.AMOK TIME.
chapitre 6 Sasarlahyalar Révélations


Précédemment
Un tic de panique crispe les lèvres de McCoy en voyant Spock hisser Jim sur l'autel. Ses intentions sont claires : l'allonger sur les charbons ardents du braséro.


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T'Pring retient son souffle sans même s'en rendre compte, elle redouble d'attention alors que son "champion" commence à s'affaiblir. L'issue de ce duel ne fait désormais aucun doute.

Jim a beau lutter, il est totalement impuissant alors Spock le pousse dans le brasero de l'autel, inexorablement. Ses fesses sont posées sur l'autel, puis le bas de son dos. Les plaques brûlantes du rhodium qui entourent le foyer cautérisent déjà ses reins, la fournaise étouffante qui émane des braises dévore son dos. Jim pousse un cri étranglé de sourde douleur. Non! Pas ça! Il s'agrippe aux épaules de Spock, résiste de toutes les forces du désespoir qui commence à lui glacer les veines... Au prix d'un effort sur-humain, il parvient miraculeusement à le repousser en le déséquilibrant d'un coup de pied dans le ventre.

Le Vulcain tombe sur le dos. Il entraîne avec lui son rival qui se retrouve à califourchon sur son ventre. Peu importe, il n'a pas lâché sa prise sur sa proie: l'Humain est toujours en son pouvoir, le ahn woon solidement accroché autour de son cou

Jim comprend enfin qu'il ne peut plus se permettre de se contenter de se défendre et de parer les coups. Dans un sursaut de désespoir, il tente d'étrangler Spock de ses mains. Mais se forces l'abandonnent : la sangle se resserre implacablement autour de son cou, le prive de son souffle. Un rapide étourdissement assourdit tous ses sens, engourdit ses muscles déjà épuisés par ce combat, parsème sa vision de mille et un points lumineux, affaiblit son esprit… Il sait ce que cela signifie, tente de se rebeller. Dans un geste de désespoir, Jim essaie de glisser ses doigts sous la sangle que Spock serre de plus en plus. Ce dernier acte de résistance est vain, privé de dioxygène, son cerveau se déconnecte et il s'effondre lourdement sur le sol.

Spock se relève aussitôt pour poursuivre ce combat, mais c'est désormais un corps inerte qui pend à son ahn woon.

─ KROYKAH ! [Stop] Ordonne T'Pau

Spock se fige, il contemple avec des yeux hagards le rival qu'il vient d'éliminer avec une furieuse jubilation. Sa Plak tow se dissipe lentement, libère sa psyché de son étau … le rival ? Son irrépressible obsession pour la femme s'évapore alors que les feux de son corps décroissent, et il prend conscience de ce qu'il vient d'accomplir… ce visage congestionné est celui de Jim… le corps immobile et sans vie qui pend accroché à son anh woon est celui de Jim… il a… tué Jim de ses mains ! Il a tué son Capitaine, son ami… il l'a assassiné ! NON! ce n'est pas possible. Est-il vraiment mort ? Non cela ne doit pas possible, Jim ne peut pas être mort, il a toujours survécu à tout!

T'Pring reste parfaitement impassible, elle va bientôt savoir si le plan qu'elle a échafaudé en voyant Spock accompagné de ces deux Humains va fonctionner comme prévu.

McCoy a compris que cet absurde duel fratricide est enfin fini. Il a duré moins de quatre minutes, quatre interminables minutes, quatre épouvantables minutes. Il se précipite vers les deux hommes. Il repousse Spock à présent immobile et inoffensif.
─ Otez vos mains de lui, Spock ! Gronde-t-il avec une colère froide

Il s'empare de la sangle et repose avec précaution le buste et la tête de Jim sur le sol. Il détache le ahn woon et observe rapidement Jim. Il n'y a plus aucune respiration, le pouls ne pulse plus à sa carotide.
─ C'est fini… Il est mort. Déclare-t-il en jetant la sangle sur le côté

Cette confirmation est un coup de poignard qui achève briser Spock. Il s'éloigne d'un pas lourd, sans un regard en arrière, assailli par une sourde culpabilité. Il a tué Jim de ses mains.

T'Pring s'autorise un léger soupir, oui, enfin fini! se répète-t-elle. Elle sent le koon-ut-la* [lien de fiançailles] qui la relie à Spock se dissoudre au fur et à mesure que son état de pon farr prend fin. Elle en ressent une profonde sensation de libération qu'elle contrôle et bannit aussitôt de sa conscience.

Bones reste accroupi à côté de corps immobile, le visage sévère, réprobateur, les traits tirés par une sourde colère. Il croise le regard neutre de T'Pau.

─ Je partage votre deuil. Dit-elle avec solennité

Bones ne se donne pas la peine de répondre à cette Dame, réputée pour sa sagesse, mais qui n'a rien fait pour empêcher cette barbarie archaïque. Il saisit son communicateur:
─ McCoy à l'Entreprise.

─ Entreprise. Ici le lieutenant Uhura.

─ Soyez paré à téléporter l'équipe au sol.

Spock ôte sa ceinture de combattant désormais inutile. Il la remet à l'un des deux témoins. L'emprise de la fièvre du sang a définitivement pris fin, remplacée par des affects tout aussi douloureux, encore plus déchirants. Il n'aurait jamais dû amener le médecin et le capitaine sur Vulcain. Il a tué Jim de ses mains et perdu la confiance de Leonard. Cette phrase tourne en boucle dans son esprit sans qu'il ne parvienne à le contenir. Tous ses Nahp-fo-danlar [boucliers mentaux] sont à nouveau fonctionnels, il est de son devoir de Vulcain de retrouver la totale maîtrise de ses émotions!

McCoy referme d'un coup sec le clapet de son communicateur et rejoint Spock. Il s'adresse à lui d'un ton acerbe :
─ Aussi étrange que cela puisse paraître, Monsieur Spock, c'est vous qui commandez maintenant…

Il s'adoucit en constatant le calme… effarement du Vulcain.
─ Quels sont vos ordres ?

Spock ne parvient pas pas à soutenir la dureté de ces yeux de métal. Il hoche la tête.
─ Oui. Articule-t-il lentement, d'une voix sourde. Je vous suivrai dans quelques minutes. Vous demanderez à Monsieur Chekov de tracer une route vers… la base stellaire la plus proche. À notre arrivée, je me rendrai aux autorités.

Bones ne répond pas, que pourrait-il dire? Cette situation est une double catastrophe. Il retourne auprès du corps de Jim pour le rapatrier avec lui à bord de l'entreprise.

Les yeux de Spock se tournent vers celle qui a provoqué ce drame, et son visage se durcit.

─ T'Pring.

Elle vient à lui, silencieusement mais avec un petit air de défi. Spock est sorti vainqueur du combat, par conséquent, il peut décider de la garder comme épouse et de réactiver entre elleux le lien du koon-ut-la

Dana'uh ! [Expliquez !] Ordonne-t-il

Sa réponse est tout aussi lapidaire que la question
Koshtria'uh [Précisez.]

Toria'tal ha ? [Pourquoi ce défi ?] Dvel-tor Khart-lan t'nash-veh vah skilamu t'nash-veh ha ? [Pourquoi choisir mon capitaine comme champion ?.]

Une chose est sûre, comprend-elle dans cette simple question, elle a gagné ce qu'elle désirait : Spock lui rendra sa liberté.

Aitlu Stonn t'nash-veh, aitlu nash-veh t'sa-veh [Stonn me voulait, je le voulais.] Dit-elle froidement

Spock regarde Stonn, un Vulcain tout ce qu'il y a de plus ordinaire.
Ri gla-tor nash-veh olozhika svi dvelan abru nas-veh [Je ne vois aucune logique à préférer Stonn à moi.]

Ki-shetau du pufaifam svi sular t'etek, Spock, siyah varsu. [Vous êtes devenu très connu parmi notre peuple, Spock. Presque une légende.]... Heh, vah hal-tor tevunlar, kum-tor nash-veh ri-ailtlu varsuik ko-telsu [Et au fil des années, j'ai compris que je ne voulais pas être l'épouse d'une légende.]...

Elle ne peut se permettre de révéler la totalité des raisonnements qui ont motivé ce choix, alors que l'Honorable Dame T'Pau est susceptible de l'entendre. Tout en elle se refusait à être liée à un demi Vulcain, dont la moitié du sang est souillée par des gènes Humains, un hybride qui a fait le choix aberrant de vivre parmi les Humains au lieu de servir sa Patrie.
Dès sa sortie de l'enfance, elle a cherché avec soin le conjoint compatible avec ses aspirations et ses goûts. Elle a trouvé Stonn. Logique, intelligent, ambitieux, jeune, d'agréable apparence, disponible puisque déjà veuf*. Et 100% Vulcain. Il ne fut ensuite pas compliqué de lui inspirer de l'attachement et de s'attacher à lui en retour.

Hi, k'dvatai k'sular k'etek, go telikshaya t'du svi kal-i-fee. [Mais, selon les lois de notre peuple, je ne pouvais divorcer que par le kal-if-fee.] Vesht-nam-tor ish-veh Stonn, ved-ailtu sa-telik t'nash-veh, ailtu nash-veh ish-veh. [Il y avait aussi Stonn, qui voulait vraiment être mon époux, et je le voulais.]...

... il leur a fallu attendre pendant ces onze longues années de retard le déclenchement du Pon farr de ce métis! Onze années à devoir se cacher !

Kuf dungi-nam-tor Khart-lan t'du skilsu, ri aitlu sa-veh t'nash-veh, heh dungi-ma nash-veh Stonn [Si votre capitaine était vainqueur, il n'aurait pas voulu de moi, et j'aurais donc eu Stonn.] Kuf dungi-nam-tor du skilsu, dungi-eltor du t'nash-veh, fayei dungi-toria'tal nash-veh t'du, heh dungi-ma nash-veh Stonn. [Si vous aviez été vainqueur, vous m'auriez libérée parce que j'ai choisi le défi, et encore une fois j'aurais Stonn.] Hi, kuv ri dungi-eltor du nash-veh, dungi-nash-veh ish-veh ka. [Mais même si vous ne me libériez pas, cela aurait été pareil.] Fayei dungi-ruktor, heh dungi-ma nash-veh ahl t'nash-veh heh ma-vel t'nash-veh [Car vous seriez parti, et j'aurais eu votre nom et vos biens, et Stonn serait toujours là.]

Spock hoche doucement la tête à ce raisonnement implacable, en effet, qu'elle devienne son épouse, sa veuve ou sa divorcée, cela revenait au même pour elle et son amant. Il ne s'est jamais senti à sa place sur Vulcain, c'est en partie pour cette raison qu'il s'est inscrit à l'académie de Starfleet et qu'il s'est engagé dans sa flotte une fois diplômé. Ce sont paradoxalement ces Humains irrationnels qui l'ont accepté tel qu'il est.
Olozhika. Reconnait-il. Buhfik'es olozhika Logique. [Parfaitement logique.]

Il ne pouvait pas lui faire de meilleur compliment !
Do-tor nash-veh [Je suis honorée]

─ Stonn.

Le jeune Vulcain fait un pas vers lui, mais conserve son dédain silencieux. Il aurait préféré que ce soit l'Humain qui gagne et les débarrasse de lui!

Nam-tor ko-veh t'nash-veh [Elle est à vous]... Po-ein ponn, gundi-sos beglanau du nam-tor taan ri ni sanoin ek'aitlungan. [Après un certain temps, vous constaterez peut-être qu'avoir n'est finalement pas aussi agréable que vouloir. ] Rin nam-to olozhika, hi nam-tor k'ashiv yeht. [Ce n'est pas logique, mais c'est souvent vrai.]

Il a voulu posséder cette femme de toutes les forces de son Pon farr. Il en a gagné le droit, et le prix à payer plonge sa psyché dans un désespoir qu'il peine à contrôler.

Stonn ne sait quoi répondre à une affirmation aussi absurdement contradictoire. Ce Semi-Vulcain est décidément très étrange, et tout à fait indigne d'épouser une Vulcaine aussi intelligente que T'Pring!

Spock porte son communicateur à son visage
─ Ici Spock. Soyez prêts à me téléporter.

T'Pring non plus n'a pas compris le sens des mots de Spock, qui sonnent irrationnellement comme une malédiction.

Spock a hâte de retourner à bord de l'Entreprise, mais il doit respecter les usages jusqu'au bout. Il lève sa main droite en un Ta'al
Dif-tor, T'Pau, heh smusma [Vivez longtemps, T'Pau, et prospérez.]

Elle répond à son salut en faisant le même geste.
Dif-tor heh smusma, Spock [Vis longtemps et prospère, Spock.] Répond-elle d'une voix presque douce.

Spock secoue doucement la tête
Ri dungau-than nash-veh on [ il n'en sera pas ainsi] Stau nash-veh khart-lan t'nash-veh… he T'Hai'la t'nash-veh. [J'ai tué mon capitaine… et mon ami.]

Est-ce de la tristesse qu'il devine sur le visage de marbre de la matriarche ?

Il s'éloigne d'elle et reprend son communicateur
─ Énergie.

- o -

McCoy et Miss Chapel sont en plein travail lorsque Spock entre dans l'infirmerie. L'ambiance qui règne à bord de l'Enterprise a la sérénité d'une journée ordinaire. Trop perturbé par ses propres tourments, il ne remarque pas cette incongruité alors que le Capitaine est mort. Il est là pour accomplir son devoir

Iels se lèvent et vont à la rencontre de Spock. D'un geste de la main, le médecin intime à son infirmière l'ordre de se taire.

─ Docteur, Déclare Spock d'une voix solennelle. Il va de soi que je vais immédiatement démissionner de mon poste.

McCoy tente d'intervenir:
─ Spock, je…

─ … par conséquent, j'apprécierais que vous fassiez le nécessaire…

McCoy ne se souvient pas avoir jamais vu le visage de Spock aussi pâle, ses yeux sombres sont deux puits de désespoir muet.
─ Spock, je…

─ Docteur, s'il vous plaît, laissez-moi finir. Il ne saurait avoir aucune excuse pour le crime dont je suis coupable. Je n'ai l'intention de n'offrir aucune défense. De ce fait, j'ordonnerai à Monsieur Scott de prendre immédiatement le commandement de ce navire.

Spock remarque bien de l'amusement sur les traits de Christine mais il n'en comprend pas la raison logique. Il ne voit pas non plus l'homme qui arrive derrière lui. Son cœur bondit dans sa poitrine quand une voix familière demande d'un ton narquois
─ Ne feriez-vous pas mieux de voir cela avec moi d'abord ?

─ Capitaine ?! S'exclame Spock qui n'en croit pas ses oreilles.

Il se retourne et est envahi par une irrépressible bouffée de bonheur à l'état pur. Il saisit Jim par les bras alors que celui-ci le contourne pour rejoindre McCoy. Il le tourne face à lui, et sans qu'il ne puisse le réprimer, un immense sourire éclaire son visage.
─ JIIIM !

Jamais Jim n'a vu son ami sourire. Cette réaction spontanée est la preuve de la profonde amitié qui les lient et il en est profondément satisfait.

Cette explosion de joie ne dure qu'une fraction de seconde. Spock prend conscience qu'ils ne sont pas seuls. Il lève les yeux vers le médecin et l'infirmière en chef. Christine est toute émue et McCoy a l'expression de ceux qui accomplissent des miracles. Profondément embarrassé par un tel étalage émotionnel, Spock se recompose aussitôt une neutralité et retrouve sa dignité de Vulcain. Il lâche Jim et reprend plus posément

─ Je suis… Dit-il lentement en tirant sur sa tunique pour en effacer les quelques plis. … ravi… de vous voir, Capitaine. Vous semblez… indemne!?. Cependant, j'ai un peu de mal à comprendre. Ajoute-t-il en haussant furtivement les sourcils

─ Blâmez McCoy. Explique Jim sans cacher son contentement. Ce n'est pas un composé de Tri-Ox qu'il m'a injecté, mais un paralyseur neuronal, qui m'a assommé et a simulé la mort.

Une intervention éminemment judicieuse, qui a permis de sauver Jim sans pour autant insulter la tradition Vulcaine. Le médecin a accompli ce sauvetage en faisant preuve d'un admirable sang froid, mais Spock se contente de commenter :
─ En effet.

McCoy se tourne vers Miss Chapel pour lui dire d'une voix douce
─ Infirmière, voudriez-nous nous laisser, s'il vous plaît ?

Elle obtempère en silence, visiblement de mauvaise grâce. McCoy estime qu'elle n'a pas à assister à la suite de leur conversation. Il attend que la porte se referme derrière elle pour satisfaire sa curiosité :
─ Spock, que s'est-il passé là-bas ? La fille? Les noces?

Jim ne peut réprimer un petit air goguenard. Après tout Spock a gagné le combat, et par conséquent la femme.

─ Ah, oui, la fille. Répond Spock comme s'il s'agissait là d'un sujet banal. Très intéressant. Ce doit être en raison du combat, quand j'ai cru avoir tué le Capitaine, j'ai découvert que j'avais perdu tout intérêt pour T'Pring. La folie était partie.

L''interphone siffle, Jim échange un rapide regard avec ses amis. Il se penche sur le moniteur du bureau de McCoy pour prendre l'appel dont il anticipe la teneur.
─ Ici Kirk.

─ Capitaine Kirk. Dit Uhura Message de Starfleet Command, priorité absolue.

Jim contient un soupir, son instinct ne l'a pas trompé : l'Amiral Komack a été informé de son changement de cap et de son acte de mutinerie. La sanction va tomber.
─ Je vous écoute, lieutenante.

─ La demande de déviation de l'Enterprise vers Vulcain, déposée par de T'Pau a été accordée et approuvée via ce message…

Les trois hommes échangent à nouveau un regard. L'intervention providentielle de la Matriarche va épargner au Capitaine la condamnation en cours martiale pour insubordination.

─ …Tout retard raisonnable sera toléré. Komack, amiral de Starfleet Command.

─ Eh bien, c'est un peu tard. Sourit Kirk avec satisfaction. Mais je suis content qu'ils voient les choses comme nous. Ils ne pouvaient pas refuser la demande de T'Pau.

(d'ailleurs qui pourrait refuser quoique ce soit à cette impressionnante matriarche ?) Il reprend la communication avec la passerelle
─ Monsieur Chekov, calculez un cap pour Altair VI. Quittez l'orbite lorsque vous serez prêt. Terminé.

Il se redresse et remet sa tunique en place, plus satisfait que jamais. Il n'a plus à craindre aucune sanction, Spock est guéri de son Ponefare et Bones a fait comme toujours un travail formidable. Grâce à ses hypospray quasi-magiques, il ne lui reste plus aucune blessure, ni brulure, ni trace de strangulation, douleur ou de fatigue.

─ Il y a juste une chose, Monsieur Spock. Dit soudain McCoy en le pointant du doigt. Vous ne pouvez pas nier que lorsque vous avez vu Jim vivant pour la première fois, vous n'étiez pas sur le point de nous livrer une scène émouvante qui aurait fait s'écrouler toute la barraque !

Spock ne scille pas. Il reste bien droit, les mains dans son dos :
─ Simple soulagement tout à fait logique au fait que Starfleet n'ait pas perdu un capitaine hautement compétent.

─ Oui, Monsieur Spock. Je comprends. Approuve très sérieusement l'intéressé en hochant la tête, les deux poings sur les hanches, indiciblement amusé par la mauvaise fois de son ami.

─ Merci, Capitaine. Répond le Vulcain tout à fait premier degré.

─ Mais bien sûr, Monsieur Spock. Ironise le médecin. Votre réaction était parfaitement logique.

─ Merci, docteur.

Le duo s'éloigne vers la porte mais se retourne à l'exclamation de McCoy.
─ Mouais, mon œil !*

Tous deux se regardent et décident de ne pas rebondir

─ Allez, Spock. Allons faire tourner la boutique...

Resté seul, McCoy esquisse un petit sourire, ces deux-là sont décidément indécrottables !

FIN


koon-ut-la*
lien des fiançailles, noué lors des fiançailles alors qu'iels étaient des enfants de 7 ans

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Stonn, disponible puisque déjà veuf*
Partant du principe que le Koon-ut-so-lik [fiançailles des enfants] est un rituel pratiqué par tous les Vulcains, il parait inconcevable que Stonn se soit engagé auprès de T'Pring s'il avait déjà été lié à une autre femme.
Le pon farr de Spock étant très tardif, on peut supposer que Stonn ait déjà fait le sien, et que son épouse-fiancée soit morte d'une façon ou d'une autre. Ou qu'elle ait choisi de le quitter pour accomplir le rituel du Kolinahr [purge des émotions] C'est d'ailleurs ce qu'a fait la première épouse de Sarek et mère de Sybok, le demi-frère de Spock)

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«Il ne fut ensuite pas compliqué de lui inspirer de l'attachement et de s'attacher à lui en retour.»*
L'amour est une notion Humaine, les couples Vulcains ne tombent pas amoureux, ils ne se marient pas par amour mais pour fonder une famille (et survivre au pon farr). Cela suit une logique pré-établie. Koon-ut-la à 7 ans puis Pon Farr pour sceller le mariage avec leur Kugalsu [fiancé·e]. Les telsu [époux] tissent ensuite des liens d'attachement mutuel.
C'est d'ailleurs ainsi que Sarek justifie son mariage avec la mère Humaine de Spock, Amanda Grayson. En tant qu'Ambassadeur Vulcain sur la planète Terre, c'était la chose la plus logique à faire... « In a pig's eye » commenterait McCoy.

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la traduction française "in a pig's eye" est "dans l'œil d'un cochon", ce qui ne veut absolument rien dire. Un mouais, mon œil me semble plus pertinent... à moins que vous n'aillez une autre traduction plus pertinente

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J'espère que vous avez apprécié cette novelisation, prenez le temps de me laisser un petit commentaire.

Holybleu MERCI beaucoup pour ton soutien
Merci aussi à Adalas pour son commentaire

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