de simples cas de vols ou usage de la magie devant des moldus…

Oui, bon. Elle savait qu'elle aurait des criminels, une ou deux fois. Mais là, elle avait carrément la personnification actuelle du Mal. Hermione se demanda si elle devait dire à Harry qu'il s'agissait de Rogue. Peut-être qu'il comprendrait mieux son désarroi…Mais elle oublia cette idée, préférant ne pas lui en dire davantage. Il l'apprendrait bien assez vite par lui-même de toute manière.

Elle sortit de ses pensées lorsqu'il lui tendit un verre contenant un léger fond de whisky-pur-feu. Elle le remercia et en but une gorgée.

Le liquide lui brûla la gorge. Il était peut-être un peu tôt pour boire ce genre de boisson. Surtout qu'elle n'était pas réellement habituée à boire de l'alcool.

- Je devrais sans doute me rendre à Azkaban pour le voir…, reprit-elle en fixant ce regard vert qui l'observait. Tu sais comment on fait pour y aller ?

- Oui, répondit-il avec un léger sourire compatissant. Tu dois te rendre au Ministère, dans mon département, chez les Aurors. On a un portoloin qui nous conduit sur la côte sud-ouest d'Angleterre. Personne ne sait vraiment où c'est, mais quand tu atterris là-bas, tu as un petit port où tu trouveras un Auror qui est chargé d'emmener tout visiteur à Azkaban et de les ramener ensuite. C'est d'ailleurs lui qui s'occupe de chercher les prisonniers.

- Il ne doit pas y avoir beaucoup de visiteurs…, remarqua la jeune femme.

- Non, à ce que je sache, il n'y a que des Aurors et des avocats.

- Et cet Auror ne s'ennuie pas trop tout seul dans son port ?

- Aucune idée…Mais c'est le seul qui connaisse le trajet jusqu'à l'île d'Azkaban. On ne peut s'y rendre qu'avec son bateau, parce qu'elle est invisible pour les moldus. D'ailleurs, la magie y est impossible.

- Impossible ? Comment ça ? Demanda-t-elle, curieuse.

- Un sortilège lancé par le Ministre de la Magie dont il est le seul à connaitre, et qu'il transmettra à son successeur. Tu ne peux pas utiliser la magie avec ou sans ta baguette. Cela repose sur le principe de vie moldue : il n'y a plus de Détraqueurs, se sont des Aurors qui gardent et assurent la sécurité à la prison. Les détenus vivent comme dans une prison moldue, ce qui limite le cas d'évasion ou de lutte.

- Mais pourtant la peine du Baiser du Détraqueur existe toujours…

- Quelques Détraqueurs sont effectivement gardés pour cette peine. Ils sont sous la responsabilité du Département des Mystères.

Hermione resta pensive.

Plus aucun moyen d'utiliser la magie. Cela devait être horrible d'être un sorcier et d'être privé de ce qui le caractérise. Comment faisaient-ils pour tenir ? Mais bon, après tout, ceux qui étaient là-bas avaient mérité leurs sanctions. Quant aux Aurors gardiens de la prison, ils devaient sans doute se relayer pour pouvoir revenir quelques fois sur le territoire anglais.

Elle imagina mal Rogue vivre de façon moldue. Bien fait pour lui.

Hermione but une seconde gorgée qui elle, passa beaucoup mieux que la précédente. Le liquide coula lentement, dégageant une agréable sensation de chaleur. Il détendit chacun de ses muscles, lui donnant l'impression que tous ses problèmes n'étaient qu'un mauvais rêve.

Ses yeux se reposèrent sur son vieil ami qui lui, était toujours aussi calme et serein. Elle débarquait chez lui à l'improviste, lui imposait sa présence tout en lui réquisitionnant son whisky. Et tout ça, sans même prendre des nouvelles de son filleul.

- Comment va Willias ? S'enquit-elle plus joyeusement.

- Très bien. Il est encore à l'école, répondit Harry avec un sourire. Si tu restes manger avec nous ce soir tu pourras le voir, on ira le chercher ensemble à la maternelle si tu veux.

Hermione se leva précipitamment.

- Non, non. Je ne vais pas t'embêter davantage…, commença-t-elle tout en vidant cul-sec son verre. Je viendrai volontiers un autre soir pour manger.

Harry comprit qu'elle n'était pas d'humeur à passer la soirée à faire semblant de sourire. Il la laissa donc se lever et se diriger vers la porte d'entrée.

- Si tu veux, je t'accompagnerai quand tu iras à Azkaban, précisa-t-il alors qu'ils étaient sur le perron.

Elle ne put s'empêcher de l'enlacer, profitant quelques secondes du sentiment de sécurité qu'elle ressentait dans ses bras. La Gryffondor déposa ensuite un baiser sur sa joue, avant de se dégager de cette étreinte.

- Tu es vraiment trop gentil, merci.

Harry lui replaça une mèche bouclée qui flottait devant son visage.

- Prends soin de toi Hermione.

Et avant de transplaner pour rentrer dans son appartement, elle lui accorda un dernier sourire. Il lui était toujours d'une précieuse aide, après toutes ces années. Hermione pouvait toujours compter sur son ami lorsqu'elle n'avait pas le moral.

Aurait-il était aussi gentil et calme, si elle lui avait révélé l'identité de son client ? Mmh. Sûrement pas. Harry détestait Rogue, peut-être même plus qu'elle. La Rouge & Or ne pourrait donc pas lui demander de l'accompagner à la prison lorsqu'elle irait le voir.

Tant pis. Elle se débrouillerait seule, bien que l'idée de se rendre dans une prison remplie de sorciers aussi fous que dangereux ne la séduisait pas vraiment.

Ce fut sur cette pensée qu'elle sortit le fameux dossier de sa sacoche. Hermione le posa sur son bureau, sans pour autant l'ouvrir.

Elle ne pouvait pas.

C'était comme si elle le touchait lui. Cet homme horrible qui avait tué de sang froid le professeur Albus Dumbledore. Hermione était dégoûtée rien qu'en voyant ses nom et prénom inscrits en gros sur le devant cartonné.

En fermant les paupières, la jeune femme pouvait revoir son visage blafard accentué par le noir profond de ses cheveux, son nez aquilin, ses yeux emplis de froideur et ce sourire narquois qu'il affichait constamment. Hermione frissonna en repensant à cet être abject. Elle n'avait aucune envie de le revoir, de lui parler et encore moins de passer du temps à ses côtés. Et pourtant, l'avocate n'avait plus qu'un seul petit mois pour élaborer une défense pour son procès.

Tsss. Ce qu'elle pouvait maudire son patron. Satané Hauris McFaimor.

Il aurait dû choisir quelqu'un d'autre, et sans attendre inutilement cinq mois.

Toujours aussi agacée, Hermione repoussa le dossier sur le coin de son bureau et alla dans sa cuisine pour se préparer à manger. Hors de question qu'elle se mette au travail ce soir.

Pas pour lui.


Voilà, voilà la petite mise en bouche. Ça fait un moment que je n'ai plus écrit alors ne soyez pas trop sévères s'il vous plait :)
Sinon, je projette de faire pleeeeeeins de chapitres. J'ai envie de faire les choses bien pour une fois, je vous promets de mener cette fic à terme. Si, si, si ; j'ai fait un Serment Inviolable.

Allez. A très vite pour la suite, dites-moi ce que vous en pensez !