Bonjour à tous !
Alors pour l'explication de la raison pour laquelle je fais cette fic, et pourquoi certaines choses (très rares) ne sont pas canons, je vous invite à lire l'explication sur mon profil. Pour le reste, et je ne le rappellerai jamais assez : ALLEZ LIRE LE PARFUM DES ARUMS D'YWËNA ! (et commencez la saga Renouveau après !)
Alors pour le disclaimer et les différents crédits :
– L'univers de HP, et tous les trucs hyper cools qui vont avec sont la propriété intellectuelle exclusive de la tristement célèbre J. K. Rowling.
– La majorité de mes persos sont des OCs, issus de ma propre imagination, mais je n'ai ni le droit ni l'envie de poser un copyright pour me faire du pognon sur leur dos. L'esclavage des sorciers, même des personnages de fics, est sévèrement puni par le Code du Cercle de Brocéliande.
– Ce premier tome marque le début de ma contribution au Multivers Parfum-Potter, un projet énorme d'univers alternatif écrit à cinq (dix ?) mains, et géré par votre (pas du tout) humble serviteur, projet qui vous l'aurez compris doit son nom au Parfum des Arums. Nous avons notre propre page Facebook (Multivers Parfum-Potter), un compte commun et une communauté ici (même nom, reprend la liste des profils des auteurs membres), et rien de moins que notre propre encyclopédie en ligne (Wikia Parfum Potter), étoile jaune au classement des plus gros wiki francophones (avec plus de 900 pages) !
– Lire le Parfum des Arums n'est pas obligatoire pour comprendre et apprécier cette saga, indépendante. Mais vous raterez forcément certaines références, ou certains indices.
– Je me suis plus ou moins inspiré des headcanons donnés sur le blog "La France de Fleur". Librement, certes, mais quand même. alors allez y faire un tour !
– La couverture est un montage de ma part, avec des personnages dessinés sur commande à Yann E-loart, un super graphiste et un mec en or. Merci de respecter son travail. Là par contre je dis ©Copyright Yann E-loart, tous droits reservés, si tu la voles, je te sauce au vitriol.
On commence en douceur, rendez-vous samedi pour le commencement des hostilités. Bonne lecture !
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1) Introduction
– Tu es prêt ?
– À ton signal, j'y vais !
– Trois, deux, un, GO !
Mathis, accroupi derrière la rambarde à l'étage, bondit par-dessus celle-ci, et se jeta dans le vide. Il n'avait que 10 ans, mais il ne comptait déjà plus le nombre de fois qu'il avait fait ce genre de chose. Depuis toujours, Mathis Devaux était passionné de chutes. Obsédé même. Avec la complicité de son grand frère Thomas, il expérimentait régulièrement diverses chutes en notant ses résultats dans un petit carnet relié de cuir.
En tombant, Mathis se replia sur lui-même tel un boulet de canon, puis atterrit sur deux matelas empilés sur le sol de l'entrée. Après le rude choc de l'atterrissage, il inspira un grand coup, et se redressa en éclatant de rire, recoiffant ses cheveux bruns ébouriffés d'un geste machinal. Il adorait cette bouffée d'adrénaline qui accompagnait chaque chute. Il se tourna vers son frère, qui l'observait depuis l'entrée, chronomètre à la main.
– Alors, comb…, commença Mathis.
La mère de Mathis et Thomas se tenait derrière ce dernier, devant la porte ouverte, le courrier à la main. Elle était blanche comme un navet albinos enfariné, et elle laissa échapper la pile de lettre qui s'étala dans l'entrée. Puis, virant au rouge en un instant, elle s'écria.
– MATHIS PHILIBERT DEVAUX, QU'EST-CE QUE TU AS ENCORE FAIT ?, hurla-t-elle. TU VAS FINIR PAR TE TUER À SAUTER DE N'IMPORTE OÙ !
Elle se tut un moment, rassemblant ses esprits, puis reprit.
– Et toi Thomas, pourquoi tu le suis dans ses idioties ?
– Mais je…
– C'était une question rhétorique! coupa-t-elle. Maintenant tu vas remonter les matelas, et tu seras privé une semaine de sortie et d'écrans visuels.
– Mais c'est lui qui…
– Pas de "mais", tu l'as aidé. Tu as 14 ans, Thomas, j'attendais un peu plus de maturité de ta part.
Thomas empoigna le bout du matelas supérieur, attendit que son frère se lève de celui-ci, puis le tira dans les escaliers vers leur chambre au premier. Sa mère transperçait son frère des yeux, de ce terrifiant regard vert sombre dont ils avaient tous les deux hérité, mais qui étais beaucoup plus impressionnant chez elle. Elle fixa Mathis pendant ce qui lui sembla une éternité, puis parla d'une voix étrangement calme et posée.
– Mathis, tu as outrepassé mes règles. Encore une fois. Ça ne se reproduira plus. Je t'ai prévenu, "à la prochaine incartade, ça sera la pension"; C'était ta dernière chance, et tu l'as vite gâchée, alors j'espère que tu as apprécié ce petit moment, à la rentrée tu iras à Saint-Claude. Maintenant tu vas ramasser le courrier, le déposer sur la table, et monter dans votre chambre. Et ta punition sera le double de celle de ton frère. Le triple si tu essaies de négocier.
Et elle s'en alla en direction du bureau, où elle s'enferma. Mathis se remettait de ses émotions lorsque Thomas revint récupérer le deuxième matelas. Voyant la mine déconfite de son frère, il tenta un sourire de réconfort, et lança :
– Eh ben mon gars, tu nous l'as sacrément énervée. Elle va finir par te faire adopter par le père Parisot, il te mettra dans son pré avec les chèvres, et tu pourras sauter autant que tu veux avec elles.
Mathis esquissa une grimace de dégoût, qui se changea en sourire hilare.
– Alors, combien j'ai fait ?
– 1 seconde, 36 centièmes. Désolé Philibert, le "boulet de canon", ça fait pas tomber plus vite. La prochaine fois tu devrais tenter de plonger tête en avant.
– Pour m'écraser comme une serpillère ? Je suis cinglé, pas suicidaire. Et ne m'appelle pas comme ça, Calixte. Bon, je dois ramasser le courrier, alors arrête de marcher dessus et aide-moi.
Thomas et Mathis se mirent à ramasser le courrier épars. Factures, factures, factures, publicité, factures, relance des impôts, et, en dessous de ce monticule de mauvaises nouvelles, une étrange enveloppe bleu ciel scellée de cire.
– Tiens Mathis, celle-ci est pour toi, dit Thomas en lui tendant la lettre bleue.
Intrigué, Mathis pris la lettre, sur laquelle figurait son nom et son adresse, dans une calligraphie souple et sophistiquée. Le plus étrange, c'était la mention "N-M" entre parenthèses après son nom. En retournant la lettre, Mathis put détailler le sceau, qui représentait un écusson sur lequel figuraient deux bâtons croisé, des étoiles et quelques fioritures. En lieu et place de l'adresse de l'expéditeur, il était écrit : Prévôté Magique de France, Section Éducation. Intrigué, Mathis brisa le sceau, et s'asseyant sur le bas de l'escalier, il déplia la liasse de feuilles contenues dans l'enveloppe.
Il prit la première page, qui était une lettre manuscrite, la lut, la relut, puis décidant que lire trois fois la même lettre serait stupide, il la posa à côté de lui et étudia le reste du contenu de l'enveloppe. Le contenu de la lettre, gravé dans son esprit, disait ceci :
Monsieur Devaux Mathis,
Je suis fière de vous annoncer que vous faites à présent partie des effectifs de notre glorieux établissement, l'Académie de Magie de Beauxbâtons. Vous y étudierez la magie auprès d'autres jeunes sorciers, avec des professeurs compétents et un cadre idéal.
Sachez cependant que l'école est obligatoire jusque 17 ans, et qu'aucune alternative ne vous est proposée en France. Ci-joint, retrouvez un guide adapté à votre situation géographique et personnelle, ainsi que la liste des fournitures nécessaires ou conseillées.
En vous souhaitant une heureuse et fructueuse scolarité dans notre académie,
Florine Brindargent, directrice-adjointe de Beauxbâtons.
PS : étant donné votre statut de né-moldu, des explications supplémentaires vous seront nécessaires. Veuillez prendre connaissance de la lettre annexe à celle-ci.
Mathis était en train de lire la deuxième lettre en question.
Cher Mathis,
Je pense que tu as beaucoup de questions, beaucoup trop pour que je te réponde dans une simple lettre. Mais je vais déjà te fournir un début d'explication. Le terme "moldu" désigne une personne sans magie. Tu es "né-moldu", c'est-à-dire que ta famille n'a pas le moindre pouvoir magique, mais toi si. Cela arrive parfois, bien que l'on n'en connaisse pas la raison. Tu as sûrement déjà remarqué qu'il se passait parfois des choses étranges autour de toi, quand tu étais en colère ou que tu avais peur par exemple. La raison en est simple : tu es un sorcier.
De ce fait, tu vas te retrouver propulsé dans un monde que tu ne connais pas, et qui risque d'être déroutant pour toi. C'est là que j'interviens. Je suis le professeur Fauchet, et c'est à moi que reviens la tâche de te guider pour tes premiers pas dans le monde magique. C'est pourquoi je me présenterai à ta porte la veille de la rentrée, qui se trouve être le 17 septembre, afin de remplir quelques papiers avec ta mère, et t'accompagner lors de l'achat de tes fournitures. Ce sera également moi qui te mènerai à l'école à la fin de la journée.
Je te souhaite une agréable rentrée, et surtout bienvenue chez les sorciers.
Olivier Fauchet, professeur d'Histoire de la Magie.
Un sorcier. La magie existait et Mathis était un sorcier. Lui qui n'avait jamais voulu croire Thomas quand celui-ci exposait ses théories sur une société parallèle cachée peuplés de magiciens, d'elfes et de dragons, comme dans ses jeux. Mais un bus lui eût roulé dessus qu'il n'en n'aurait pas moins été abasourdi par la nouvelle.
C'est à ce moment que Thomas décida de se manifester. Après avoir déposé les lettres sur la table, il était revenu, et avait assisté au bal virevoltant des sourcils de son frère au gré de ses émotions.
– Alors ça dit quoi ? T'as gagné au Loto mon vieux ?
– Je suis un sorcier.
– Oui, et moi un troll à crête bleue. Sérieusement ?
– Sérieusement, je suis un sorcier, et ça c'est la lettre de bienvenue aux nouveaux inscrits. Bienvenue dans le monde magique, tout ça…
– Quoi ? Fais-moi voir ça !
Thomas s'empara des deux lettres, et les lut avec incrédulité, puis intérêt, puis en arriva à la jubilation à la fin de la deuxième lettre. Il posa sur son frère un regard lumineux, puis haussant les épaules, il lâcha.
– Ça prouve que j'avais raison, n'empêche. Enfin j'aurais préféré que ce soit moi le sorcier de la famille, mais je suis fier de toi Mathis. Hé, tu crois que c'est Maman qui t'y a inscrit ?
– Je sais pas, faudrait aller lui demander. Mais là je ne pense pas que ce soit le bon moment.
– Vas-y en baissant la tête et en parlant avec une toute petite voix. Elle te verra même pas. Enfin juste ce qu'il faut.
Il tendit les lettres à Mathis, qui les attrapa, et prenant le reste des pages, il se dirigea d'un pas traînant vers le bureau de sa mère. Dans cette liasse, les deux lettres, la liste des fournitures, un règlement de trois pages (qui, comme tout règlement, est passé inaperçu aux yeux du garçon), et ce qui a tout l'air d'être un plan, représentant un lieu nommé Bourg Enchanteur. Il frappa doucement à la porte, et entra en se faisant tout petit, ce qui est plutôt facile quand on ne dépasse pas le mètre vingt-cinq, avant de se lancer à l'assaut de la colère maternelle.
– Maman, dit Mathis d'une voix fluette, J'ai reçu une lettre d'une École de Magie qui me dit que je suis un sorcier. C'est toi qui m'as inscrit ?
– Qu'est-ce que tu as encore inventé ? Tu n'as pas assez fait de bêtises pour aujourd'hui, ou tu veux la troisième semaine de punition ?
– Mais non je te jure Maman ! Tiens regarde, c'est tout marqué là.
Sa mère prit les lettres que lui tendait son fils, et commença à lire. Tout comme Thomas, une expression d'incrédulité se peignit sur son visage. Mais ce fut dans son cas l'incrédulité qui subsista.
– Qu'est-ce que ça veut dire ? Je ne t'ai jamais inscrit à… Aaaah !
La première lettre venait littéralement de lui sauter des mains en s'envolant, se froissant toute seule en forme de bouche grossière qui s'affina rapidement. Une voix semblant provenir de cette bouche de papier volante se fit alors entendre. Une voix de jeune femme, assez douce, ce qui contrastait avec le ton strict de la lettre.
– Bonjour Madame Devaux, je suis Florine Brindargent, directrice-adjointe et professeure de français à l'Académie de Magie de Beauxbâtons. Ici, les élèves sont inscrits depuis leur naissance, ce qui ne nécessite aucune démarche de votre part. Cependant, le statut particulier de votre fils, c'est-à-dire le fait qu'il soit Né-Moldu, en dehors du monde magique, implique une procédure différente. C'est pourquoi, comme expliqué dans sa lettre que vous tenez d'ailleurs en main, mon collègue viendra vous rencontrer, et vous aider vous et votre fils dans les démarches nécessaires. J'espère que ce complément d'information vous sera utile.
La lettre-bouche se déplia alors d'un coup, avant de retomber pour atterrir souplement sur le bureau, sans la moindre froissure. Voyant la mine déconfite de sa mère, Mathis préféra s'éclipser, et rejoignit Thomas qui était en train de jouer avec une balle rebondissante dans leur chambre commune. Il fit mine de s'asseoir sur son lit, puis abandonnant toute convenance, se jeta sur celui de son frère à côté de ce dernier.
– La lettre s'est changée en bouche et s'est mise à parler. Elle a dit à Maman que j'étais inscrit depuis ma naissance.
– Oh non, j'ai raté ça ! s'écria Thomas. Tu aurais pu m'appeler quand même.
– Thomas ?
– Quoi ?
– La magie existe. Et je suis un sorcier.
– Ouais, tu es un sorcier.
– Eh merde.
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À suivre...