Les Guerres intersidérantes.

Première trilogie : la vieille toute pourrie.


Prologue : À l'abordage !

Mais avant tout, un texte qui défile grâce à un effet spécial à deux sous et permet de planter le décor sans se faire chier la bite avec une narration cinématographique.

Encart : À une époque mal définie et dans une galaxie non précisée.

(Oui je sais, je m'emmerde pas. Mais si l'autre gus cède à ce genre de facilité, je vois pas pourquoi je le ferai pas aussi : ça se passe où je veux quand je veux, comme ça je peux faire se produire ce que je veux sans que personne y trouve à redire.)

Texte défilant : Les Guerres intersidérantes.

C'est une époque de guerre civile. À bord de vaisseaux spatiaux qui tirent des lasers en faisant « pioupiou ! », les rebelles (= gentils) ont remporté leur première victoire face aux forces de l'Empire galactique (= méchants).

Au cours de la bataille, grâce à une faille du protocole http de transfert des informations de l'Empire, les rebelles ont réussis à voler les plans de la nouvelle arme secrète de l'Empire : l'Étoile de la mort qui tue, une station spatiale grande comme le cul de ta mère et doté d'un arsenal capable de détruire une planète d'un claquement de doigt (j'te jure).

Poursuivie par les forces impériales (= méchants), la princesse Laïa (= gentille) tente de rejoindre la base rebelle, avec en sa possession la seule copie des plans, enregistrée sur une vieille VHS.


Le vaisseau était secoué en tous sens, résultat du tir nourri qu'il subissait. La princesse tentait de se frayer un passage au travers des couloirs jonchés d'électroniques cassés, de tuyaux et autres trucs qu'on trouve dans un vaisseau spatial et qui peuvent se déverser partout en cas de chocs violents.

« Il faut absolument que je fasse parvenir les plans à mes amis rebelles ! » dit-elle à haute voix pour expliquer au spectateur les enjeux complexes de la situation.

Un soldat arriva à sa rencontre, armé mais peu sûr de lui.

« Princesse ! Nous sommes foutus : nous allons être arrimés d'un instant à l'autre, plus d'espoir de s'échapper. »

Un coup particulièrement violent les projeta contre un mur.

« Il ne nous reste qu'un espoir, dit-elle après avoir retrouvé son équilibre. Nous sommes proches de la planète où vit le vieux Ben.
– Qui ça ? demanda le soldat (un figurant sans nom).
– Le vieux Ben est un ami de ma famille, si nous pouvons lui faire parvenir les plans, il sera capable de les apporter jusqu'à la base rebelle.
– Ça paraît incertain, mais c'est mieux que rien… »

Attrapant au passage un robot qui passait par là, Léïa confia son plan au soldat.

« Je vais mettre les plans dans la mémoire de ce robot, et il rejoindra la planète grâce à la capsule de sauvetage.
– Vous pourriez pas plutôt l'envoyer par mail ? Ou par un moyen de télécommunication quelconque ?
– Non, ils pourraient intercepter le message.
– Ben on s'en fout : les plans ils les ont déjà, c'est les leurs…
– C'est vrai, mais il y a aussi le fait que le message pourrait ne jamais parvenir jusqu'à nos alliés.
– Ah ben oui, répondit sarcastiquement le soldat. C'est sûr qu'en balançant au hasard dans l'espace une capsule de secours avec un robot dedans, ça arrivera plus sûrement jusqu'à eux… »

Mais la princesse Léla avait déjà pris sa décision. Grâce à un convertisseur VHS-USB, elle implanta les données dans la mémoire du robot, nommé D2-R2 (c'est comme le Port Salut, c'est marqué d'ssus).

« Allez, dit-elle au robot, pars avec la capsule et retrouve le vieux Ben. »

Le robot ne bougea pas.

« Madame ?
– Quoi ?
– Il ne bougera pas : c'est juste une poubelle. Tout ce qu'il sait faire, c'est s'ouvrir au passage de la main, broyer et compacter les ordures et prévenir qu'il est plein avec un signal lumineux. »

La princesse regarda D2-R2 avec un air chagrin. Que faire, bon sang ?!

« Je sais : apportez-moi un robot intelligent qui pourra guider celui-ci. »

Le soldat tira la tronche.

« Ben, en termes d'intelligence, le seul qu'on ait c'est le droïde sexuel S1D4.
– Ah… »

C'était le robot personnel de la princesse, et il était le seul doté d'une intelligence artificielle à bord.

« Tant pis : j'imagine que l'Empire me le confisquerait quoi qu'il arrive si on le garde ici. Qu'il aille avec D2-R2 ! »

La sentence était tombée comme un couperet : par cet ordre princier, le destin des deux robots avait été scellé.


La porte explosa, et un flot de soldats impériaux se déversa dans le vaisseau rebelle. Le combat fit rage, avec un échange de « pioupiou » de pistolaser.

Mais l'Empire prit rapidement le dessus, et bientôt leur chef pu prendre pied sur le vaisseau en toute sécurité.

« Ah, un bon vieil abordage » lança Vador le sombre avec sa voix grave et puissante.

Habillé tout en noir, avec un casque noir cachant intégralement son crâne, et une longue cape pas pratique mais bougrement stylée.

« Y a-t-il des survivants ? J'ai dit que je voulais la princesse en vie pour la faire parler.
– Oui monsieur, répondit un des soldats impérial (eux ils sont tout en blanc, mais ne vous y trompez pas : ce sont des méchants aussi ; d'ailleurs, en cachant leur visage avec un casque (ce qu'on ne fait pas avec les rebelles), on aide à déshumaniser les méchants, ce qui sera utile au spectateur pour « choisir » son camp). Nous avons pu récupérer la princesse en vie, et quelques soldats se sont rendus.
– Des connus ?
– Non, uniquement des figurants.
– Alors mettez-les aux fers et amenez-moi la princesse. »

Aussitôt dit, aussitôt fait. La princesse, un peu violentée, fut amenée. Elle ne se débattait pas, comprenant l'inutilité de toute action de sa part.

« Vador le sombre ! lança-t-elle avec dégoût. »

Et elle lui cracha au visage avec mépris (enfin, sur le casque, du coup il s'en fout complétement).

« C'est fini, princesse Orgasma. Vous avez perdu : les plans ne finiront pas entre les mains de vos petits amis les rebelles. »

La princesse ne dit rien. Elle toisa le méchant avec un regard digne.

« Monsieur ! cria un soldat impérial.
– Oui, quoi ?
– Une capsule de sauvetage vient de s'éjecter du vaisseau !
– Mais si la princesse est là, qui a pu s'échapper ? Un figurant ?
– Non, nos détecteurs ne signalent aucune forme de vie à bord.
– Quoi ?! s'étonna Vador le sombre. On a des engins capables de détecter les formes de vie à distance ? Mais putain ça fonctionne comment ?
– J'en sais rien… En fait ça n'a aucun sens, c'est vrai… Peut-être par la chaleur, où je ne sais quoi ?
– Bon, peu importe. S'il n'y a personne à bord, laissez tomber.
– Vous êtes sûr ?
– Oui. »

Alors le grand méchant tourna les talons en faisant tournoyer sa robe de façon trop classe, et repartit, suivi des soldats impériaux qui escortait la princesse Leïla.


Pendant ce temps, à bord de la capsule, le droïde sexuel S1D4 et le robot poubelle-broyeur D2-R2 faisait route vers la planète de sable. Ils étaient désormais la seule chance du monde libre face à la barbarie et la dictature. Et rien que de s'imaginer ça, ça fout le jeton pour l'avenir de la liberté.