Salut à tous !

Avec Karine-F, on s'est lancé dans cette aventure et on n'en a pas finis. On était toute les deux dans une période difficile pour conclure ou commencer des écrits, on a donc décidé de tenter l'aventure de la co-écriture. À savoir : je fournissais la trame, les idées principales et Karine faisait le plus gros c'est à dire développer les scènes. Nous avons co-écrit quelques chapitres à 100%, un vrai travail de dentellières.

On n'a pas encore fini ! Mais presque… Alors comme on s'était fixé une date, voilà le premier chapitre d'Ella.

J'ai apprécié ce moment et je continue à l'aimer, c'est toujours sympathique que de faire naître « un enfant » de son imaginaire à deux, plus d'enrichissement, mais aussi parfois des complications !

On a choisis la page de Karine-F parce qu'elle a fournis le plus gros du travail d'écriture, ça me paraissait plus juste. Et puis, on ne pouvait faire autrement... J'ai déjà deux écrits en cours, donc voilà. De plus, les review, les compliments ou les critiques que je lirais seront de toute façon pour nous deux. Je pense que l'amitié et la fraternité entre co- écrivains est possible dans la mesure où il y a un mutuel respect et sincérité. Je remercie Karine- F de me faire vivre cette aventure ! A vos review ! Bises !

Ambre/swensavengers / Karine-F

Chapitre 1

« Ça suffit, laissez-moi tranquille Miss Swan ! S'écrit la brune au loin.

- Regina, je voulais juste t'aider.

- Je n'ai pas besoin de votre aide. Répondit-elle sèchement. »

Tous les jours, c'était le même scénario qui se répétait en boucle. Emma tentait par tous les moyens de se faire pardonner de son erreur concernant le retour de Marianne et donc, le départ de Robin.

Elle remuait ciel et terre pour rendre service à Regina, lui faire comprendre à sa façon qu'elle était là pour l'aider et non l'enfoncer.

Alors Emma portait les cabas de courses, elle avait pris la fâcheuse habitude de s'imposer au manoir afin de réparer, bricoler, elle offrait des chocolats, des fleurs… Il lui arrivait quelques matins d'arriver devant l'entrée du manoir avec un café et une viennoiserie et d'accompagner bon grés mal grés Regina jusqu'à la mairie.

La brune se plaignait énormément de cette intrusion dans sa vie privé… sans pour autant oser admettre que cela lui faisait énormément de bien de voir quelqu'un se démener ainsi pour elle. De par son statut de reine, Regina avait toujours été habituée à se faire servir, mais son personnel l'avait toujours fait uniquement à cause de sa souveraineté. Finalement, jamais personne ne lui avait accordé de genre d'attention par simple… gentillesse, ou bonté. Alors, Regina se sentait parfois un peu spéciale. Emma ne faisait ça pour personne d'autre que pour elle après tout…

A l'abri des regards, elle souriait doucement lorsque la blonde lui arrachait un sac un peu trop lourd des mains. Puis, elle reprenait son visage froid en lui lançant un regard dur. Il ne faudrait pas qu'Emma pense qu'elle s'adoucit, ou qu'elle lui pardonne…

Il était hors de question que qui que ce soit découvre ses faiblesses, et puis, qu'arriverait-il si elle pardonnait à Emma ?

Elle cesserait ses attentions, reprendrait sa relation avec Hook, la laisserait seule ? Elle penserait que son amitié est acquise ? A ses yeux, qui serait-elle à part une femme qui s'est faite quitté brutalement par son compagnon ? Tout le monde est censé surmonté une rupture amoureuse un jour… non ? Et puis, elle resterait juste la seconde mère d'Henry, une femme envers qui elle est reconnaissante, point à la ligne.

Que deviendrait sa vie finalement si elle lui pardonnait ? Il n'y aurait plus personne pour l'aider, pour s'assurer de son bien-être. Oh, elle n'avait pas vraiment besoin des attentions d'Emma. Si elle voulait, elle pourrait embaucher des personnes pour réparer ce qu'il ne va pas, elle pourrait se faire livrer ses courses, s'acheter elle-même son petit déjeuner… mais, ce ne serait probablement pas pareil.

Probablement…

Regina observa avec douceur Emma qui enfilait sa veste, puis secoua la tête afin de reprendre une attitude plus convenable.

« Miss Swan, je n'ai absolument pas besoin de vous.

- Stop avec les Miss Swan, je ne lâcherais pas l'affaire. Cette fuite doit être réparée.

- Elle le sera. Par un professionnel. Répondit Regina.

- J'insiste. Je suis spécialiste en… réparation de toit. »

Regina ne put s'empêcher de laisser échapper un faible rire. Emma ne savait pas si elle était amusée et dépitée. Dans tous les cas, la brune savait que ça ne servait à rien de protester.

« Il y a une échelle dans le jardin. Lâcha Regina en partant »

Emma se dirigea en silence vers le jardin. En vérité, elle n'y connaissait rien en fuite, et encore moins en toiture de maison.

Elle regarderait probablement un tutoriel sur YouTube là-haut, à l'abri des regards.

Emma installa l'échelle. Elle monta rapidement jusqu'au toit. Avant de s'affairer, elle observa le ciel, perdue dans ses pensées.

Au loin, elle entendait les résonnances d'un groupe de musique que son fils et Regina affectionnait énormément (« Air » lui semblait-elle.). Enfin, elle était plus branchée pop et musique entraînante.

La situation n'était-elle pas étrange en ce moment même ? Elle était sur le toit de ce qui s'apparentait auparavant à sa « pire ennemie », en train de réparer une fuite rependant un filet d'eau dans un coin de son bureau… En plein été.

Rien n'était urgent, mais elle voulait le faire, elle-même.

Auparavant, c'était pour prouver à Regina toute sa bonne foi et sa volonté de n'apporter que du positif dans sa vie. A bien y réfléchir, c'était plutôt étrange…

En général, Emma n'osait pas s'y appesantir davantage.

Seulement, ce n'était plus vraiment pour ça maintenant qu'elle faisait toutes ses bonnes attentions. Cela lui faisait réellement plaisir en réalité. Et puis, elle était certaine que Regina aimait ça, elle aussi.

Oh oui, elle en était sure.

Emma alluma vite son téléphone. Elle se rendit compte qu'un outil lui manquait. Sans prendre de précaution, elle descendit de l'échelle…

Regina était dans sa cuisine lorsqu'elle entendit Emma hurlait. Son sang se glaça.

Elle sortit rapidement de la maison pour se diriger vers le jardin.

Son cœur n'avait jamais battu si vite de sa vie. Regina était blême, ses mains étaient moites, elle en avait des sueurs froides.

Ce cri… il n'annonçait rien de bon. C'était un cri de terreur, de peur. Regina ne l'avait jamais entendu de la bouche d'Emma, et… Bon Dieu, elle essayait déjà de le chasser de son esprit.

Son souffle fut coupé et elle resta figée quelques secondes avant de se ressaisir.

Emma était au sol, elle semblait inconsciente. Son reflexe fut de crier son prénom, sans véritable succès.

Lorsque Regina accourra vers elle, tout fut instinctif. Elle passa sa main sous sa tête. Elle sentit une chaleur inhabituelle.

Lorsqu'elle ôta ses doigts, du sang perlait. Beaucoup de sang.

Regina remarqua à peine que sa main tremblait. Ses yeux commençaient à bruler, mais elle se contint et vérifia le pouls d'Emma, effrayée.

« Maman… »

Regina entendit la voix maintenant si grave de son fils adolescent. Elle tenta de cacher son effroi, en vain. Cette fois, il lui était trop difficile de maintenir son masque de dureté : elle était tout bonnement terrifiée.

La peur s'était insinuée dans son sang, dans ses veines. Elle la pétrifiait, elle était incapable de réfléchir, de parler, d'agir. Elle vit Henry prendre en main son portable, le teint probablement tout aussi blafard que le sien.

Regina y prêta à peine attention. Elle se retourna vers Emma, inquiète.

Elle ouvrit la bouche sans qu'aucun son ne sorte. Tout se bousculait : elle avait envie de la secouer, de crier, de pleurer. Bon Dieu mais quelle idiote !

Regina ferma les yeux. Elle les rouvrit. Ses mains n'avaient jamais été aussi tremblantes.

Elle ne pouvait clairement pas employer la magie, pas dans ces conditions.

« Miss Swan ! Réveillez-vous sinon… Sinon je… »

Bon Dieu, elle n'arrivait même pas à finir sa phrase. Regina ferma les yeux en serrant ses poings. Elle les rouvrit, espérant qu'Emma les ouvre à son tour, se moquant d'elle et de cet air probablement stupide qu'elle doit tenir à cet instant.

« Bah quoi, tu t'inquiétais vraiment ? Ça veut dire que tu me pardonne ? »

Et elle arborerait ce sourire satisfait qu'elle détestait tant. Oh oui, c'était bien son genre… Maintenant Regina se surprenait à espérer très fort que tout ceci ne soit qu'une blague de très mauvais goût.

« Maman, les secours arrivent. »