Note d'autrice : Voici un texte que j'ai écrit pour un concours PWP sur HPF en avril, à la thématique ô combien d'actualité à cette période puisque les personnages doivent être bloqués dans un endroit sans possibilité d'en sortir.
J'ai écrit sur Remus et Tonks, que j'espère très fort n'avoir pas massacrés, j'ai très peu écrit sur ces deux personnages donc ils ne me sont pas très familiers... Et il y a beaucoup de contexte pour un PWP mais ça m'a beaucoup plus d'écrire ce texte (et en vrai... le contexte pour moi ça fait partie du PWP, ça fait monter la tension, tout ça !).
Ah et je précise, j'ai cédé au poncif du "loup-garou = température corporelle un chouia plus élevée que la normale", donc Remus ne se balade pas en caleçon comme ceux de Twilight, mais voilà, j'ai été faible, j'ai craqué XD
J'espère que ça vous plaira, bonne lecture !
Tonks poussa un soupir de soulagement en claquant la porte de la cabane derrière elle, soutenant Remus du mieux qu'elle pouvait.
— C'est bon, on y est, souffla-t-elle.
Remus se laissa tomber contre la porte, un peu trop pâle à son goût. Elle ôta sa cape et jeta un nouveau coup d'œil sur la blessure qu'il avait reçue au tibia. Le Diffindo que lui avait jeté Dolohov ne l'avait pas loupé, le pantalon était couvert de sang… Heureusement qu'ils avaient pu rejoindre le relai de chasse au troll des Macmillan pour se mettre à l'abri.
Comme pour bien des habitations sorcières, l'extérieur ne payait pas de mine, histoire de dissuader les Moldus, mais l'intérieur était aménagé avec un certain confort. En l'occurrence, il y avait une cheminée, un canapé, et quelques placards dans lesquels elle espérait trouver de quoi le rafistoler.
— Il faut qu'on rejoigne l'Ordre, on pourrait transplaner, dit Remus.
— Oui bien sûr, ironisa-t-elle, et puis je ferai des allers-retours entre le Square Grimmaurd et cette cabane pour revenir chercher les autres morceaux. J'ai du temps à perdre, ça tombe bien.
— Toi, tu pourrais transplaner alors.
— Non, je vais te raccommoder pour que tu reprennes des forces, et qu'on puisse transplaner, ou que je puisse te laisser seul sans craindre que tu te vides de ton sang en essayant d'aller te promener. En attendant, on ne sortira pas d'ici.
Comme pour lui répondre, une violente bourrasque fit trembler les murs de la maisonnette, et de la neige s'engouffra par-dessous la porte d'entrée. Elle regarda par la fenêtre, vers laquelle le vent rabattait les flocons de neige avec un telle violence qu'elle se demanda si le verre résisterait. Mais heureusement que le blizzard s'était levé, sans quoi elle n'aurait pas donné cher de la peau de Remus, face à Dolohov. Elle ignorait où cette pourriture de Mangemort avait transplané, et c'était bien le cadet de ses soucis.
Remus essaya de poser sa jambe par terre, mais un grognement de douleur lui échappa.
— Laisse-moi t'aider, soupira-t-elle, si tu marches tu vas aggraver la blessure.
Elle glissa un bras derrière son dos pour l'aider à se redresser, s'efforçant d'ignorer la chaleur du tissu ou d'imaginer ce qu'il y avait en dessous, et il passa un bras autour de son cou, le contact de la peau sur la sienne la faisant frissonner malgré elle. Elle garda les yeux résolument fixés sur le sol, espérant qu'il ne remarquerait pas le rouge à ses joues.
Lentement, avec toutes les précautions du monde, elle l'accompagna jusqu'au canapé et l'aida à s'allonger, installant sa jambe blessée du mieux qu'elle put sur les coussins aux motifs écossais d'un goût douteux. Il grimaça lorsqu'elle prit sa jambe pour mieux la positionner.
— Désolée, tu as déjà de la chance que je ne t'aie pas ouvert l'autre jambe en te portant jusqu'ici.
Il secoua la tête avec un sourire, alors qu'elle se laissait tomber dans un fauteuil.
— Eh bien… Heureusement que tu étais là, dit-il d'une voix hésitante. Sans toi je serais probablement passé ad patres.
— Hm.
— Tonks, je suis sérieux, insista-t-il.
— Sans moi, tu aurais eu un autre coéquipier, qui aurait évité de se faire surprendre. Ce genre d'environnement, la montagne, tout ça… ce n'est pas là que j'excelle.
— Pourquoi est-ce que tu t'es portée volontaire pour cette mission alors ? Tu aurais été bien plus à ton aise avec Hestia, dans le quartier de Tottenham, tu es la plus douée de l'Ordre pour te fondre parmi les Moldus.
Tonks sentit à nouveau ses joues rosir, et essaya de faire virer ses cheveux au vert, pour masquer le rougissement par le jeu des couleurs complémentaires. Peine perdue, ses pouvoirs de Métamorphomage étaient toujours en berne. Tout au plus son gris désormais habituel prit-il un léger reflet olive.
— Parce que j'en avais envie, marmonna-t-elle.
Elle se leva précipitamment de son fauteuil, et se dirigea vers les placards de la petite partie cuisine pour voir s'il y avait de quoi nettoyer et panser une plaie. Au moins, elle lui tournait le dos. Pourtant, elle sentait son regard la brûler, et savoir qu'elle n'y lirait que de la pitié si elle se retournait la faisait bouillir. Il n'avait aucune idée de l'effet qu'il avait sur elle, il ignorait totalement qu'il était la cause du dysfonctionnement de ses pouvoirs… En un sens, c'était mieux comme ça.
— J'ai trouvé de quoi faire des pansements, ainsi que… du whisky, pour désinfecter. C'est toujours mieux que rien.
Remus eut un sourire, et Tonks sentit son estomac faire un looping digne d'une figure de Quidditch. Ses yeux brillaient quand il souriait, elle avait toujours adoré ça. Et là, avec le reflet du feu dans la cheminée, c'était encore plus saisissant. Il dut remarquer son regard car le sourire s'effaça quelque peu, remplacé par une expression pensive. Tonks s'éclaircit la gorge, s'assit sur le canapé à côté de lui, et se concentra sur la blessure. Au moins, elle était nette. Lorsqu'elle aurait nettoyé autour, elle verrait un peu plus les dégâts. Le pantalon avait été déchiré et il était imbibé de sang.
— Il va falloir enlever ton pantalon, Lupin, maugréa-t-elle en essayant de masquer sa gêne à cette phrase. Je pourrais tenter un sortilège de Découpe pour enlever le tissu de la jambe concernée mais…
— Non, c'est bon ! s'exclama Remus. J'ai vu suffisamment de sortilèges de Découpe pour aujourd'hui.
Tonks se mordit la joue pour réprimer un sourire. Il était le premier à reconnaître ses capacités, en général, mais il était de notoriété publique que les sortilèges nécessitant une précision chirurgicale étaient loin d'être son fort.
Elle tâcha de maîtriser le tremblement de ses mains lorsqu'elle souleva le pull de Remus pour accéder à la ceinture du pantalon. Ses mains entrèrent en contact avec la peau du ventre dénudé, et il eut un sursaut.
— Pardon, elles sont encore gelées, dit-elle. Je vais faire vite.
Elle défit soigneusement la boucle de la ceinture, le regard fixé sur ses mains pour éviter de le faire voyager ailleurs, puis elle entreprit de faire glisser le pantalon le long des jambes minces, au prix d'un effort surhumain pour ne pas laisser ses mains se promener ailleurs que sur le tissu. Combien de fois avait-elle rêvé de cette proximité avec Lupin ? C'était dans un autre contexte en général, cependant…
Le plus délicatement possible, elle décolla de la peau le tissu imbibé de sang, impressionnée par l'immobilité de Remus qui tressaillit à peine lorsqu'elle effleura sa blessure. Elle retira les chaussures, puis le pantalon, et sentit son souffle se bloquer dans sa gorge, tant elle aurait aimé que tout cela se déroule dans d'autres circonstances.
— Ça n'a pas l'air profond, dit-elle en essayant de prendre une voix détachée. Je te conseille de serrer les dents, quand même.
Elle versa du whisky sur une des compresses, et l'appliqua sur la blessure.
— Oh putain, gronda-t-il en se crispant brutalement.
Elle s'efforça de se dépêcher, même si une part d'elle aurait aimé profiter bien plus longtemps de la possibilité de pouvoir enfin toucher cette peau chaude à laquelle elle pensait à chaque fois que Remus était près d'elle, que son odeur lui étourdissait l'esprit. Heureusement, cette fois, le whisky la masquait et lui permettait de garder ses idées à peu près claires.
— Tonks, je pense que c'est bon, là.
Elle réalisa qu'il y avait un bon moment qu'elle passait et repassait la compresse sur une peau déjà débarrassée de toute trace de sang. La plaie était assez belle, peu profonde bien que longue. Sans un mot, elle prit une nouvelle compresse, et l'appliqua sur la coupure, avant de la fixer avec quelques bandages.
— Et voilà, murmura-t-elle d'une voix un peu trop aiguë.
Elle s'attendait à ce qu'il lui dise qu'elle pouvait transplaner désormais, qu'elle pouvait le laisser seul, mais curieusement il resta silencieux. Elle leva les yeux vers lui, et s'aperçut qu'il l'observait. Le feu de la cheminée faisait danser dans ses yeux une lueur qui la troubla à nouveau.
— Je suis content que tu sois venue avec moi pour cette mission, souffla-t-il.
— Ah, même si tu as failli mourir à cause de moi ? répondit-elle beaucoup trop rapidement.
— N'importe qui aurait marché sur cette branche. Dolohov nous aurait repérés quoi qu'il arrive. Tu n'es responsable de rien.
Ils restèrent un moment silencieux. Tonks sentait son cœur battre la chamade, il était impossible qu'il ne l'entende pas.
— Tu n'as jamais rien compris, hein ? murmura-t-elle brusquement.
Remus fronça les sourcils, mais très vite il détourna les yeux, une expression de profond désarroi sur le visage. Tonks sentit la colère sourdre en elle…
— Tu le sais… gronda-t-elle. Depuis combien de temps ? Depuis combien de temps est-ce que tu fais comme si de rien n'était ? Comme si tu n'avais rien remarqué ?
— Je t'avoue que jusqu'à il y a quelque secondes je n'avais absolument aucune certitude.
— Mais je ne fais rien pour le cacher Remus ! Il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte ! La seule explication, c'est que tu ne veux pas…
Sa voix se brisa, et les mots refusèrent de sortir. Lupin la regarda à nouveau, et se redressa un peu contre les coussins du canapé, de sorte que son visage se trouva à la hauteur du sien.
— Nymphadora, je…
— Ne m'appelle pas…
Elle s'interrompit. C'était un réflexe désormais, cependant… son prénom, prononcé par Remus… Son souffle se bloqua dans sa gorge. Et lorsqu'il tendit la main pour effleurer la sienne, son cœur atteignit un rythme si effréné qu'elle eut l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Ce fut la décharge d'adrénaline dont elle avait besoin. Sans réfléchir, elle plaqua ses mains sur les joues de Remus, rugueuses d'une légère barbe, et riva ses lèvres aux siennes.
L'espace d'une seconde, Remus se figea contre elle, et elle crut qu'il allait la repousser, mais lorsque ses mains la touchèrent, ce ne fut pas pour l'éloigner de lui. Il enfouit ses doigts dans ses cheveux, et un soupir de contentement lui échappa contre ses lèvres lorsqu'il la pressa davantage contre lui.
Puis Remus délaissa ses cheveux, et elle sentit ses bras entourer son buste, qui lui parut soudain bien frêle lorsqu'il la serra avec une force qu'elle ne lui aurait pas soupçonnée. Il était impossible qu'il ne sente pas les battements de son cœur, et à cette pensée elle redoubla d'ardeur, caressant de sa langue les lèvres de Remus qui entrouvrit la bouche, la laissant approfondir le baiser.
Puisque les mots ne suffisaient pas, alors peut-être qu'il comprendrait tout ce qu'elle tentait de lui faire passer par d'autres sens… Il avait une acuité sensorielle plus développée que la moyenne, il ne pouvait pas ignorer tout ce qu'elle éprouvait.
Elle se détacha de lui, pour reprendre son souffle, et le vit cligner des yeux plusieurs fois, comme s'il essayait de savoir où il se trouvait. Mais la confusion ne sembla pas durer longtemps, car son regard se posa bien vite sur Tonks, une lueur incandescente au fond des pupilles qui cette fois n'avait rien à voir avec les flammes de la cheminée.
— Je… je n'avais pas prévu ça, balbutia-t-elle.
Remus eut un petit rire.
— Ne t'inquiète pas, je ne te soupçonne pas d'avoir payé Dolohov pour me jeter ce maléfice, pour que je puisse être à ta merci dans cette cabane coupée de tout en plein blizzard…
Tonks pouffa de rire à son tour, mais tant d'émotions se bousculaient en elle qu'elle se demanda si ce n'était pas plutôt un sanglot qui lui échappa. Remus posa une main sur sa joue, et plongea ses yeux dans les siens. A l'air grave qu'il affichait, elle sut qu'il comprenait. Ou du moins, qu'il commençait à comprendre.
Et lorsque son autre main se posa sur le creux de sa hanche, Tonks cessa de réfléchir. Elle passa sa jambe gauche par-dessus le torse de Remus, et se retrouva au-dessus de lui, dans une position qu'elle avait étrangement peu visualisée, mais qui lui plaisait bien plus qu'elle ne l'aurait pensé.
— A ma merci, donc, murmura-t-elle.
Remus n'avait pas baissé les yeux un seul instant. Il raffermit sa prise sur sa hanche, et son autre main descendit le long de la nuque de Tonks, qui frémit à ce contact.
— Par pitié, Tonks, fais ce que tu veux de moi, souffla-t-il.
Le feu qui s'empara d'elle à cette phrase la fit presque suffoquer. Les yeux presque suppliants de Remus posés sur elle, ses mains sur sa peau, sa bouche à quelques centimètres de la sienne… Le regard de Remus dévia du sien, et se posa sur ses cheveux. Elle se prit à craindre qu'il n'aime pas ses cheveux gris, et le fait qu'elle n'y puisse rien la terrifiait…
— Tu as une mèche violette qui vient d'apparaître, derrière l'oreille, dit Remus avec un sourire.
Tonks porta aussitôt une main à cette mèche, essayant désespérément de tirer dessus pour la voir, mais c'était peine perdue.
— Vraiment ? dit-elle d'une voix suraiguë.
Les yeux de Remus étaient revenus vers les siens. Ses pupilles étaient immenses, l'iris couleur de miel avait quasiment disparu. Cette fois, elle sourit sans retenue. Elle avait toujours soupçonné que sous ses airs réservés et timides il cachait un tempérament beaucoup plus volcanique… Il la dévorait du regard, sans aucune retenue. Là, à cet instant, elle voyait le loup derrière l'homme, et tout son corps frémit d'anticipation à cette pensée.
Elle glissa ses mains sous le pull de Remus, et le fit remonter le long de son torse, appréciant la chaleur de la peau sous ses mains. A le voir tressaillir lorsqu'elle l'effleurait, elle se demanda si c'était la froideur de ses mains ou leur contact qui l'avait troublé tantôt…
Le pull finit rapidement sur le sol, et Tonks se prit à apprécier cette position qui lui donnait l'ascendant sur Remus. Il lui semblait posséder un pouvoir qu'elle n'avait jamais eu le sentiment d'avoir avec ses autres partenaires. Elle était encore habillée, et lui quasiment nu sous elle, cela l'excitait terriblement. Remus l'observait sans un mot, mais avec une dévotion qui lui donnait la certitude qu'il accepterait de faire tout ce qu'elle lui demanderait. Son cœur battait à toute allure, le sang tambourinait à ses oreilles, et elle savait qu'elle rougissait comme une adolescente, mais elle se sentait étrangement plus sûre d'elle qu'elle ne l'avait jamais été.
Avec des gestes lents et précis, dont elle ne se serait pas crue capable, elle déboutonna son chemisier. Lentement, dévoilant sa peau le moins possible, ravie de voir les yeux de Remus fixés sur ses mains, captivés par ses mouvements. Arrivée au dernier, elle resta un instant comme ça, le chemisier ouvert sur sa poitrine nue, en cachant l'essentiel.
— Je pourrais rester comme ça, qu'est-ce que tu en dis ? demanda-t-elle.
— Cette cruauté est indigne d'une Poufsouffle, Nymphadora…
A nouveau, son prénom dans sa bouche la fit frémir, et elle sourit, toujours immobile. Alors Remus glissa une main sous un pan du chemisier, effleurant la peau sensible de son ventre. Tonks ferma les yeux avec un soupir. Elle sentit la main remonter vers sa poitrine, et épouser la forme de son sein gauche. Il avait la main si chaude, et son pouce qui caressait l'extrémité si sensible lui donnait le tournis.
Elle voulait le sentir contre elle, sentir leurs peaux l'une contre l'autre. Alors elle enleva précipitamment son chemisier, et s'allongea sur Remus, le nez dans le creux de son cou, inspirant ce parfum qu'elle aimait tant. Remus passa ses bras autour d'elle et la serra, le visage dans ses cheveux.
— Je ne te mérite pas… murmura-t-il.
— Silence, Lupin, le coupa-t-elle. Ne dis pas de bêtises.
Elle se redressa, et le fixa droit dans les yeux.
— C'est toi que je veux. Là, maintenant.
Remus acquiesça vivement et elle sourit. Au prix de quelques contorsions, elle parvint à enlever son pantalon qui alla rejoindre le reste des vêtements sur le sol. Elle sentait la chaleur qui émanait de son sexe, du sien, uniquement séparés par quelques millimètres de tissu.
— Touche-moi, souffla-t-elle, son regard rivé au sien.
Il n'hésita pas une seule seconde, et elle ne put retenir un soupir lorsque sa main caressa la peau fine à l'intérieur de ses cuisses, avant de remonter plus haut. Elle eut un hoquet en entendant le bruit d'un tissu qu'on déchire, et contempla, médusée, ce qui restait de sa culotte qui finit par terre.
— Je suis très doué en sortilèges de réparation, lui dit-il simplement.
Il ne lui laissa pas le temps de répliquer, car déjà il glissait ses doigts dans les boucles sombres, caressant ses lèvres humides. Tonks ferma les yeux, et se laissa aller à accompagner les gestes de Remus par un lascif mouvement de bassin. Il glissa un doigt en elle, puis deux, et la chaleur qu'il possédait si supérieure à la sienne lui coupa le souffle. Mais il se retira bien vite, et ses doigts humides effleurèrent son clitoris. Tonks ne put retenir un gémissement, et Remus s'immobilisa.
— Ne t'arrête pas, pitié… murmura-t-elle.
Il reprit aussitôt ses mouvements lents, précis – elle ignorait qu'il maîtrisait si bien cet art… Tonks sentait sa respiration se faire de plus en plus courte, à mesure que les caresses de Remus se faisaient plus insistantes, semblant la connaître aussi bien qu'elle se connaissait elle-même, anticipant de quelques millisecondes ses réactions. Il savait quelles sensations il lui faisait éprouver sans même qu'elle ait à les formuler.
Son autre main semblait partout sur son corps, laissant une empreinte brûlante sur son passage après avoir effleuré un sein, une cuisse, ses hanches… Soudain, Tonks sentit une vague de plaisir bien moins diffuse que les précédentes, et un gémissement lui échappa.
— Continue, continue, souffla-t-elle.
Remus obéit, et une nouvelle onde la traversa, à nouveau plus forte. Elle renversa sa tête en arrière, ne retenant plus ses gémissements, et les mots sans cohérence qui lui échappaient – essentiellement le nom de son amant, prononcé avec une lascivité qui frôlait l'indécence.
Lorsque l'orgasme la prit, elle se sentit basculer en avant, les jambes agitées de tremblements. L'onde se répandit dans tout son corps, jusqu'au creux de sa poitrine, lui donnant l'impression que son cœur allait exploser.
— Tu es tellement belle…
La voix rauque de Remus, contre son oreille, lui fit prendre conscience qu'elle avait chuté sur lui. Elle entrouvrit les yeux, et s'aperçut qu'elle avait crispé ses mains sur ses épaules, au point d'y laisser la marque de ses ongles. Le regard encore brouillé par le plaisir qui redescendait doucement, elle se laissa aller contre lui, le ventre encore palpitant, et les jambes frémissantes.
Il retira sa main d'entre ses jambes, lui donnant soudain un sentiment de vide et froid, qui disparut bien vite lorsque, se redressant, elle le vit lécher ses doigts, en la regardant droit dans les yeux. Son souffle se bloqua dans sa gorge, alors qu'elle sentait le feu renaître au creux de ses reins, malgré l'orgasme qui lui avait coupé les jambes.
— J'ai toujours su que tu étais un débauché.
— Moi qui pensais que tu étais attirée par mon intellect et ma carrure imposante.
— Je t'accorde l'intellect, mais je t'ai porté à bout de bras dans cette cabane, donc pour la carrure et la force…
Elle vit briller dans les yeux de Remus une lueur qui lui donna à nouveau des palpitations dans tout le corps. Et sans qu'elle comprenne vraiment comment, l'instant d'après, elle était sur le dos, surplombée par Remus, pleinement consciente du poids de son corps sur le sien.
— Tu veux vraiment prendre le risque de te vider de ton sang juste pour me prouver que j'ai tort ? souffla-t-elle avec un sourire.
— Rien n'est trop beau pour toi, Nymphadora.
Elle éclata de rire, et l'aida à enlever les derniers vêtements qui les séparaient. Lorsqu'elle sentit son sexe contre le sien encore palpitant de l'orgasme qu'il lui avait donné, elle poussa un long soupir. Il resta cependant immobile, sans la pénétrer, le regard songeur voyageant entre son visage, ses cheveux. Sa main libre revint caresser le sein de Tonks, mais bien vite elle sentit la paume chaude se nicher juste en dessous, au niveau des côtes.
— Ton cœur bat tellement vite… souffla Remus.
— S'il te fallait une preuve supplémentaire… répondit-elle avec un sourire.
Elle prit son visage en coupe, et le força à la regarder. Il avait les yeux brillants, or cette fois-ci ça n'avait rien à voir avec son désir pour elle. Du moins pas totalement.
— Je te veux toi, Remus. Toi, et personne d'autre.
Il ne répondit pas, alors elle l'attira à lui pour l'embrasser. Elle sentait sa poitrine se soulever précipitamment contre la sienne, et son souffle court se mêler au sien. Contre sa cuisse, son sexe tendu et brûlant palpitait, au même rythme que son cœur.
— Je suis à toi, murmura-t-elle contre ses lèvres.
A ces mots, il franchit alors la dernière distance qui les séparait, et entra en elle. Tonks se cambra contre lui, un long gémissement lui échappant alors qu'elle prenait pleinement conscience de la présence de Remus en elle. Elle avait rêvé de ce moment si souvent…
— Bon sang Tonks… souffla-t-il. Tu es…
Les mots lui manquèrent, ou ne peut-être les trouvait-il pas suffisants. Il entama un lent va-et-vient, qu'elle accompagna dans une danse instinctive, se cambrant à chaque nouvelle poussée en elle.
— Plus vite…
Elle n'eut pas besoin de le dire deux fois. Son sexe la pénétrait avec une énergie proche de celle du désespoir, avec la même ardeur que celle qu'elle avait mise à l'embrasser tantôt, à court de mots pour lui faire comprendre ce qu'elle ressentait. Il la tenait contre lui de son bras libre, les yeux rivés sur son visage. Elle avait une vague idée de ce à quoi elle ressemblait, les cheveux ébouriffés, la bouche entrouverte sur un gémissement suppliant, les joues rougies. Mais elle s'en moquait, Remus avait l'air d'apprécier ce qu'il voyait à en juger par son regard brillant d'un désir sauvage.
Les immixtions se faisaient de plus en plus erratiques, et elle sentait les gémissements de Remus sourdre dans sa poitrine. Elle avait toujours eu des partenaires silencieux, alors entendre le plaisir que son corps était capable de donner à Remus lui fit battre le cœur encore plus vite.
— Viens, mon amour… murmura-t-elle contre son oreille, enfouissant ses mains dans ses cheveux.
Elle émit un soupir de bonheur, en le sentant se tendre, crispant son bras autour de son buste au point qu'elle eut l'impression qu'il voulait la fondre en lui. Le sentir s'abandonner en elle, entendre son nom, son prénom, prononcés avec une ferveur indécente, cela acheva de lui faire à nouveau perdre pied. Prise de tremblements, elle s'accrocha à lui, les jambes serrées autour sa taille, ses ongles plantés dans son dos, et elle poussa un cri lancinant, le cœur au bord de l'explosion.
L'esprit embrumé, Remus allongé contre elle, la tête sur sa poitrine, Tonks écouta le blizzard souffler à l'extérieur de la cabane. Elle caressa les cheveux de son amant, dont la respiration commençait à se calmer, et se faire plus profonde.
— Il faudrait que j'aille faire un tour chez Scribenpenne, dit-elle doucement. Je casse mes plumes les unes après les autres… Ça te dirait de m'accompagner demain ? On pourrait déjeuner ensemble et se balader…
Un silence lui répondit, et Tonks se prit à espérer qu'il se soit endormi, que cela ne signifie pas autre chose. Mais Remus bougea un peu, et elle sentit son étreinte se desserrer légèrement.
— Je… je ne pense pas que je pourrai, finit-il par répondre d'une voix rauque. Il faut que je fasse soigner ma jambe et… j'ai pas mal de boulot pour l'Ordre.
Il était inutile d'être Legilimens pour savoir qu'il mentait. Tonks serra les dents, et leva les yeux vers le plafond, pour empêcher les larmes de couler. Au fond d'elle, elle s'était attendue à cette réponse. Elle aurait dû se douter que tout ce qu'ils venaient de partager ne suffirait pas. Mais comme s'il lisait dans ses pensée, Remus murmura :
— Tonks, tu peux trouver tellement mieux… Je suis beaucoup trop vieux pour toi, je n'ai rien à t'offrir…
— Tais-toi, gronda-t-elle, la gorge serrée.
Elle avait envie de hurler, de briser tout ce qui lui tomberait sous la main, d'arracher son cœur de sa poitrine pour lui montrer à quel point il battait pour lui. Pour qu'il comprenne, qu'il comprenne… Mais lorsqu'elle le sentit trembler légèrement contre elle, la respiration soudain hachée, elle se tut, et resserra l'étreinte de ses bras autour de lui.
Elle n'abandonnerait pas. Un jour il comprendrait qu'il était le seul qu'elle ait jamais voulu. Il n'y avait que lui. Lui, et personne d'autre.
Note de fin : Et voilà :) Le fait de n'avoir aucune limite de mots (contrairement à d'autres concours PWP auxquels j'ai participé) m'a permis de pouvoir prendre mon temps, probablement trop, de mettre du contexte (parce que j'aime le contexte, et je préfère que les personnages se tournent un peu autour avant de se sauter sauvagement dessus, raison pour laquelle le porno n'a jamais vraiment eu d'intérêt pour moi, si j'ai pas un minimum de contexte m'expliquant pourquoi ces deux personnages se sautent dessus, moi ça me bloque^^).
J'avais vraiment envie de détailler les tribulations de Tonks et l'amour qu'elle ressent pour Remus, le fait qu'elle souffre de le voir l'ignorer sciemment, avec ses discours "je suis trop vieux, trop pauvre...", alors que lui aussi est amoureux d'elle... Pauvre Tonks... (même si je ne vous cache pas que quand j'ai lu le 6 la 1re fois et même encore aujourd'hui, j'ai quand même eu l'impression qu'elle lui forçait pas mal la main, certes il se trouve qu'il est amoureux d'elle mais à la place de Remus j'aurais fui en courant XD)
Merci beaucoup d'avoir lu, et laissez-moi un petit mot si vous voulez :)