Bonjour à tous! ^^

Me voici de retour avec le prologue d'une histoire, qui s'annonce fort longue et qui, j'espère, vous plaira.

Celle-ci aura d'ailleurs un double disclamer. Tout d'abord, les personnages de KNB ne m'appartiennent pas (pourtant j'aimerais bien) mais sont à leur auteur Tadatoshi Fujimaki. Et enfin, certaines idées de la trame de mon histoire proviennent du premier opus du jeu vidéo Tales of Symphonia.

Naturellement, cette histoire n'a aucun but lucratif.

Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture.~


Le soleil était une fois de plus à son zénith sur le petit village de Karya, situé près d'une oasis et sans cesse sujet au chaleur caniculaire de la région. D'ailleurs, les rues étaient désertes en cet après-midi, les gens ayant l'habitude de se réfugier dans les bâtiments pour échapper à cette fournaise, capable de déshydrater quelqu'un en peu de temps. Malgré cela, il n'en restait pas moins un village où il faisait bon vivre.

Seijuro se trouvait d'ailleurs au frais également, dans la maison du maire qui l'avait convoqué pour parler du grand événement que tous avaient en tête et qui commencerait dès le lendemain.

- C'est bientôt le grand jour, déclara finalement le vieil homme, assit dans son siège en regardant le jeune homme face à lui au travers de ses lunettes en demi-lune. Dès demain, ce sera le jour des vingt-et-un ans de notre cher protégé qui pourra entamer enfin son périple pour sauver notre monde du chaos qui l'assaillent depuis tant d'années maintenant.

- Je sais déjà tout ça monsieur, répondit naturellement le jeune homme en contemplant son interlocuteur de ses orbes rubis.

- Oui et tu sais, comme tout le monde, qu'il doit impérativement réussir à mener ce voyage à son terme. C'est pourquoi, il est de ton devoir de l'accompagner et de le protéger au péril de ta vie. Après tout, le sang des Akashi et de l'illustre guerrier qu'était ton père coule dans tes veines. C'est donc ton devoir de parcourir les terres de ce monde aux côtés de notre élu.

- Mon ascendance n'a absolument rien à voir avec ce périple, assura calmement Seijuro. Quand bien même j'aurais été le fils de simples fermiers, j'aurais pris part à ce voyage. Je ne compte pas abandonner un ami.

Le maire approuva d'un signe de tête, connaissant parfaitement les liens qui unissaient ce garçon à l'élu. Même s'il n'avait pu s'empêcher de toujours penser que cette relation était néfaste pour les deux garçons.

- De toute façon, tu ne seras pas le seul à assurer sa protection, reprit l'adulte. Nous attendons cinq mercenaires qui devraient arrivaient demain matin, tous issue d'un village aux aptitudes de combats particulieres. Il s'agit de…

- Je sais déjà les lieux dont ils sont originaires. Maintenant, si vous voulez bien m'excuser.

Le jeune homme s'inclina avant de quitter la salle sous le regard incrédule du vieil homme.

- Comment fait-il pour toujours tout savoir ?

Seijuro, lui, traversa alors les rues désertes du village, ses cheveux rouges emmêlé par le vent brûlant qui soufflait, avant de finalement entrer dans l'église. A l'intérieur de celle-ci ne se trouvait d'ailleurs que le prêtre, un homme aux moustaches et à la barbe banche extrêmement longue, vêtue d'une tunique bleue.

- Tiens Seijuro ? Bonjour mon enfant.

- Bonjour mon Père. Je cherche l'élu. Il n'est pas là ? Son rituel devrait être finit.

- C'est exact. Il se trouve sûrement au clocher désormais.

- Je m'en doutais. Je vous remercie.

Le jeune homme emprunta donc les longs escaliers de pierre pour se rendre dans le clocher de l'église. Et effectivement, celui qu'il cherchait se trouvait bien en ses lieux.

Plus grand que lui, il était facilement reconnaissable par ses cheveux blonds et ses yeux dorés qui l'identifiait comme étant l'élu. Une légende racontait que ces pupilles étaient données par les dieux eux-mêmes pour les âmes pures. En ce moment-même, celui-ci était appuyée contre la balustrade, admirant le paysage.

- Tu aimes tant que ça regardait le village d'ici, hein Ryôta ?

A vrai dire, il s'agissait plus d'une constatation que d'une réelle question. Cela fit néanmoins sursauter son interlocuteur qui semblait perdu dans ses pensées.

- Oh Seijurocchi ! Je ne t'avais pas entendu arriver !

- J'ai bien vu. Je peux savoir ce que tu fais encore là ? Maintenant que ton rituel est fini, tu devrais te reposer pour demain.

- Je sais mais je voulais regarder le village et le paysage qui l'entoure une dernière fois. A partir de demain, je n'en aurais plus l'occasion.

- C'est vrai que c'est un long voyage qui t'attends afin de te rendre dans tous les temples de ce monde.

- Oui, approuva le blondinet. Mais grâce à chaque prière que j'adresserais là-bas, le monde connaitra enfin la paix. Tous les cataclysmes qui le ravagent et fauchent des vies connaitront enfin une fin.

- C'est vrai que l'on raconte que seul l'élu a le pouvoir de se faire entendre par les dieux. C'est pour ça que le périple se termine dans le temple qui leur est dédié, au fin fond de la forêt sacrée, où tu devras rester jusqu'à la fin de tes jours.

- Ouais…

- Mais ça ne représente pas un problème en soi, je viendrais te voir.

- Oh… Ce n'est pas nécessaire Seijurocchi tu sais.

- Et pourquoi ?

- Comme ça… En tout cas, j'ai vraiment eus de la chance de te rencontrer. J'aurais passé vingt années magnifiques et les quinze ans où nous nous sommes connut furent les plus beaux !

- Ne parle pas comme si tout s'arrêtait. Demain, tu as vingt-et-un ans et alors ? Ça ne représente pas une fin.

- Bien sûr. Dis, tu vas m'accompagner durant ce voyage ?

- Evidemment ! Mais je ne serais pas le seul, le village à engager une troupe de mercenaires.

- Ah oui ?, s'étonna Ryôta.

- Evidemment. Le précédent élu a perdu la vie il y a vingt ans car son escorte était bien trop maigre, constituait uniquement de mon père et de son bras droit. Le village ne compte pas reproduire la même erreur, expliqua Seijuro en prenant place auprès de son ami. De ce fait, il en a fait venir de plusieurs villages réputés pour leurs combattants.

- Ah bon ?

- Oui. Crois-moi, avec tout ça, je suis sûr qu'il ne t'arrivera rien.

- Tant mieux.

Le blondinet sourit donc à son ami. Ils avaient beaux être différents, ils s'étaient toujours très bien entendu. Seijuro était vraiment une personne modèle. Il était intelligent, savait beaucoup de choses pour ne pas dire quasiment tout. Il avait un petit côté protecteur envers ceux qu'il aimait mais pouvait également se montrer cruel et très directif.

A son inverse, Kise était quelqu'un de joyeux qui s'apparentait plus à un enfant, se plaignant souvent, les fausses larmes étant sa spécialité. Il était également très démonstratif en matière d'affection et détestait la solitude. Pourtant, bien qu'il soit l'élu que tout le monde attendait et qu'il soit adulé en conséquence, il avait toujours essayé de mettre le plus de distance entre les autres et lui. Le roux avait été un des seuls à franchir cette barrière. Et Seijuro devait bien avouer ne jamais avoir compris une telle contradiction de la part de son ami.

Le silence revint ainsi entre les deux jeunes, chacun admirant silencieusement le paysage qu'ils quitteraient dès le lendemain. Surtout que ni l'un ni l'autre ne connaissait le monde extérieur. Mais pour le moment, ils profitaient tous deux de cette quiétude sans échanger le moindre mot, la présence de l'autre suffisant largement.

Mais Ryôta ne pouvait s'empêcher de maudire son ami de l'accompagner. Parce que bien que le roux savait énormément de chose, il ignorait le plus important dans cette histoire et le blond avait toujours mit un point d'honneur à ce qu'il ne découvre rien. Sinon, le périple ne pourrait pas avoir lieu correctement.