Bonjoir à toustes !
Ceci est une petite intro, hésitez pas à sauter.

Alors, heu, 2020, hein ?

J'ai pas fini de poster " Amusons-nous dans le parc d'abstraction " (alors que ça fait presque 2 ans que l'histoire est fini d'écrire et de corriger ahah) sur le site, mais j'ai totalement perdu mon flow d'écriture au cours de l'année et ... yep, j'ai pas écris depuis des mois, j'ai quelques petits sursauts ici et là, mais rien de concret. Le fait d'à chaque fois tenter de continuer d'écrire " Par-delà le voile " aide pas vraiment, je pense.

Donc, je me mets moins de pression et reprends un petit projet. Ce premier chapitre date de février 2020, est bancale, pas corrigé, mais si ça vous plait, dites-le moi, histoire que je continue pleine de motivation ! (j'ai trois chapitres d'écris partiellement d'avance, mais j'ai grave besoin de vos encouragements pour mes projets d'écriture, donc même des smileys me feraient plaisir).

J'espère que vous allez bien de votre côté, vos petits mots pendants vos lectures m'ont fait du bien cet année, je vais tâcher d'y répondre dès que je peux.

En espérant que " Concept intéressant, mais mauvaise exécution " vous plaise !
(oui, nouvel self-insert, ça semble être ma comfort-zone)

Scotis

19/02/2021 : Ajout du POV de Bilbo

Acte 1 - Chapitre 1
Tu es mon personnage préféré !

C'était un jour comme il en existe beaucoup : j'avais fini ma journée de travail et j'étais en train de hurler dans mon microphone sur ce crétin de PNJ en cœur avec Anthelme. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est bel et bien mon activité pour me détendre. C'est pourquoi quand vers 22h ma sonnette a retenti, j'ai fait un bond d'approximativement 10m selon une méthode de mesure marseillaise.
" J'AFK. " je préviens mon compagnon de jeu. " BRB. "
Qui ça peut-être ? Je m'attendais à un voisin quelconque ayant besoin de je ne sais pas quoi (hautement improbable, mais toujours plus que des témoins de Jéhovah). Dans l'œillet de la porte cependant, je ne reconnais pas la personne. Pendant que je me faisais la réflexion que la porte d'entrée de l'immeuble ne s'ouvrait que sous la demande des locataires, la personne s'est visiblement impatienté et frappe rapidement mais fermement sur ma porte. Heureusement pour moi, je garde toujours dans mon vide-poche prêt de la porte ma bombe au poivre (pour ne pas l'oublier quand je sors).
J'ouvre donc la porte pour tomber nez à nez avec … Bilbo Baggins ? Là sans la déformation fisheye je reconnais mieux.
" Da fuck ? " je souffle.
Sa réaction est de partir en monologue que je ne comprends pas. Genre, dans une langue que je ne comprends pas. Je sens mon front se plisser tellement je suis dans une incompréhension assez importante (euphémisme de l'année).
" Fuck ? " je répète, essayant de faire fonctionner mon cerveau. Parce que c'est tout sauf normal de voir débarquer dans son immeuble un personnage de fiction. Et il continue son laïus, il fronce les sourcils et cherche à attirer mon attention en levant les sourcils à répétition en ma direction avant de reprendre un immense sourire. Comme si ses moues allaient m'aider.
" Mec, je pige que dalle. " je chouine en me passant une main sur le visage. Moi qui voulait me détendre ce soir.
Ma première réaction serait bien de me dire que j'me suis endormie sur mon clavier, mais la voix d'Anthelme était bien réelle dans mon casque, le couloir de l'immeuble est froid vu que je suis déjà en pyjama et tout est trop bien détaillé autour de moi, sans filtre digne des rêves qui empêche de voir autre chose que l'action principale. Eh. Et j'ai pas bu ces derniers jours, donc c'pas un coma éthylique ou que sais-je (pas que je boive de manière générale de toute façon depuis que je suis sortie de l'adolescence, mais bref, c'est pas dû à une ingestion de substance quelconque).
En face de moi Bilbo finit par gesticuler plus franchement, refocalisant mon attention. C'pas de la LSF, mais le geste est universel : il veut rentrer.
" Bien sûr, laissons entrer l'inconnu qui ressemble à Bilbo Baggins chez moi en pleine nuit. Quoi de plus narmol. "
Je lui ouvre grand la porte, parce que pourquoi pas. Dans mon entrée, il observe avec de grands yeux brillants ma déco qui laisse à désirer. C'est un appartement en location, j'ai jamais prit le temps de repeindre les murs bleus qui sont en bon état (relativement). Ma déco est éclectique, j'en suis consciente, c'est mon ramdam à moi et l'amassement de ma (encore courte) vie. Un mélange de ma chambre d'ado sur qui j'ai rajouté des meubles d'adultes et étalé un peu partout, des bibelots ramassés ici et là, un mélange incertain de praticité et de mon esprit farfelu. Bilbo touche tout et babille je ne sais pas quoi. Je l'observe entrer dans mon salon juste à gauche, il tourne la tête vers moi de temps à autre, semblant attendre que je réagisse, mais il n'a pas l'air de parler à proprement parler avec moi.
J'entends vaguement les grésillements provenant de mon casque autour de mon cou que je remet sur mes oreilles et me démute, sans vraiment quitter Bilbo du regard.
" Anthelme ? " je coupe la parole à mon ami de jeu qui était de son côté occupé à défendre mon croupion face aux ennemis pixelisés (un vrai pote Anthelme).
" C'était quoi ?
- Une urgence, j'vais déco du jeu.
- Rien de grave ?
- J'ai Bilbo Baggins chez moi, si dans 24h t'as pas de nouvelle envoie les pompiers chez moi. J'ai rien consommé que je sache.
- C'est une blague ?
- J'aimerais. "
Avec ça je déco du jeu et de Discord. J'ai une vague pensée pour remercier que c'était au tour d'Anthelme de lancer la skirmish, ma déconnection change que le tiers pour lui et n'annule pas nos progrès.
Bilbo a arrêté de fouiller du regard chez moi et me souris.
Il m'arrive au nombril, environ. Il a des gros pieds velus de hobbit.
" Scawtite. " déclare-t-il avec aplomb et un accent étrange, bras ouvert vers moi.
" Bilbo Baggins. " je réponds, puisqu'on en est à échanger nos pseudonymes et prénoms. Je passe outre le fait qu'il connaisse mon pseudo que j'utilise depuis que je suis ado et que tout mon entourage utilise. C'est pas plus déconnant que le fait de l'avoir chez moi, hein.

La porte qui sonne de nouveau nous fait tout deux sursauter et perdre le sourire immense du hobbit. Serais-ce les pompiers venu à mon secours appelé par Anthelme (ça serait un brin trop rapide, je pense) ? J'ouvre la porte sans préambule en pointant ma bombe au poivre sur …
" Balïn fils de Fundin, Dwalïn fils de Fundin. " j'annonce plattement.
Parce qu'évidemment que hola qui voilà, pas l'inspecteur gadget. Et ils s'inclinent en parlant dans la langue de Bilbo que je ne comprends pas.
" Non, mais rentrez et économiser votre salive, j'comprends rien à ce que vous dites ou à la situation hein. "
Ils ne se font pas prier et rejoigne un Bilbo qui a l'air de les connaitre. Au moins j'aurais pas à faire les présentations … Balïn a l'air de vouloir me parler, pendant que Bilbo parle dans son dos, mais je comprends ni l'un ni l'autre.
Je tourne dans mes mains ma bombe au poivre.
Est-ce que qui que ce soit comprends ce qui se passe ? Parce que même eux ont pas l'air de piger quoi que ce soit. Je dis ça, je dis rien. Il semblerait que la malédiction des cheveux bleux aient frappés. Je suis devenue l'héroïne d'une histoire dont j'ignore le plot. J'aurais dû garder mes cheveux bruns.
Balïn s'est retourné totalement pour gesticuler à son frère. Ils sont plus grand que leur cambrioleur, mais pas de beaucoup. Je crois que Dwalïn est genre le plus grand de la compagnie ? Est-ce que je dois m'apprêter à ne rien comprendre et accueillir d'autres nains ?

La réponse s'avère être oui.
Óïn et Glóïn sont arrivés quelques minutes après.
Puis Dori et Ori (sans Nori).
Puis Fíli et Kíli (s'ils sont encore vivant, ça me place quelque part avant leur mort et après la rencontre de la compagnie avec Bilbo, je suppose).
Puis Bifur et Bombur sont arrivés, Bombur a eut l'idée de génie de m'offrir un genre de gâteau au miel et aux noisettes. Aucune idée de ce que c'était, mais la nourriture est toujours une idée bienvenue et ça m'a fait commencé à servir du thé à tout le monde, faisant fonctionner ma bouilloire à fond.
Après ça est arrivé Bofur et Nori.
Le dernier nain est arrivé 1h après l'arrivé de Bilbo. Thorïn est dans la place et a bientôt fait de faire asseoire les nains dans mon salon qui semble minuscule maintenant que 13 nains et un hobbit l'occupe. Plus de la moitié sont assis par terre. Ils discutent tous entre eux. Je ne sais pas de quoi parce que je comprends pas un mot, mais je les observe observer chez moi et tenter de communiquer avec moi pendant que je bois une tisane.
J'attends de sortir de ma transe à l'hosto. Ou l'arrivé de Gandoulf. A ce stade je sais plus trop ce que j'attends vraiment, j'ai décidé de passivement voir où tout cela mène.

Enfin, la sonnette résonne.
" Si c'est pas Gandalf je mange mon chapeau. " que j'ai sur des patterres dans l'entrée. J'ouvre la porte sans réfléchir, et sans surprise.
" Gandalf, t'es en retard. Parles-tu français ? "
Eeeet non. Il m'offre une phrase relativement courte dans leur langue avant de me poser une main sur l'épaule et forcer son entrée.
" Non, vous gênez pas. C'pas du tout inhabituelle de recevoir chez moi 15 personnes dont un magicien. "
A ce stade, j'ai perdu l'énergie de véritablement m'étonner.
Je sers presque mécaniquement une tasse à Gandalf avant de m'effondrer sur ma chaise de bureau et m'enrouler dans mon doudou que je laisse toujours dessus. J'pige rien, autant rester confortable pendant qu'ils conversent.
Si au départ tous sembler vouloir me parler, ils ont abandonné pour le moment et semble presque vexer envers Gandalf que je ne comprenne rien. Il y a des gestes en ma direction, mais Gandalf semble en pleine réflexion. A croire qu'ils sont aussi perdu que moi.
Ce n'est que quand je tapote l'épaule de Balïn une bonne demi-heure plus tard que leur attention reviens sur moi tout à fait.
" Faites surtout pas attention, je tente de communiquer. " j'explique vainement, puisque si je les comprends pas, je doute qu'ils comprennent. " Balïn, tu me sembles le nain le plus sympa, j'ai besoin de ton aide pour traduire. "
On peut dire beaucoup de choses de moi : j'ai tendance à procrastiner et laisser les choses se passer autour de moi, je suis têtue, j'aime m'amuser et chanter sous ma douche, mais je suis aussi débrouillarde quand j'en ai envie. Et je sais me servir d'internet.
" Ceci " je lui montre mon écran gauche d'ordi " est un dictionnaire en néo-khuzdul vers l'anglais. Est-ce qu'il y a des mots en communs avec le khuzdul que vous parlez ? " je demande. Il mets quelques minutes à parler au reste de la compagnie avant de sortir des lunettes de sa poche (on dirait deux cul de bouteille, mais j'envie presque la monture en argent) et les enfiler, pour enfin lire l'écran. En arrière plan les nains parlent entre eux et s'agitent avec Bilbo et Gandalf. Comme Balïn les ignore, je les ignore aussi. Quand Balïn me regarde de nouveau et que je suis sûre qu'il ne lit plus, je tente par gestuelle de lui expliquer comment utiliser la molette de la souris pour scroller et en voir plus. Cela prends du temps, mais il finit par l'utiliser. Je ne sais pas s'il comprends quoi que ce soit, mais il y a des runes germaniques et c'est celle utilisé par les nains dans les films, doit bien y avoir certains noms canons aux livres, non ? Enfin, si compter que ce sont bien les mêmes nains, le même univers et les mêmes runes, maiiiiis je tente ce que je peux hein. Je pointe du doigt vers lui et tente de communiquer.
" Khazad ? " je demande. Normalement, cela doit dire nain. Et normalement l'intonation d'une question est la même dans leur langue et la mienne. Tolkien était linguiste, mais anglais, non, donc si l'anglais et le français ont les mêmes intonations, ça devrait passer ? J'espère.
" Khazad. " confirme-t-il en pointant du doigt vers lui, puis les autres nains dans la pièce. Tout le monde observe mes balbutiements dans leur langue. Bon, au moins un mot que je sais !
Balïn et moi hochons la tête, on vient donc de valider qu'on a un dictionnaire et que j'ai trouvé leur langue.
J'ouvre alors un de mes carnets de notes qui traine toujours sur mon bureau, sors un stylo bic et les présente à Balïn. Ce sera plus simple pour lui que de lui apprendre à utiliser un ordinateur. Il les prends et je prends une feuille qui trainait là et un stylo pour moi. Cela va être long, mais c'est la meilleure solution que j'ai à l'instant, parce que si moi je sais me servir d'un ordinateur, je sais pas écrire avec un clavier AZERTY en rune Khuzdul. Après quelques gestes lui mimant d'écrire, puis à lui montrer l'écran à nouveau, il semble comprendre que je souhaite engager un dialogue rudimentaire en Khuzdul. En partant de l'idée que le dico néo-khuzdul est compréhensible, bien entendu. Ma théorie que le néo-khuzdul recrée par des fans linguistes en suivant la trace de Tolkien n'est toujours pas validé : si ça se trouve, les nains parlent un khuzdul qui n'a pas évolué de la même façon.

Vers 2h du matin (et donc approximativement 3h plus tard), on a pas avancé d'un iota niveau dialogue avec Balin, mais je commence à fatiguer (eh, j'ai eut une longue journée et un début de nuit encore plus étrange) et je force les nains à prendre des coussins qui trainent dans mon appartement, mon duvet et ma seconde couette (j'ai froid en hiver, okay). Cinq nains sont déjà entasser dans mon clic-clac. Je laisse les autres s'installer au sol. S'ils voulaient être confortable fallait pas débarquer chez moi, j'ai envie de dire. J'suis trop crevée pour m'en soucier véritablement.
Après que j'ai récupéré mon doudou sur ma chaise de bureau j'observe Gandalf s'installer devant mon ordi. Il veut lire le dico ? Grand-bien lui fasse. Il a mit devant lui les carnet qu'on a utilisé jusque-là pour définir que je ne comprenais pas un mot de ce que Balïn disait/écrivait (en vrai, on a vraiment tenté de communiquer, et le dictionnaire à l'air de fonctionner, on a juste pas réussis à l'utiliser pour se comprendre, je sais le traduire mais ce qu'il dit fait pas sens sans le contexte et je sais pas former des questions, la construction de phrase semble totalement différent.)
Enroulé dans mon doudou qui me recouvre la tête et l'entièreté du buste, je mime rapidement l'utilisation de la souris à Gandalf et lui sors un PDF en anglais trouvé sur Google qui explique l'utilisation basique d'un outil informatique sous environnement Windows, en espérant que les images l'aideront. En tout cas, sur un écran il a le guide et sur l'autre le dictionnaire.

Avec ça, je vais m'enterrer dans ma chambre, crevé physiquement, émotionnellement et sans doute imaginairement.

[[ Nous allons envoyer Bilba en premier. ]] annonce Gandalf. Les nains grognent en coeur. Bilba de son côté ne peut s'empêcher de se balancer d'excitation sur ses talons, un grand sourire aux lèvres, s'imaginant déjà toutes les conversations qu'il va pouvoir avoir avec Scawtite. Il a tellement de question à lui poser !
[[ Bilba est le plus polis d'entre nous et celui qui mettra le plus en confiance Scawtite. Si l'on arrive chez elle à quinze, que pensez-vous que sera sa réaction ? ]] demande le magicien amusé.
[[ Sans doute nous envoyer un parapluie à la figure ?
- Ou un nuage de gaz au poivre.
- Ou juste ne pas ouvrir la porte. ]] imagine plusieurs nains.
Toutes ses suppositions sont justes et pourraient arriver, en effet.
[[ Bilba va donc aller sonner à sa porte, se présenter et la prévenir que nous allons arriver. Pour ne pas inquiéter ses voisins, nous arriverons au compte-goutte. Tout le monde sera poli, ne touchera à rien qu'il ne connaît pas, ne fouillera pas dans les placards ou derrière les meubles. Vous ne répéterez pas le manège que vous avez fait chez monsieur Bilba. ]] menace du doigt le magicien. [[ Non Ori, nous ne la laisseront pas seule et oui, nous la défendrons. ]]
Le jeune nain ferme la bouche avec un bruit. Gandalf semble avoir lu dans ses pensées. Les nains semblent subitement un peu moins bougons et énervé, c'était sans doute pour les rassurer. Bilba résiste de ne pas avoir une nouvelle poussée d'anxiété en repensant aux orcs qui sont prévu d'arriver dans quelques jours. Demain si Gandalf est à croire.
[[ Est-ce que tout le monde est d'accord avec le plan ? ]]
Tout le monde hoche la tête, bien sûr. Tout le monde a hâte de rencontrer Scawtite. Bilba pense qu'il doit être le plus excité : il est le plus grand fan de Scawtite dans la Comté et connait tout d'elle déjà. Les nains aussi connaissent les contes, mais personne ne doit être aussi fan que lui !
[[ Monsieur Bilba, à vous l'honneur. ]] invite Gandalf.

Bilba avance vers la porte du grand bâtiment. Gandalf a déjà expliqué qu'il s'agit d'un bâtiment semblable au grand-smial : plein de tunnel différent et de gens différents, pas de la même famille cependant et qui s'étale verticalement, pas horizontalement. Le principe avait l'air similaire sur le papier. En vrai, le bâtiment est carré, gris et aussi déprimant que les contes le disent. Ce n'est pas étonnant que Scawtite s'éloigne autant que possible du lieu quand elle part en randonnée.
Dépriment ou non, l'endroit où vit Scawtite est plein de surprise pour la bande d'aventurier qu'il a rejoint et Bilba ne peut s'empêcher de tout observer autour de lui. Il a tellement de choses à demander à Scawtite ! Comment marche les voitures que Gandalf à nommer, mais a été incapable de décrire le fonctionnement ? Pourquoi est-ce que les humains de son monde utilise autant de mortier de chaux ? Tout est gris ... Où est la nature que Scawtite apprécie tant lors de ses voyages ? Pourquoi est-ce que les flammes en haut des éclairages dans les rues ne vascillent pas ? Où sont les étoiles ?
Bilba souffle en posant sa main sur le métal froid de la porte. Gandalf a dit qu'elle s'ouvrira pour eux. Il n'a en effet aucun mal à entrée dans le bâtiment. Dès que la porte se referme derrière lui, la lumière s'allume magiquement. Bilba sursaute et prends quelques secondes pour calmer son coeur. Gandalf avait prévenu que chez Scawtite ils verraient des choses magiques et étrange. Cela doit en faire partie. Il se retourne pour voir au travers de la glace de la porte Gandalf qui lui sourit, lui indiquant que c'est normal et qu'il n'a pas à s'inquiéter. Le sol est carrelé avec des plaques marrons triste, sous ses pieds immédiatements il y a une grille d'une matière solide, mais souple qui semble faire office de paillasson encastré dans le sol, les murs sont crêpis et blanc. La seule véritable touche de couleur est un vert argileux sur la rambarde des escaliers. Bilba ne peu s'empêcher de frissonner de l'ambiance sinistre du lieu. Ses pas résonnent, mais Bilba grimpe courageusement au second étage. Arrivé devant la porte numéro 22, il prends quelque instant pour chercher le bouton qui fait sonner quelque chose derrière la porte. Cela ne ressemble pas à une clochette, non ?
Bilba prends le temps de remettre correctement son cache-cou. Il est du bleu préféré de Scawtite. Peut-être qu'elle appréciera cette touche de couleur ? Sans doute plus que sa plus belle veste qui n'est plus d'une couleur aussi éclatante qu'à son départ de la Comté, malgré les broderies autour des boutons. Enfin, Scawtite n'a jamais été trop portée sur ce genre de détail, les habits n'ayant qu'un attrait visuel pour elle et étant assez secondaire, peut-être qu'elle n'y fera pas tant attention que ça.
Elle aurait déjà dû ouvrir, non ?
Bilba se rappelle soudainement que contrairement au conseil de Gandalf, Scawtite n'aime pas qu'on sonne chez elle : ça la stresse. Bilba frappe alors à la porte. Espérant qu'elle comprendra par ce geste qu'il n'est pas un colporteur de bouton.
La porte s'ouvre enfin sur Scawtite.
Elle est comme les livres la décrive : une grande humaine, rendue solide par des années de sports et d'exercice, ronde par un amour de la nourriture et attractive pour l'oeil. Sa chevelure est encore plus bleu qu'il l'imaginait, lui arrivant mi-cuisse. Elle ne s'attendait clairement pas à ce que Bilba arrive puisqu'elle est dans un pantalon noir informe qui semble très confortable, ainsi que dans un t-shirt avec une curieuse broderie qui ne mets pas en valeur les formes de son corps.
Bilba ne peut s'empêcher de lui sourire, tout content qu'il est de la voir enfin.
[[ Bonjour ! Je suis Bilba Baggins, de cul-de-sac, dans la Comté. Je suis votre plus grand-fan ! Je connais la fin du livre et moi et mes compagnons sommes là pour la changer ! ]] annonce-t-il sans préambule, tout excité qu'il est d'enfin rencontrer son héroïne. Elle murmure quelque chose que Bilba n'entends pas, mais elle semble sous le choc. Gandalf avait dit qu'elle les connaîtrait également, peut-être est-ce dû à cela ?
[[ Je suis venue avec mes compagnons, ils sont de drôle d'oiseau et un peu brusque, mais si vous leur donnez du temps vous ferez comme moi et vous attacherez. Même Dwalïn, à sa manière est charmant, vous verrez. Oh et ils s'y connaissent en expédition dans la nature, je suis sûr que vous aurez plein de conseil à vous échangez ! Ils arriveront d'ici peu, d'ici là je suis sûre que vous avez plein de question ! J'en ai plein également, je suis sûr que nous serons ami d'ici peu ! ]]
Scawtite dit quelque chose, mais Bilba ne comprends pas. Une expression de son monde ? Et est-ce normal de le laisser à la porte aussi longtemps ? Peut-être qu'il n'a pas la bonne étiquette pour ce monde ? Rien dans les livres ne le laisse sous-entendre.
[[ Je suis désolé, je ne suis pas sûr de l'étiquette pour ce genre de situation. Chez moi, on frappe à la porte, on se salue et on invite ensuite la personne chez sois pour une tasse de thé. ]]
Il ponctue sa phrase par un levé de sourcil très poli, histoire d'appuyer le point. Le bâtiment résonne et Bilba n'aimerait pas ennuyer les voisins de Scawtite.
Elle forme une phrase et Bilba ne comprends pas. Il garde son sourire, mais fronce les sourcils, un brin confus. Est-ce qu'elle ne parle pas westron ? Tout le monde parle westron pourtant. Dans ses livres elle parle westron. Pas de soucis, si la communication ne fonctionne pas, Bilba est habitué aux membres de sa famille dur d'oreille et connait le geste universel pour demander à entrer.
Scawtite a un temps d'hésitation, mais il entends son prénom, certes un peu déformé, mais tout de même, elle le connait bel et bien ! Elle doit avoir un accent dans sa langue quand elle le prononce. Etrange que Gandalf n'ai pas prévenu. Peut-être qu'elle connait le westron, mais est encore sous le choc et n'ose pas l'utiliser ?
Une fois dans l'habitation de Scawtite, il ne peut s'empêcher de tout observer et vocaliser tout ce qu'il voit.
[[ La couleur de cette pièce est tellement plaisante ! Quel beau bleu ! Et la peinture semble satiné, je me demande quel type de peinture vous utilisez dans ce monde pour avoir un tel rendu, on a ce type de vitrification sur la vaiselle, mais pas sur les murs. J'aime beaucoup ces croquis dans le cadre rouge, l'artiste a bien rendu les mouvements du cheval. Votre animal préféré, je le sais. Je sais tout de vous vous savez ! Je crois l'avoir déjà dit, mais je suis l'un de vos lecteurs acharnés ! ]]
Bilba rentre avec ça dans le salon, pour voir plus du lieu et en deviner plus de Scawtite qu'il ne connait que par le biais de livre : il peut la voir, la toucher s'il tends la main, il peut assouvir sa curiosité en observant là où elle habite !
[[ Ce bleu est plus terne, mais ces bibliothèques ! Tout un mur remplie de livre, vous êtes une femme après mon propre coeur ! Je sais que tout comme moi vous aimez tout un tas de registre différent de livre, j'ai hâte que l'on puisse parler lecture. Qui sait, j'aurais peut-être le temps d'en feuilleter quelques uns d'ici demain, si vous me l'autorisez ? Oh, est-ce la figurine offertes par votre tante ? ]]
Bilba soulève délicatement une figurine en cristal représentant une jument et son poulain qui broutte. Elle n'est pas tout à fait comme il se l'imaginait, mais il reconnait que l'oeuvre est belle. Il sait la valeur sentimentale qu'elle a et c'est aussi ça qui la rends magnifique.
[[ Elle avait bon goût. ]] dit-il en la reposant tout aussi délicattement.
[[ Oh votre fameux tableaux où vous fixez tout ce qui attise votre curiosité ? Qu'est-ce que vous avez en ce moment ? Oh, des chevaux et une forêt en feu ? N'est-ce pas dangereux ? La peinture est si réaliste et semble si lisse ... Est-ce que ce cheval mange cet homme bleu ? N'est-ce pas un peu barbarique ? Vous êtes dans une étrange période. J'adore cette peinture de cette femme avec les arabesques. Vous avez bon goût. Je le savais déjà, mais voir de mes yeux vus ce tableaux me le confirme. Qu'est-ce que ce mumakil à carreau noir et blanc ? C'est étrange, non ? ]]
Dans son dos, Bilba observe Scawtite parler quelques instant à un objet dans la pièce. Sans doute une forme de magie qu'il ignore, il sait qu'elle peut parler à distance avec d'autres gens. Il la laisse faire pour mieux observer la pièce. Il y a tellement de mathom ! Certains qu'il reconnait instinctivement (il n'oserait jamais tenté de deviner le nombre de fois qu'il a relu les différents contes de Scawtite qu'il a dans sa propre bibliothèque, son père lui lisait quand il n'était qu'un faunt et depuis, il les a relu presque deux fois par an, sans compter le nombre d'esquisse ou d'étude qu'il a fait sur les textes), d'autres dont il ignore totalement l'origine, mais qui n'en sont pas moins intéressant pour tenter d'avoir un aperçu dans la psychée de Scawtite. Elle aime la couleur bleu, les objets qui la font rire ou lui font penser à des évènements qu'elle a vécu, elle aime également les chevaux et les rats, elle aime peindre et sa maison dans son entièreté est une extension de sa chambre d'adolescence selon ses propres termes. A regarder le lieu, Bilba confirme. Il y a des jouets un peu partout qui servent de décor. Au-delà de cela, il y a aussi un canapé qui semble fort confortable, une couette qu'il semble reconnaitre comme étant son doudou et de nombreux oreillers. Ce n'est pas typiquement le confort nain, mais il y a une forme de chaleur naïve qui se dégage du lieu. Rien à voir avec l'extérieur ou les escaliers du bâtiment. Il voit bien quelqu'un comme Scawtite y vivre confortablement.
Scawtite semble avoir fini ce qu'elle faisait et l'observe curieusement.
Elle ne parle peut-être pas la même langue que Bilba, mais ce dernier est confiant dans le fait de pouvoir apprendre relativement facilement la sienne. Il lui sourit, heureux de la voir et d'avoir (pour le moment) toute son attention. Il s'approche sensiblement d'elle et lève la tête vers elle.
[[ Scawtite. ]] déclare-t-il, ouvrant les bras vers elle.
" Bilbo Baggins. "
Ce n'est ... pas totalement son nom ? Est-ce qu'elle n'a pas comprit qu'ils échangeaient leur nom ? Est-ce que son accent l'empêche de prononcer Bilba correctement ? Dans ce cas, comment expliquer sa prononciation de Labingi ?

Un bruit aigu et strident le fait sursauter, en même temps que Scawtite qui se tourne vers la porte d'entrée. Est-ce ça la cloche qui sonne chez elle ? De l'intérieur et non-déformé par la porte, c'est en effet un son bien étrange et peu agréable. Sans doute l'une des raisons qui fait que Scawtite ne l'aime pas.
" Balïn fils de Fundin, Dwalïn fils de Fundin. " dit-elle et Bilba est presque jaloux, parce qu'elle prononce bien leur prénom, ainsi que celui de leur père. Il ne sait pas à quoi correspond ce qu'elle met entre leur prénom et celui de Fundin, mais il peut aisément deviner.
Sitôt qu'ils ont annoncé être à son service, elle les invite à l'intérieur. Elle n'a pas l'air franchement à l'aise. Balin tente d'annoncer leur plaisir d'être avec elle pour la glorieuse bataille de demain, mais Bilba est déjà dans son dos en train de l'informer qu'elle ne comprend pas le westron.
[[ Peut-être faut-il tenter le khuzdul ? ]] tente Dwalïn. Balïn se retourne alors vers son frère pour lui expliquer que c'est hautement impossible si elle ne connait pas le westron qui est la langue commune qu'elle connaisse le khuzdul.
C'est un long débât qui reprends de plus bel à chaque nouvelle arrivée.
Comme promis par Gandalf, chaque nain arrive par paire. Elle les accueille avec leur nom à chaque fois.
Elle ne comprend peut-être pas la situation et personne dans la compagnie n'arrive à deviner quelle langue elle parle pour lui expliquer, mais elle les connaît bel et bien. Tout le monde alterne entre tenter de communiquer avec elle (Bilba a tenté du sindarin et du rhohirrim, Balïn du khuzdul et de l'eastron), observer le salon de Scawtite ou juste débattre d'un plan de défense de l'endroit en cas d'attaque d'orc (ou du meilleur moyen de fuir). Bombur a offert un des gâteaux au miel et aux noisettes qu'il gardait jalousement depuis la Comté. Scawtite a eut l'air d'apprécier et le nain est content de son effet. Dans la foulée, pendant que tout le monde s'installaient assis par terre, Scawtite a servit au compte-goutte du thé. Elle ne semble pas avoir de quoi faire bouillir rapidement beaucoup d'eau, mais personne n'a voulu être impolie quand ils l'ont vu s'agiter pour servir tout le monde. Ses tasses sont ... étrange. Elles ont des formes de chopes, mais sont bel et bien en porcelaine. Bilba avait toujours du mal à s'imaginer les dessins humoristiques qu'il y avait sur les tasses décrites dans les contes. La compagnie se présente une à une les tasses pour que tout le monde les voient et Bilba est heureux d'enfin les voir. Elles sont en effet bien différentes de ce qu'il imaginait, mais elles ressemblent tellement mieux à la Scawtite qu'il connait.
Silencieuse, Scawtite boit dans sa propre tasse et les observe. Elle ne semble pas comprendre quand un nain ou lui-même tente de communiquer.

La cloche de l'entrée sonne une nouvelle fois. Gandalf, enfin ! Il connait plus de langue qu'eux et pourra aider ! Sans compter qu'il est déjà venu dans son monde. Nul doute qu'il parle la même langue que Scawtite !
[[ Scawtite ! Mon coeur chante de vous voir en si bonne santé ! J'espère que vous êtes en bonne compagnie ! ]] s'amuse-t-il. Scawtite n'a pas l'air de saisir l'humour à en juger par son absence de réaction. Enfin, elle ne semble comprendre aucun mot de westron, donc ce n'est pas si surprenant. Elle invite Gandalf à entrer avec une nouvelle phrase de son cru. Elle semblait s'attendre à sa visite puisqu'elle lui sert rapidement une tasse de thé et retourne s'assoir sur sa chaise, s'enroulant au passage dans son doudou.
[[ Gandalf, elle ne parle pas un mot de westron. ]] réprimande Thorïn qui s'attendait comme toute la compagnie de pouvoir parler avec Scawtite.
[[ Pas un mot ? ]] s'étonne Gandalf qui les observe, avant d'observer l'humaine qui les regarde comme on regarderait un troupeau de mouton dans un champs.
[[ Pas de westron, pas d'eastron, pas de sindarin, pas de khuzdul et pas de rhohirrim. ]] liste Balïn qui n'a pas l'air aussi ronchon que Thorïn, mais n'est pas enchanté de la situation.
[[ Oh. ]] articule Gandalf en se lissant la barbe. Il n'a pas l'air inquiet, mais il n'a pas l'air d'en savoir plus que le reste de la compagnie.
[[ Je croyais que vous étiez déjà venu lui donner un objet qui nous aidera dans notre quête ? ]] interroge Nori, qui saute directement sur le point d'ombre de l'histoire.
[[ Je suis déjà venu ... mais je n'ai adresser la parole à personne. ]] explique Gandalf qui porte son attention sur le thé qu'il vient de goûter. Bilba fusille du regard Gandalf. Il a l'étrange impression d'une redite de la soirée où ont débarqué sans prévenir les nains chez lui et où Gandalf était persuadé qu'il signerait sur le champs le contrat, sans autre forme d'explication. Scawtite ne les attendait pas, il le savait déjà, mais il était sous l'impression (et nul doute la compagnie également) qu'elle connaissait au moins déjà personnellement Gandalf et savait de quel objet ils avaient besoin.
[[ Est-ce qu'elle sait que les orcs sont à sa recherche ? Est-ce qu'elle sait pourquoi ? ]] s'inquiète Ori, poursuivant l'interrogation commencé par son frère.
Le silence de Gandalf dit tout.
La compagnie explose, certes poliment, mais fermement, sur l'incapacité de Gandalf de juste prévenir les gens. Personne n'a vraiment digéré le fait d'apprendre que non, Bilba ne savait pas du tout qu'il avait été conseillé comme cambrioleur ni qu'il allait recevoir du monde dans son smial. Bilba est ravis de voir qu'on s'indigne autant pour sa propre situation que pour celle de Scawtite qui continue de les observer, mais dont l'attention semble désormais ailleurs.

Pendant que la compagnie balance idée après idée pour tenter d'améliorer la situation linguistique et de sauvetage, Scawtite vient chercher Balïn.
Bilba n'y fait pas trop attention, il est plus important pour lui d'expliquer qu'il y a d'autres gens dans le bâtiment que Scawtite et que combattre en intérieur ou même risquer la vie d'autres gens est impossible. Il faut extraire Scawtite, il n'en démords pas.

Dans la nuit, enroulé dans une couette couleur jaune d'oeuf avec comme compagnon Bofur et Bifur, Bilba se fait la reflexion qu'il ne s'imaginait pas du tout comme ça sa rencontre avec Scawtite, mais il est rassuré par la pensée qu'elle les a laissé rentré et tente de communiquer avec eux si son interraction avec Balïn est un bon indicateur.
Scawtite est têtue.
Heureusement pour eux puisqu'ils n'ont pas de plan et que tout semble dépendre de ce trait de caractère.