Enfin mort
Fred Weasley
Je ne pensais pas que je mourrais au combat, quand on a vingt ans, on se dit que la vie est encore longue, on se croit invincible, immortel. Alors c'est une surprise lorsque la mort vient me chercher.
Je vois l'accident comme séparé de moi-même. L'explosion, mon corps projeté, mes yeux qui se ferment pour la dernière fois. Je contemple longuement mon corps mort avec un mélange de stupéfaction et d'horreur.
FW: Ça va s'arranger. Ça doit être une erreur.
Un squelette s'approche et met sa main sur mon épaule, c'est comme si je mourrais une deuxième fois.
La mort: Je suis la mort. C'est ton heure, Fred, tu es mort, viens avec moi…
FW: Merde alors, où est-ce qu'on va, et Georges !? Si je vous donne 10'000 gallions vous me rendez la vie ?
La mort: Dans un endroit très agréable tu verras. Ton frère va survivre. Ça ne fonctionne pas les pots de vin ici.
Je ne sais pas si je suis soulagé ou déçu pour Georges, peut-être les deux à la fois.
FW: Ah tant mieux pour lui… Quoique…
Je regarde les environs, Poudlard dévasté, il faudra qu'il se remette de la guerre.
La mort: Il vous pleurera longtemps mais il aura une belle vie, Voldemort va mourir bientôt.
À ces mots je me dis que je suis tombé du mauvais côté de la barrière. Comme si la mort avait lu dans mes pensées, elle rigole :
La mort: Vous n'irez pas au même endroit que lui, rassurez-vous. Son âme s'est brisée, il va falloir du temps pour la réparer.
FW: Il va avoir droit à des soins après tout ce qu'il a fait. C'est permissif ici…
La mort: C'est un psychopathe, il va devoir apprendre à avoir des remords pour les crimes qu'il a commis.
FW: Bonne chance !
La mort: Il va d'abord revivre tout ce qu'il a fait subir aux autres de leur point de vue. Vous aussi vous allez revoir votre vie.
FW: Super, je n'ai eu le temps de rien faire.
La mort: Juste quelque petite farce sans conséquence, mais vous verrez les victimes et ressentirez les effets de vos blagues sur elles.
Génial, vu les bonnes ventes de la boutique, il allait passer des jours très agréables à sentir sa langue enfler à cause des pralines, à avoir des nausées à cause des boites à flemme, à avoir son transit mis à mal à cause de pousse-rikiki etc.
Effrayé, je refais l'inventaire de ma boutique dans ma tête. Et calcule le chiffre de vente de chaque objet, tous plus ridicules les uns que les autres. Face à mon teint un peu vert, la mort réplique :
La mort: Vous n'avez tué personne, du calme, vous serez juste l'arroseur arrosé, comme vous avez de l'humour, ça passera pour une plaisanterie…
FW: Ça prendra longtemps?
La mort: Une année.
De quoi bien se dégoûter de la fausse gerbe et des bonbons au goût douteux, je me dis. Je regrette à cet instant de ne pas avoir choisi une autre carrière.
La mort: Allons voir le suivant. Il nous attend.
Nous marchons à travers Pré-au-Lard et nous arrivons devant la cabane hurlante.
FW: Sinon c'est peinard comme job, de faire la mort?
La mort: Il suffit d'accompagner les mourants avec le plus de décence possible, certains supplie, ils veulent rester avec leur femme, leurs enfants, il faut être impassible.
FW: Je comprends… Qui est-ce qu'on va chercher?
La mort: Severus Snape.
FW: Super, je peux lui faire une blague?
La mort sourit: Il n'a aucun humour et ça n'est pas le bon moment.
J'affiche un air sérieux de circonstance.
FW: Allons-y
Assister à la mort de Snape me passe l'envie de rire, quelle horrible façon de mourir, je me dis en me massant la gorge.
FW: On va tous les faire?
La mort: Non juste vous deux, ensuite vous partirez ensemble.
FW: Je vais au même endroit que le mangemort qui a tué Dumbledore, vous êtes sûr qu'il n'y a pas erreur sur la personne.
La mort: Il ne l'a pas tout à fait tué, enfin il vous expliquera… Vous êtes des âmes sœurs, vous êtes venu ici ensemble
FW: Mais je le connais à peine! Je lui ai fait une blague une fois et il a reniflé, j'ai presque cru que c'était un rire.
SS: C'était un rire, qu'est-ce que vous faite là avec le branquignol?
La mort s'avance vers lui et lui touche l'épaule.
La mort: Je suis la mort. C'est ton heure, Severus, tu es mort, viens avec nous…
SS: Ah enfin! ... Qu'est-ce qu'il fait là, Fred?
Je me demande comment il fait pour me reconnaître à chaque fois. Je me plante derrière lui et lui fourre la main sur l'autre épaule.
FW: Je suis ton ange gardien, Severus.
SS (au squelette avec regret) : Il est mort aussi, si jeune.
La mort: Vous êtes mort en même temps, c'était le plan. Vous verrez le plan et vos objectifs de vie après l'avoir revue.
Je lui balance tout ce que je sais, comme on enlève rapidement un pansement.
FW: Tout ce que tu as fait aux autres tu vas le ressentir en accéléré, pendant un an.
La mort: Lui c'est deux, il est arrivé avant vous et à le double de votre âge.
Severus, les yeux éteints. Pour meubler le silence pesant je le prends maladroitement dans mes bras.
FW: Là, ça va aller.
À ma grande surprise, il plante sa tête au creux de mon cou et me fait un bisou en rigolant.
SS: Merci Fred.
Le baiser me fait frissonner, envie de plus, je l'embrasse sur la bouche, il rigole carrément maintenant.
La mort: Allez, les amoureux, on y va.
Ma main glisse dans la sienne.
FW: On est âme sœur, tu le savais?
Le visage de Severus prend une belle teinte rouge.
SS: Je me suis branlé sur toi, une fois, juste avant ton diplôme mais je n'ai pas donné suite.
FW: Tu rigoles?! Moi rien de rien. Tu aurais pu être un mentor mais tu étais tellement injuste et renfermé. Sans humour mais tu me titillais…
SS: Je ne sais pas quel était mon objectif mais j'ai loupé ma vie, Fred.
FW: C'est pas pire que moi qui refile de la fausse gerbe depuis 2 ans, avant j'ai été à l'école et j'ai fait quoi, rien, je ne suis même pas tombé amoureux.
SS: J'ai torturé et tué, on échange si tu veux, je te préviens que je dois avoir un karma de merde, et Angelina.
FW: Non j'étais plus versé dans la masculinité, une fois j'ai donné un coup de coude à Cédric Diggory
SS: Torride
Je lui saute au cou, il m'attrape en riant.
La mort: Je vous laisse à l'embranchement, dites au revoir au monde des vivants et ensuite suivez la route jusqu'au bout. On vous accueillera de l'autre côté
FW: Merci pour tout.
Le squelette disparaît.
SS, sur le ton de la plaisanterie : Enfin seul
FW: Tu ne m'as pas dit pour ta vie sexuelle
SS: Je croyais que j'étais amoureux de Lily Potter, c'était une relation platonique, une obsession vers la fin.
FW: Tu m'en diras tant, mange-moi la bouche
SS: Du calme l'étalon. Maintenant que tout est terminé je ne ressens plus rien pour elle, c'est très étrange, comme si j'avais une dette que j'avais finalement remplie. Toi tu me titilles un peu, je dois dire.
Je l'embrasse doucement, la texture de sa langue me fait monter au plafond.
Severus me caresse les cheveux.
SS: On ressent tout comme si on était vivant pourtant nous n'avons plus de corps.
FW: Tant mieux s'il y a une vie sexuelle après la mort. Parce que pendant la vie c'était pas tout à fait ça.
Il rigole.
FW: En tout cas, la mort t'aura enlevé ton balais dans le c…, je t'ai jamais vu aussi détendu.
SS: J'avais hâte de mourir, et toi?
FW: Je me sentais invincible.
SS: Pauvre petit…
FW: Réconforte-moi mon grand fou.
Il m'embrasse, toutes les ampoules s'allument et brillent de mille feu.
SS: Au moins, on est mort au même instant, je commence à me rappeler d'avant et toi?
FW: Il me semble que c'était des vies à se courir après, on a peut-être mis trop de challenge cette fois pour se trouver.
SS: Pas le choix, il fallait travailler un peu aussi. La rédemption, j'ai choisi, tu parles d'un thème à la con.
FW: Moi c'était la farce, en plein dedans.
SS: Pour la prochaine vie, on échange si tu veux. (En m'imitant) Madame, je vous met deux coussins péteurs ainsi qu'un flacon d'amortentia pour 6 gallions.
Ça va être beau la relecture. Enfin c'est pas pire que moi.
FW: Je t'attendrais et je te tiendrais la main.
SS: Merci. On y va? Plus vite c'est terminé, mieux c'est.
FW: Pour glander en zone de transit autant se bécoter ici.
Il m'embrasse dans le cou, des petites étincelles.
FW: Je t'avais juré fidélité et j'ai tenu.
SS: Moi aussi.
FW: Tu ne vas pas me dire qu'en 40 ans tu n'as jamais…
SS: Par contre qu'est-ce que je me suis branlé sur Lily.
FW: Ça ne sera pas impuni, mon brave.
SS: Qu'est-ce que tu voulais que je fasse, c'était dans le scénario de ma vie, un amour non réciproque.
FW: (en l'imitant) 10'000 points en moins pour Potter, pour être né!
Tu n'y es pas allé de main morte.
SS: Pauvre gosse pris au milieu de ma tourmente émotionnelle.
FW: Enfin tu l'as protégé même si tu voulais le tuer et la rédemption, tu étais en plein dedans bravo mon amour.
SS: Merci mon chéri mais j'ai failli louper, après la mort de Lily, les remords étaient forts mais sur la Coline, si une force plus grande que moi ne m'avait pas poussée à aller voir Dumbledore, je n'y serais pas arrivé…
FW: Quelle force, un ange?
SS: Sans doute Michael, toujours à trancher les peurs dans le vif.
FW: Il me fiche la trouille celui-là, je préfère Gaga, il est plus sympa.
Un ange se matérialise devant moi et me fait sursauter, quand on parle du loup…
Michael : Alors comme ça on bloque le passage ?
FW: Non non, on passe, on passe, on se réjouis de revoir sa vie et tout ça.
SS: Il nous reste combien de temps?
Michael (narquois): Une heure ou sinon vous restez ici et vous prenez la pénalité d'une semaine. Je ne vous le conseille pas.
Je fais mine de murmurer à l'oreille de Severus.
FW: La pénalité c'est pour les pigeons, après on doit suivre un stage pour abandonner la vie avec l'ange Raphaël. C'est très très chiant, si on pouvait éviter.
SS (en souriant): Oui je m'en rappelle. Filons d'ici.
Au bout de la route se dresse des files d'attente.
FW: J'avais oublié qu'on en avait pour trois plombe pour faire le transfert de la façon la plus harmonieuse possible, tu parles, ils sont débordés comme d'habitude, pourquoi il n'ouvre pas tous les guichets. Tu vas prendre qui Merlin, Bouddha ou la vierge Marie?
SS: Je vais prendre la vierge vu que je suis resté vierge, petit clin d'œil et elle ne me regardera pas de haut.
Nous attendons une demi-heure côte à côte, parfois je me penche vers son oreille et la mordille ou lui dit une plaisanterie. Il rigole.
SS: Tiens-toi un peu on dirait un jeune chien fougueux.
FW: Je me réjouis trop de me mettre à vomir.
Marie nous reçoit enfin, très formelle, un petit sourire à ses lèvres quand même quand elle nous voit main dans la main.
Marie: Vous voulez visionner ensemble je suppose, la salle 4 est libre dans un quart d'heure, ensuite je vous donne les clefs de vos chambres pour la nuit.
Je ne résiste pas de lui faire une petite plaisanterie sur la nourriture, c'est toujours de la soupe claire qui nourrit à moitié pour se défaire de la nourriture terrestre. Severus en raffole, moi moins.
FW: Et la soupe à la courge, vous avez changé de cuisinier ou c'est toujours la même, si c'est le cas j'ai pris un sandwich.
Elle rigole un peu pour me faire plaisir. C'est l'échec. Severus me tapote l'épaule et nous nous dirigeons vers la salle d'attente de la salle 4.
Dans la salle d'attente, Severus, livide, angoisse. Je comprends bien qu'il n'a aucune envie de revoir sa vie.
FW: Ça va aller mon cœur, je suis là.
SS: Ne me lâche pas, je tiens à peine debout.
FW: Si tu veux je vais te chercher un bol de soupe.
Il secoue la tête, la porte s'ouvre et un homme sort en pleurant, un mouchoir à la main. C'est toujours aussi immersif ces rétrospectives, comme au cinéma mais avec tous les sens.
Aujourd'hui petit programme deux heures de visionnage, dès demain, c'est huit heures.
Nous commençons la visualisation des moments clefs de nos vies.
Severus qui grandit, dans la pauvreté, avec des parents qui ne s'entendent pas. Il se fait battre parfois et pour se défouler lit ses livres de sorcellerie ou discute avec Lily. C'est difficile à supporter cette enfance sordide.
La mienne et idyllique à côté, la pauvreté aussi mais à cause du nombre d'enfants et un père et une mère aimante. Je revois les première farce avec Georges qu'on testait sur notre petit frère et notre petite sœur et les voisins. Notre mère qui nous donnait la fessée pour nous remettre à l'ordre. Certains ont souffert quand même de nos blagues, ça me met un peu mal à l'aise.
Severus tourne la tête.
SS: Ça va, ils n'ont pas l'air trop traumatisé de votre humour vache.
FW: Ton père était un tortionnaire psychopathe, comment tu as gérer ça?
SS: J'ai coupé les ponts à 18 ans, et j'ai rejoins un autre tortionnaire psychopathe.
FW: Pas faux, t'as reproduit le schéma sans faire exprès. Qu'est-ce qu'il t'a promis?
SS: La sécurité, la gloire, l'amitié, la richesse, les potions, tout ce que je voulais. Il était convaincant avant, mais après, il a viré de plus en plus avec les années. Mon père et Voldy pourvu que je ne les recroise jamais.
FW: Voldy va se faire réparer son âme, d'après la mort. Va y avoir du boulot.
SS: Je ne te le fais pas dire… Bon c'est fini, on s'en va.
Après avoir dégusté un mirifique bol de soupe au bouillon de légumes je propose à Severus :
FW: Tu viens chez moi ou je viens chez toi ? On s'était dit qu'au cas où on se verrait après la mort, tu te souviens ?
SS: Professeur et élève, tu t'es dit que ça allait coller. On a jamais rien fait.
FW: Une fois tu m'as agrippé la main de façon sauvage.
SS: C'était pour t'empêcher d'ajouter de la poudre de fée à ta préparation, ça allait exploser.
FW: Tu t'en souviens comme si c'était hier.
SS: C'était la troisième fois que tu me faisait le coup et la poudre n'était même pas dans la recette.
FW: J'aimais bien la poudre de fée, parfois ça donnait un je ne sais quoi à la potion.
SS: Des explosions, la plupart du temps sauf pour la potion de vol, comme dans Peter Pan, c'est un conte moldu sur un enfant qui refuse de grandir et qui se sert de la poudre de fée pour voler…
FW: Ah… C'est dommage que tu ne nous parlais pas comme ça au cours de potion. C'est la première fois que je t'entends prononcer le mot moldu.
SS: Désolé, il fallait que je garde les apparences. Faire croire que j'étais un fidèle mangemort en tout temps et en tout lieu.
FW: Je comprends, ça devait être difficile.
Je lui pause une main sur l'épaule, il m'enlace.
SS: Viens avec moi.
Nos mains entrelacées, nous nous entraînons dans la chambre.
Il m'embrasse tendrement et me fait basculer sur le lit. Il me murmure à l'oreille:
SS: Je te veux, Fred.
Tout mon corps vibre en réponse.
FW: Moi aussi Severus.
SS: J'ai vécu pendant 40 ans une vie de merde, une solitude insondable. Mais maintenant que je t'ai retrouvé, je ne te laisse plus repartir.
C'est difficile de décoller ma bouche de la sienne, mon corps de presse aussi contre le sien, assoiffé.
FW: Severus, tu me rends dingue. Parle-moi de cette fois ou tu t'es branlé sur moi.
SS: Tu avais inventé une potion pour faire monter la température du corps, j'ai trouvé ça brillant et j'ai imaginé que tu me donnais un autre genre de fièvre. Mais je me sentais triste après, alors je ne l'ai plus refait.
FW: Tu as dû te rappeler quelque chose malgré le saut de la mémoire. Qu'on était âme sœur et ça t'a rendu triste qu'on ne soit pas ensemble.
SS: Oui même si j'étais toujours dans mon trip d'amour à sens unique avec Lily. J'ai dû penser dans mon aveuglement que je la trahissais.
FW: Ça devait être gai ces séances… Amusons-nous un peu avant de faire une autre vie moins horrible. Choisis quelque chose de plus simple pour ton thème.
SS: Quoi, la sieste?
FW: Bonne idée si elle est crapuleuse. Mon grand fou, fais-moi planer.
Il me donne un coup de coude et rigole.
SS: Comme ça?
FW: Que t'es gland, c'est parce que j'étais timide sinon je l'aurais embrassé et caressé et il m'aurait rendu la pareille et pris sur la table des Poufsouffle.
Il soupire d'envie. Et me caresse la joue.
SS: Ah si j'étais jeune et beau comme vous…
FW: On a pris physique particulier tu te rappelle, moi j'aime bien tes traits et ta voix, c'est un enchantement.
SS: Merci, mon ange.
Il m'embrasse à nouveau, plus passionnément et me débarrasse de mes vêtement.
SS: Tu es parfait, tu me plaît, Fred.
Je lui enlève sa cape, dessous disons qu'il y a de beaux restes. Je me frotte contre lui, il me caresse. Insatiable, il continue en embrassant toutes les parties de mon corps comme un précieux trésor. Mon fantasme avec Cédric longtemps oublié, c'est son nom que je hurle.
SS: Tu es prêt mon petit mignon?
Je ne peux que hocher la tête et gémir. Lorsqu'il me prend, je monte au rideau.
Pas encore rassasié, il réitère, puis, allongés l'un sur l'autre sur le lit une place, nous nous endormons dans les bras l'un de l'autre.
Plus tard nous visionnons l'adolescence de Severus, il se renferme de plus en plus sur lui-même, après avoir traité Lily de sang de bourbe, il passe des heures avec des manuel de magie noire et devient complice avec les mangemorts de l'époque dont Lucius Malefoy.
De mon côté je complote avec Georges pour ouvrir notre magasin de farces et attrapes sous le regard désapprobateur de notre mère qui s'inquiète de nous voir choisir une carrière si peu sérieuse.
FW: On était tout les deux incompris de nos pairs.
SS: Que j'étais con, je regrette tout de ma vie de cette époque, et toi?
FW: C'était pépère en grande partie, je n'ai rien fait d'important, je suis un peu passé à côté de l'essentiel.
Les mois passent, Severus prend la marque de Voldemort. Il fait des potions pour lui et s'occupe aussi des interrogatoires avec la legilimancie. Il n'y va pas de main morte. Son Maître est content de lui.
Je fais aussi des potions avec mon frère mais pas les mêmes, nous réalisons une partie du stock de notre boutique et prenons des cobayes parmi les élèves pour tester nos inventions.
SS: Ce qu'ils ont souffert ces gens à cause de moi…
FW: Je me demande si je n'étais pas un peu sadique… Enfin au moins ça faisait rire certains.
Les mois passent encore : Severus commence à se lasser de passer ses nerfs sur des né-moldu, il y met moins d'enthousiasme. Quand il apprend que Lily est visée, il change de camp.
Nous ouvrons notre boutique grâce au fond de Harry, les clients déferlent, c'est le buzz, je n'ai aucun scrupule à m'enrichir avec des farces sur autrui. L'argent aide mes parents, au moins…
FW: J'ai fini par utiliser cet argent correctement, je pense.
SS: Heureusement que je me lasse un moment de torturer les gens.
Severus commence sa carrière d'agent double et travaille à Poudlard, on sent qu'il n'a aucune vocation pour l'enseignement mais qu'il est content de pouvoir utiliser les potions autrement que comme du poison.
Je finis ma vie en me battant pour ma famille et ceux que j'aime, malheureusement, je me fais tuer avant d'avoir passé la vingtaine.
SS: Là je commence à m'améliorer, dommage que je n'ai jamais réussi à être sympa avec mes élèves.
FW: Tu les protèges bien, au moins. Moi j'ai eu une vie si courte que c'est passé comme un éclair, au moins c'est terminé le visionnage.
Severus continue de travailler à Poudlard quand le Seigneur des Ténèbres disparaît, il reste méfiant et garde sa couverture.
SS: J'ai toujours su avec cette marque de m… qu'il allait revenir. Quand elle a recommencé à me faire mal, je n'étais pas surpris.
FW: Ça fait mal comment ?
SS: Ça brûle, on a envie de plonger son bras sous l'eau froide.
Harry Potter est mal accueilli à Poudlard par Severus. Le retour du Seigneur des Ténèbres encore moins. Severus reprend son rôle d'agent double. Il souffre de plus en plus de sa position.
SS: Là Voldemort avait perdu ce qui lui restait d'humain, j'attendais déjà la mort avec impatience.
FW: C'est peut-être que tu savais que tu n'en avais plus pour très longtemps.
Lorsque Dumbledore lui demande de le tuer, Severus s'exécute de mauvaise grâce. Il devient Directeur de Poudlard et joue un jeu plus serré encore car tout le monde est convaincu de sa culpabilité.
FW: Mon pauvre, ça a dû être horrible cette dernière année.
SS: Oui c'était compliqué. Mais il avait raison Dumbledore, il était juste soulagé de mourir de ma main.
Le dernier jour de Severus, il quitte Poudlard et se rend auprès du Seigneur des Ténèbres qui le tue de sang froid. Une mort atroce mais il arrive à donner ses souvenirs à Harry avant d'y passer.
FW: C'est bien orchestré ce scénario, Harry qui arrive au dernier moment…
SS: C'est enfin terminé, je me sens libéré, viens, on rentre.
Après le visionnage, nous avons rendez-vous avec un scénariste pour voir si le scénario, thème et plan de notre vie s'est déroulé correctement.
Le scénariste: Bonjour vous deux, vous vous souvenez de moi, j'ai écrit les grandes lignes de votre vie avec vous. Alors qu'est-ce que vous en avez pensé?
SS: Oui je me rappelle. C'était la catastrophe, merci beaucoup… Je vous écouterai la prochaine fois et je choisirai quelque chose de moins intense.
FW: Moi ça allait, je me suis bien amusé mais c'était trop court.
Le scénariste: Désolé mais vu ce que vous aviez choisi, Fred, ça ressemblait plus à une vie intermède. C'est une vie de divertissement sans grande histoire mais courte pour les créatifs. Et vous Severus vous aviez choisi un thème compliqué, c'est normal que vous l'ayez vécu intensément. Passons maintenant à l'analyse.
Il nous sort deux diagrammes en forme d'arbre et nous fait le topo, quels embranchements nous avons pris, lesquels nous avons ignorés et même quand nous avons dévié de l'arbre pour créer une nouvelle branche.
Le scénariste: Vous auriez pu vous rejoindre là, après ses études, c'était le seul point de jonction entre vos deux arbres, la fois où Severus vous étiez au chemin de Traverse et où vous êtes passé devant le magasin sans vous arrêter. Vous auriez pu entrer et sympathiser avec Fred.
FW: M… alors, pourquoi tu ne t'es pas arrêté?
SS: Je voulais y aller et puis j'ai eu une sorte de malaise cardiaque alors j'ai renoncé.
Le scénariste: Très bizarre, ça devait être un signe pour vous retrouver.
SS: La prochaine fois, il me faudra une plus grosse pancarte… Et plus d'embranchements… Désolé Fred.
FW: Il y a eu un jour à la boutique où j'avais l'intuition que quelqu'un d'important aller venir et puis finalement il n'y a rien eu.
Le scénariste: Oui c'était ce jour là, ici.
FW: Quelle tuile et après ça allait jusqu'où?
Le scénariste: Une demande en mariage très utopique de Fred avant le combat final, mais il aurait fallu prendre cette branche, entrer dans le magasin et sympathiser, soit celle-ci, devenir ami, soit celle-ci, succomber et coucher, après ça c'était plus facile d'y arriver, avant pendant sa scolarité, quasi impossible, il aurait fallu créer une autre branche.
FW: Ce qu'on est pion quand même!
SS: Non c'était râpé, je n'ai même pas réussi à créer une branche, je n'ai fait que prendre les embranchements principaux pour en finir le plus vite possible.
FW: Moi j'en ai créé deux, et j'ai pris les petits chemins, j'aurais pu y arriver à te séduire en cours si j'étais tombé sous ton charme…
SS: Tu m'aurais donné un coup de coude?
Je lui adresse un gros clin d'œil.
FW: Et plus si affinités!
SS: Je veux dire si tu n'arrivais même pas à t'en sortir avec Cédric, moi j'étais déjà inatteignable. Ne t'en veux pas pour ça, c'est moi qui ai merdé avec mon coup au cœur et ma branlette interrompue.
Le scénariste : De toute façon ce n'était pas l'objectif principal de votre vie, vous c'était le pardon Severus et vous l'humour Fred. Qu'est-ce que vous avez appris?
SS: Le pardon c'est trop compliqué quand on arrive à un certain stade de démence, je n'ai jamais réussi à me pardonner ce que j'ai fait. Je suis resté dans le regret.
FW: Ne prend pas le regret comme prochain thème, prend quelque chose de plus gai, moi j'ai trouvé que l'humour à bon escient ça embellit la vie, par contre je ne suis pas sûr de l'avoir toujours utilisé à bon escient justement.
Le scénariste: Il n'y a eu que des petites incidence pour Fred avec les autres vies, après tout c'était des plaisanteries très superficielles. Vous Severus, c'était plus des incidences de vies ou de morts, au début vous avez privilégié la mort et ensuite la vie. Enfin, vous le savez, c'était dans le scénario cette dualité mort/vie
SS: Oui, j'ai nettement préféré la vie.
Le scénariste: Ensemble vous auriez pu réaliser un objectif un peu plus sérieux mais à long terme, il aurait fallu commencer en classe votre collaboration. Severus vous auriez pu coller Fred après le troisième essai avec la poudre de fée et lui faire faire des potions, vous auriez vu qu'il était capable. Et ensemble vous auriez pu faire des potions un peu plus utiles.
FW: Ça donne presque envie d'y retourner. Qu'est-ce que tu en penses on y va?
Le scénariste montre un endroit au milieu de l'arbre.
Le scénariste: Vous créeriez une nouvelle ligne temporelle plus belle ici, il faudrait vous ramener ce jour là, c'est serré parce que Severus est trop préoccupé pour vous donner une retenue. On va prendre un stylo rouge et corriger tout ça.
SS: Bon je veux bien essayer pour une fois.
FW: Génial et c'est reparti pour un tour, après faisons la rencontre à la boutique si on a envie…
Le scénariste: Je vais vous la corriger aussi si vous n'arrivez pas ce premier objectif, reste le second…
FW: Et la branlette et le rire, corrigeons ça aussi pour nous donner toute les chances.
Le scénariste hoche la tête : C'est partie pour une idylle utile !