. AMOK TIME .
chapitre 4 Kal-if-farr - Cérémonie nuptiale


Précédemment
─ Elle est ravissante, Monsieur Spock. Qui est-elle ?
─ C'est T'Pring… Ma femme.


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À peine une demie heure après l'appel de T'Pring, le téléporteur dépose Spock et ses témoins sur l'un des hauts plateaux qui composent le vaste désert de Sas-a-shar. Les Humains, qui aiment renommer les lieux et les choses avec leurs mots à eux, l'ont rebaptisé "la Forge" en référence à Vulcain/Héphaïstos. Les assauts du soleil y sont encore plus impitoyables que les coups de marteau de ce forgeron divin sur son enclume.

Au-dessus de leurs têtes, le ciel sans nuage déploie un féérique camaïeu de nuances corallines. Ce sont les premières heures d'une aube printanière, les températures sont clémentes, selon les normes Vulcaines. Les vents de l'aurore se sont essoufflés, l'air immobile frôle les 34 degrés Celcius. La température grimpera jusqu'à 49,4° au milieu de l'après-midi. En été elle dépasse fréquemment les 65 degrés. Kirk et McCoy regrettent déjà de ne pas avoir eu le temps de s'équiper de sous-vêtement thermique car cette fournaise les écrase de son étau.

Le sol crisse sous leurs pieds. Il est composé d'un mélange de sable et de cailloux aux nuances rousses, grises et beiges, parsemé de fragments scintillants de pierres fondues en verres bruts, vestiges des guerres nucléaires qui ont dévasté ce monde, et bien failli le détruire, dix-neuf siècles auparavant. L'avènement des enseignements philosophiques de Surak, lors du Temps de l'Éveil, a progressivement pacifié les esprits et façonné la nation Vulcaine en un tout uni.

Aussi loin que portent leurs regard tout est désespérément minéral. Pas le plus petit brin d'herbe, pas le moindre signe visible de vie. Ce désert de soif s'étend aux quatre points cardinaux, immensité vibrante de chaleur, parsemée de monumentaux monolithes naturels brûlés par le soleil.

Le trio traverse un vertigineux pont de roche brune, long et étroit. Le temple est perché sur un promontoire qui surplombe Eiktra ek'khaf (les Plaines de Sang), 500 mètres plus bas. On aperçoit au nord-Est le profil circulaire de Shi'kahr, capitale de Vulcain, et ville natale de Spock.

Ils s'arrêtent sur les marches, à l'entrée du monument où se déroulera la cérémonie maritale.
L'antique sanctuaire est un édifice circulaire, érigé à ciel ouvert. Il fait corps avec le plateau rocheux dans lequel il a été creusé. Au nord, se dresse un arc de huit hauts mégalithes rectangulaires, taillés dans un marbre acajou. Ils sont assemblés en deux groupes de quatre, lesquels sont surplombés d'une poutre de porphyre rouille, dont la pierre a été laissée brute. Les trois marches d'un escalier septentrional les séparent. Elles mènent vers le vide abyssal et sur eiktra ek'khaf dont les sables étincellent et se répandent à l'infini, jusqu'à se confondre avec le ciel.

Au sud, la roche a été excavée en un large demi-cercle minéral de pierre brute. Entre ces deux structures monumentales, deux ouvertures ont été sculptées dans des cubes de marbre auburn. Leurs parois, aussi lisse que du verre poli contrastent avec la porphyre peine dégrossie du reste du bâtiment. Ces entrées sont orientées au sud-est vers eiktra ek'khaf et vers le sud-ouest. Chacune d'elle est reliée à un pont vertigineux.

Le trio silencieux fait quelques pas à l'intérieur du temple, dont le sol nu est recouvert d'un sable tamisé identique à que celui du désert.

─ C'est la terre de ma famille. Explique Spock d'une voix étrange, à la fois sourde, solennelle et douloureuse. Elle nous appartient depuis plus de deux milles ans terriens. C'est notre lieu de Koon-ut-kal-if-fee

Spock descend les deux marches et s'avance lentement vers l'autel au centre du monument.

Il est composé de 2 dalles de marbre auburn, de formes hexagonales, posées l'une sur l'autre, à même le sol. La base et le piédestal, plus petit, sont parfaitement symétriques et de la même épaisseur. Ils sont conçus pour que l'on puisse aisément les gravir.
Un foyer rond est encastré dans le piédestal. Les braises fumantes d'un feu invisible y rougeoient. Son contours est ornementé de briques de rhodium anthracites. D'antiques calligraphies Vulcaines sont sculptées dans ce métal précieux.
Un petit poteau en malachite, haut comme un demi-homme, est planté devant cet âtre. Encastré derrière l'autel, un grand pilier de roche rectangulaire se penche vers le foyer. Il est surplombé d'un chapiteau de porphyre presque rond, auquel est suspendu un gong hexagonal de bronze vert sombre, juste au-dessus des braises.

Jim et McCoy sont prudemment restés à l'entrée.
─ Il a appelé cela le Counut'… quoi ? murmure le médecin, perplexe

Jim sourit, il est flatté d'être là. C'est un honneur d'avoir été invité à partager un moment aussi important et intime dans la vie de son ami.
─ Il me l'a décrit comme signifiant mariage ou défi. Dans un passé lointain, les Vulcains tuaient pour gagner leur partenaire.

Ces barbaries sanguinaires sont heureusement révolues, songe McCoy avec soulagement.
─ Et cette période continue à les rendre fous…

Indifférent aux bavardages de ses amis, Spock est monté sur l'autel. Il saisit le maillet accroché à côté du gong de jade.

─ C'est sans doute le prix à payer pour ne pas avoir d'émotions le reste du temps. Ajoute le médecin qui ne perd jamais une occasion de critiquer cet aspect de la culture Vulcaine qu'il juge profondément malsain.

Jim ne prête pas attention à cette remarque, il respire profondément et prend le temps d'admirer l'architecture des lieux. Tout est brûlant ici, y compris les rares souffles du vent :
─ Si seulement la brise était plus fraîche.

─ Oui. Chaud comme Vulcain… Je comprends maintenant la signification de cette expression.

─ L'atmosphère est plus fine que celle de la Terre.

Elle filtre donc moins bien les ultra-violets du soleil qui endommageront leurs peaux s'il restent trop longtemps sous ses rayons. Il leur faudra impérativement subir un soin réparateur au retour à bord de l'Enterprise.

Spock frappe le gong, dont les harmoniques de notes graves s'entrelacent longuement.

─ Je me demande quand sa T'Pring arrivera?

Lentement, Spock revient vers ses amis et répond à la question du médecin:
─ Le comité du mariage approche. Je les entends.

─ Le comité du mariage ? S'étonne Jim. Vous avez dit que T'Pring était votre femme.

─ Par un arrangement de nos parents, une cérémonie alors que nous n'avions que sept ans. Moins qu'un mariage, mais plus que des fiançailles.

Les yeux bleu de McCoy s'écarquillent de stupéfaction. Un mariage arrangé ? Entre deux enfants ? Par leurs parents ?! Comment une tradition aussi archaïque a-t-elle pu perdurer ? Il ne verbalise aucune critique alors que Spock poursuit ses explications.

─ L'un touche l'autre afin de ressentir ses pensées… Et ainsi, nos esprits sont unis l'un à l'autre, de sorte qu'au moment voulu, nous soyons tous deux attirés par le... Koon-ut'kutz-puvutaya.* [l'appel mental du mariage]

Spock pince les lèvres alors qu'il s'est retenu de prononcer le mot honteux, qui claque comme une malédiction. Pon farr.

Jim se contente de hocher la tête, tandis que Bones détourne le regard. Il se souvient des accès de rage de Spock, de sa profonde souffrance, il comprend soudain la logique derrière ces fiançailles d'enfants. Sauver l'homme en lui assignant une partenaire d'accouplement lors de ce.. - son esprit se refuse à évoquer le mot rut, si avilissant pour des Êtres aussi intellectuels que le Vulcains- ... lors de ça, et protéger la femme de cette violence. On peut raisonnablement supposer que l'époux ne fera aucun mal à celle à laquelle il est mentalement uni. Quant à l'épouse… et bien il faut lui souhaiter de ressentir par contagion cette fièvre de la reproduction.

Les deux Humains tendent l'oreille et entendent à leur tour l'arrivée de la fiancée. L'air s'emplit peu à peu du tintements de clochettes qui se rapprochent. Spock retourne frapper le gong et reste sur le piédestal.

C'est alors qu'entre le koon-ut kit'fae [comité du mariage] par la porte Sud-Est du temple.

Deux musiciens ouvrent le cortège. Chacun d'eux secoue en rythme un Kali-kus-vakh, un carillon de forme hexagonale dans lesquels sont disposés des clochettes. Leurs tenues ressemblent à un uniforme de cérémonie militaire des temps anciens : un casque d'acier gris, une tunique argentée à manche courte, serrés à la taille par un foulard de couleur, un pantalon noir et des bottes.

Deux autres Vulcains larges d'épaule, habillés de la même manière, emmènent une chaise à porteur dans laquelle trône une Vulcaine très âgée.

─ Bones. Murmure Jim, impressionné. Tu sais qui c'est ?

Bones se contente de secouer la tête. Il contemple la vieille dame. Son port de tête est altier, son regard sévère. Ses cheveux d'ébène sont nattés en une couronne, elle a tout simplement l'air royale.

─ T'Pau. Reprend Jim, admiratif. La seule personne à avoir jamais refusé un siège au Conseil de la Fédération!

Fichtre ! McCoy a lui aussi entendu parler de cette personne, elle est très respectée, et crainte. Son influence porte bien au-delà de cette planète.
─ T'Pau? Officiant au mariage de Spock ?

Jim sourit, il est ravi de cette découverte :
─ Il n'a jamais évoqué le fait que sa famille était si éminente.
Décidément Spock est vraiment un cachottier.

La Ko-kugalsu [fiancée] arrive ensuite, raffinée, gracieuse, impassible. Aussi distante et glaciale qu'une statue de marbre. Elle est suivie par un autre Vulcain aux yeux bleus, habillé comme les précédents, mais sans casque. Serait-ce son témoin ? En ce cas, quelle est la raison de cet air de défi qui suinte sous son impassibilité méprisante ?

Trois autres vulcains, eux aussi en tenue militaire, complètent le koon-ut kit'fae [comité du mariage]. Deux portent de longs objets emballés dans un épais tissu violet ; le troisième est un géant musculeux et il a tout d'un bourreau. Son visage est masqué et il tient dans sa grosse main le manche d'une large hache en forme de demi-cercle.

La chaise à porteur est posée sur l'estrade de marbre en face de l'autel, les brancards en sont retiré et mis de part et d'autre du fauteuil.

T'Pau lève la paume vers Spock, le majeur et l'annulaire écartés en forme de « V » et le pouce étendu. Il répond à son salut en effectuant lui aussi le Ta'al. Aucun mot n'est prononcé. Il descend de l'autel et vient s'agenouiller devant elle avec respect. Elle pose les doigts sur sa tempe et procède à une courte fusion mentale.

Jim contemple la scène avec fascination, même Bones trouve tout cela très intéressant

Spohkh, nam-tor van-kal t'etek na'si-ek'tralar ha ? [Spock, nos cérémonies sont-elles destinées aux hors-monde ?]

Ri nam-tor au… si-ek'tralar. Nash t'hai'lu t'nash-veh. Pukal-tor ish-veh. [Ce ne sont pas... des étrangers. Ce sont mes amis. Je suis autorisé à le faire.]

T'Pau ne montre ni surprise, ni réprobation. Elle pose des yeux sévères sur les deux Humains. Pour le moment, ils semblent savoir se tenir correctement, et sont restés sagement silencieux et à l'écart.

Le duo a bien compris les mots échangés en vulcain. Par pur réflexe acquis d'une longue habitude, chacun d'eux a gardé sur lui son translateur universel.

T'Pau leur fait signe d'approcher d'un geste royal, tandis que T'Pring les scrute avec une intensité condescendante. Ils obtempèrent de bonne grâce.

─ Voici Kirk.

─ Madame. S'incline l'intéressé, un peu mal à l'aise face à ce regard perçant qui semblent pouvoir sonder son âme

Elle tourne son regard vers McCoy
─ Et vous vous appelez ?

─ Leonard McCoy, madame.

Achmau du T'Hai'lu nash' si-ek'tralar .[Tu appelles amis ces hors-mondes.] Ugau du kloshai t'au uf ? [Quelle garantie peux-tu donner de leur comportement ?]

K'sochya t'nash-veh, T'Pau [Avec ma vie, T'Pau.]

Jim et Bones échangent un très bref regard. Même s'ils n'avaient pas envisagé être accueillis à bras ouverts à cette cérémonie intime, ils ne s'attendaient pas non plus à une telle méfiance.

T'Pau prend la peine de leur expliquer en Standard
─ Ce que vous êtes sur le point de voir… remonte aux temps du commencement, sans changement. Ceci est le Cœur Vulcain. Ceci est l'Âme Vulcaine. Ceci est Notre Voie.

Kirk hoche doucement la tête afin de montrer qu'il a bien compris.

T'Pau lève le bras droit, son doigt pointe l'autel et proclame :
Kah-if-farr! [(Que commence la) Cérémonie nuptiale!]

Spock retourne sur le piédestal d'un pas lent, aux sons des clochettes que font vibrer les deux hérauts qui le suivent.

T'Pring l'y rejoint, elle est impassible, jeune et belle, son visage est gracieux, les formes de son corps sont harmonieuses. Le désir animal de Spock vis à vis d'elle enfle dans sa poitrine : l'absolue féminité de l'apparence de sa promise est une preuve de sa fertilité. Un dernier coup de gong et leur Kal-if-farr sera officialisé, elle sera sienne.

Elle le prend de court en s'interposant soudain d'un geste ferme :
Kal-if-fee !

Spock reste figé pendant une poignée de secondes, totalement incrédule. Les tintements des cloches traditionnelles cessent aussitôt, faisant place à un silence assourdissant.

T'Pau contemple la scène. Elle ne peut se permettre de montrer sa réprobation, elle se doit de conserver sa dignité. Cette situation est plus que fâcheuse. L'inavouable secret du Pon Farr a été dévoilé à deux Humains, pire, il vont assister à un Kal if fee.

Le jeune vulcain qui accompagne T'Pring ne la quitte des yeux. Lui sait de quoi il retourne et il est prêt, il est venu pour cela.

Spock se tourne vers T'Pau. À cette rage concentrée qui l'envahit davantage à chaque seconde, s'est ajoutée une cuisante frustration. Il descend de l'autel et revient vers l'aïeule. Il perçoit la stupéfaction et l'incompréhension muette de ses compagnons, il se sent indiciblement humilié.

Il est arrêté en chemin par le bourreau, qui dresse au niveau de son visage la lame affûtée de sa hache. Et Spock reste là, désemparé. Son hypersensibilité sensorielle, induite par la Plak tow qui prend possession de son esprit et son corps, lui permet de deviner la profonde tristesse que T'Pau camoufle dans ses yeux sévères.

Elle cligne imperceptiblement les paupières et Spock obéit, il laisse tomber sur le sol le maillet qu'il avait gardé dans sa main. Il s'éloigne afin d'attendre le sort qui sera décidé pour lui. Il s'appuie contre le mur et joint ses mains, doigts contre doigts, pour tenter de garder son calme, de ne pas exploser.

Jim observe la scène avec inquiétude, puis se tourne vers T'Pau
─ Qu'est-ce qu'il y a ? Qu'est-ce qui s'est passé ?

─ Elle a choisi le défi.

Que…? le quoi… ?

─ Avec lui ? S'étrangle McCoy en montrant le musculeux bourreau du doigt.

─ Il agit uniquement si quelqu'un se comporte en lâche… Elle choisira son champion.

Le duo comprend immédiatement qu'il ne peut s'agir que de ce jeune vulcain aux yeux bleus. Celui-ci les toise avec un mépris glacial puis échange un bref regard entendu avec T'Pring.

Jim dévisage cette femme impavide qui vient de trahir son meilleur ami, et il sent monter en lui une bouffée de colère qu'il domine aussitôt. Il doit absolument le sortir de ce traquenard!
─ Spock ?

T'Pau n'est pas insensible, elle voit l'inquiétude légitime dans l'attitude des amis de Spock.
─ N'essayez pas de lui parler, Kirk. Explique-t-elle d'une voix presque douce. Il est profondément plongé dans la plak-tow, la fièvre du sang.

Kirk et McCoy constatent en effet que leur ami est submergé par une transe douloureuse. Les doigts de ses mains sont entrelacés, serrés convulsivement en un poing posé sur son menton, ses yeux sont révulsés, son visage est pâle. Son corps se balance lentement d'avant en arrière, comme s'il éprouvait des difficultés à rester debout.

─ … Il ne sera plus en état de vous parler, jusqu'à ce qu'il ait traversé ce qui va suivre. Si vous souhaitez partir, vous pouvez le faire maintenant.

… et laisser Spock traverser seul cette galère ? Ils échangent un regard et se comprennent sans un mot. Kirk esquisse un sourire crispé et répond pour eux-deux :
─ Nous restons.

Wesht-rom-dveltor Spock T'Hai'lu t'sa-veh [Spock a bien choisi ses amis.]

Encouragé par la bienveillance de la vieille dame, McCoy se permet de poser la question qui lui brûle les lèvres :
─ Madame, je ne comprends pas. Êtes-vous en train de dire qu'elle l'a rejeté ? Qu'elle ne veut pas de lui ?

─ Il devra se battre pour elle. Elle dispose de ce droit.

Se battre pour elle ?

Les propos de l'Aïeule font naître en Jim et McCoy une désagréable dissonance cognitive.
Ils déplorent le refus de la fiancée, qui prolonge la souffrance de Spock. Cela leur paraît si injuste.
Cependant, toute femme doit pouvoir disposer de sa liberté de consentement, quelle que soit la situation. Il est par conséquent légitime que T'Pring ait la possibilité de refuser l'accomplissement physique de ce mariage. D'autant plus que cette union lui a été imposée par ses parents alors qu'elle était une enfant.

Insensible aux émotions des humains, T'Pau s'adresse à la fiancée
T'Pring, Kiloit'lej nash-veh kal-i-fee, nash toria'tal [T'Pring tu as choisi le kal-if-fee, le défi.] Pu-dator du shetau nach'veltra k'skilsu ha [Es-tu prête à devenir la propriété du vainqueur ?]

Dator nash-veh [Je suis prête.] Répond-elle avec fermeté

Les deux musiciens font à nouveau sonner les clochettes pour confirmer le choix de la jeune femme.

T'Pau tourne son regard vers le fiancé, et demande d'une voix forte :
Spohkh, Na-tor du toria'tal ha, fupa s'to-gavlar heh kheu'silar t'etek ? [acceptes-tu le défi conformément à nos lois et coutumes ?]

Incapable de parler, il se contente de hocher la tête en fermant les paupières. Les Kali-kus-vakh tintent à nouveau.

T'Pring regarde le jeune homme aux yeux bleus avec intensité.

Jim prend le temps de le détailler. C'est un solide gaillard. Contrairement à Spock, il semble en pleine possession de ses moyens. Il se penche vers McCoy pour murmurer:
─ Vous pensez que Spock fera le poids ?

Bones détaille le rival à la dérobée
─ J'en doute. Pas dans son état actuel.

Jim contient un soupir d'inquiétude, Spock n'a quasiment rien mangé depuis plusieurs jours!

─ T'Pring, dvel-uh skilamu t'nash-veh [T'Pring, choisis ton champion.]

T'Pring croise ses deux mains sous sa poitrine, elle descend avec grâce les deux marches de l'autel.
Vah vesht-nam-tor svi gad-kestan gad t'ekek, vah nam-tor nash-gad.., [Comme à l'aube de nos jours, comme aujourd'hui…] Déclame-t-elle avec solennité, alors que le Vulcain que son cœur a choisi s'approche d'elle, prêt à accomplir son devoir.

─ …vah dungi-nam-tor na ek' fa-gad, dvel-tor nash-veh. [ …comme demain, je fais mon choix.]

Elle s'arrête à la hauteur du jeune homme, le regarde rapidement puis fait quelques pas:
Nash-veh sa-veh. [Celui-ci.] Déclare-t-elle en désignant Kirk du doigt

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À suivre


*Source climat
wiki starbase118 ?title=Vulcan_(planet)/Temperature_and_climate

J'ai modifié le mot Vulcain par rapport à celui dans la fiction original.
«L'un touche l'autre afin de ressentir ses pensées… Et ainsi, nos esprits sont unis l'un à l'autre, de sorte qu'au moment voulu, nous soyons tous deux attirés par le Koon-ut-kalifee
Il y une incongruité dans la traduction qui a été faite de ce mot dans le Vulcain dictionnary : lieu du mariage ou du défi
Hors, ce n'est clairement pas se qui se passe, mais plutôt un appel mental

phrases en Vulcain, alors qu'elles sont en Anglais dans l'épisode
Je pars du principe qu'il s'agit là d'une tradition Vulcaine, et il n'y a aucune raison logique pour que T'Pau, qui a refusé un siège au conseil de la FPU, s'exprime en langue standard, et encore moins alors qu'elle interroge Spock à propos de la présence inopportune de ces hors-mondes en cette cérémonie à la fois sacrée, secrète et intime

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