Traduction de "A Magic Beyond" Fanfic écrite par Kiki Cabou numéro 2153958.
Tout appartient à JKR, sauf Jo, Jim, Aidan et Lisa ainsi que les Jardins de Kew à Londres.
Bonne lecture.
Merci à Beru ou Bloub id numéro 537682.
Chapitre Un : Rencontre avec les musiciens.
Le monde était si grand, pensait Harry. Tout était si … grand.
Les adultes étaient grands, les palissades étaient hautes, les salles de classes étaient si vastes, les trains étaient tellement longs, et ce merveilleux endroit où il venait d'arriver, ce qu'il pouvait en voir était absolument gigantesque. Il pouvait à peine voir le panneau de l'entrée entre les têtes de Aaron Holmes et Dirk Weatherby, mais les Jardins de Kew apparaissaient sans fin. En même temps, Harry était seulement âgé de six ans et demi, et même si il était plutôt précoce pour beaucoup de chose, il avait toujours été un peu petit pour son âge.
C'était donc naturel pour Harry de penser que tout était grand, et cette journée promettait d'être très excitante. Quand Mrs Bloom avait annoncé que la classe des CP visiterait les Jardins de Kew toute une journée et qu'elle avait fait passer les autorisations de sortie à faire signer, Harry avait tout d'abord été découragé. Il n'était pas sûr que l'oncle Vernon signerait le papier. Mais il réfléchit à la manière de lui présenter la chose. Il fit face à son oncle le soir même et dit…
« Oncle Vernon, ma classe fait une sortie. Est ce que vous pourriez signer mon autorisation ? »
« Ha ! » L'oncle Vernon sourit malicieusement, son ventre tressautant. « Pourquoi signerai je cette stupide autorisation ? Pour que tu puisses ignorer tes études ? Et même faire du grabuge ? Je sais ce que tu essaies de faire à l'école, mon garçon, ne crois pas que je l'ignore ! »
Harry inspira fortement. « En fait, c'est soit je vais avec ma classe, soit je reste ici toute la journée, à faire mon… comment appelez vous ça ? Mon importun ? »
Ce fut le mot magique. Son oncle avait signé le formulaire en grognant et lui disant de sortir. Et le voilà, son autorisation rapidement signée, ses chaussures aux lacets mal noués, un vieux pull usé noué autour de la taille, prêt pour une journée de bonheur. Il n'en croyait pas ses yeux.
Bien sûr, il y avait des devoirs à faire, puisque c'était supposé être une sortie éducative. Au retour de leur sortie, Mrs Bloom leur avait demandé d'écrire trois paragraphes sur leur journée, expliquant une chose qu'ils avaient apprise, ET faire un dessin de ce qu'ils avaient particulièrement aimé pendant leurs visites. Tout le monde avait grogné, tous sauf Harry, qui était si heureux d'être autorisé à participer à une sortie qu'il ne se serait pas plaint si il avait eu à écrire trois livres à propos de cette expérience.
« En rang ! Tout le monde, En rang ! » Cria Mrs Bloom.
Harry, entouré par une foule d'enfants bavardant, s'inséra dans la queue entre Marianne Hedd et Julie Thrope et avança. Il pouvait juste entendre Mrs Bloom à la tête de la rangée (qui lui apparaissait à des kilomètres) leur disant qu'ils commenceraient leur visite par l'exploration des Secluded Gardens, qui étaient très calmes et très beaux. Mrs Bloom cria aussi qu'ils devraient être très silencieux en entrant. La classe avança, jouant à devenir silencieux et riant.
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Après six faux accords de suite, Jo Weitzel baissa sa viole de son épaule et jeta un regard en haussant un sourcil vers Lisa Prewitt qui se trouvait à l'autre bout du Quartet. Grâce à quelques illisibles partitions et un épuisement général, 'L'abandon de l'Automne' ressemblait plus à 'L'automne nous a quitté'. La colère pointait.
« Qu'est ce qu'il y a Jo ? » Demanda Lisa irritée, repoussant une mèche de ses longs cheveux blonds derrière son épaule.
Les yeux bleus outremer, Lisa était leur première violoniste. D'apparence sévère, la jeune femme fine ne parlait pas beaucoup, avec un comportement calme et de perpétuelles valises sous les yeux. Elle était une bonne musicienne et une gentille fille, mais elle était aussi Bélier, donc le reste du Quartet faisait attention à son caractère. Jo lui répondit doucement.
« Lisa, mon ange, hum, qu'est ce que tu as en barre sept ? »
« Une ronde en D Bémol » répondit Lisa, et démontra brièvement ces dires sur son violon. « Je plane au dessus de vous tous qui apparemment êtes encore plus désaccordés que d'habitude. Pourquoi au fait ? »
« Nous ne faisons pas de faux accords, c'est toi qui en fait ! » Répliqua Jo. « Nous jouons tous en accord D, et il n'y a pas de septième, juste un truc là haut dans la stratosphère. »
Une rapide conférence suivie sur la position de Lisa. Cette note particulière, comme la plupart de celle de Lisa, planait au dessus des trois autres avec un nombre élevé et ennuyant de lignes dessous. Ce pouvait être un C. Peut être était ce un F. Jo s'arrachait les cheveux de sa broussailleuse, brune crinière, et souffla si fort que ses lèvres clapotèrent. Ils devaient présenter cette pièce lundi, et Aidan Trask, un compositeur perpétuellement et totalement désorganisé (qui était aussi leur second violoniste) leur avait seulement donné leurs partitions aujourd'hui.
Lisa, Jo et Jim Norris, le violoncelliste, était tous en dernière année de leur dernier semestre à l'Université du Surrey. Sans surprise, ils étaient tous originaires d'endroits différents. Jo regarda la partition de Lisa et grogna de frustration. Elle n'arrivait pas à déterminer ce qui était le pire – Les ajournements successifs d'Aidan ou son écriture.
« Aidan, qu'est ce que c'est que ces pattes de mouche ? » s'exclama t'elle. « Qu'est ce que tu fabriquais en écrivant ça ? »
Aidan était scandalisé. C'était un grand roux dégingandé dont la frange retombait toujours sur ses yeux verts d'eau.
« Rien. J'étais juste en retard, c'est tout ! Mon écriture devient toujours désordonnée quand je suis en retard. Désolé. » Dit il. Puis il tendit la main pour attraper sa bouteille d'eau, qui était pleine de jus de pomme aujourd'hui. A moins que ce ne soit du Bourbon. Avec Aidan, on ne pouvait jamais savoir.
Jim reposa son violoncelle confortablement contre sa jambe et éclata de rire. C'était un jeune homme à la peau pale, des joues rouges, et de courts cheveux noirs. Ses yeux étaient encore plus noirs, et ils étincelaient quand il riait, ce qui arrivait souvent.
« Mais oui, bien sûr, Aidan, tu étais 'en retard'. » Dit Jim, en faisant les guillemets avec ses doigts. « Comment s'appelle t'il ? »
Aidan tourna rouge brique et observa consciencieusement ses chaussures. Quand il releva les yeux, tout le monde continuait de le regarder, attendant une réponse, à son plus grand déplaisir.
« Il s'appelle Fred. » Finit il par dire.
« Fred ? » Demanda Jim. « Joli prénom, Fred. Et que fait il … à part s'occuper de toi ? »
La mâchoire de Aidan béait. Lisa laissa échapper un rire étouffé.
Jo ignorait les trois autres. Elle observait le chatoiement de l'étendue verte récemment planté avec d'autres fleurs (des crocus probablement). C'était une plaisante journée de printemps, un peu brumeuse et un peu froide, mais qui allait être très belle d'après ses prémices.
Grâce à l'ami d'un collègue, ils avaient trouvé le coin parfait pour répéter dans les jardins de Kew : Le temple de Bellona. C'était un vendredi, et la plupart d'entre eux avaient séchés les cours pour pouvoir préparer, dans cet environnement superbe, leur représentation pour le lendemain soir. Ils y avaient derrière eux, plein de plaques commémoratives auxquelles Jo n'avait pas fait attention, et assez d'espace pour y ranger leurs étuis à instruments. Au dessus d'eux, il y avait un toit doré supporté par des colonnades. Ils avaient assez de place pour s'installer et passer la journée à jouer et à s'ennuyer stupidement les uns les autres avec des faits aussi barbant que leurs examens de fin d'année.
« Stupidement » étant le mot clé.
Jim éclata de rire, puisque visiblement Aidan n'avait pas répondu à sa question. Tout le monde lui lançait un regard furieux, y compris Jo, qui avait été brutalement sortie de sa rêverie, mais Jim ignora ses regards énervés, n'arrivant même plus à se contrôler. C'était, après tout, la fin d'une longue semaine qui en clôturait une très longue série.
Jo revint sur terre. Ils avaient du travail à faire. « Bien, on y va ? Jim ! Arrête de rire. Lisa, transforme ta partition en C et essayons de nouveau. »
Lisa grogna. « Qui est mort en te laissant le rôle de la reine du Quartet ? »
« Peux tu, s'il te plait, le faire ? »
« Oui, oui ! » Lisa pris son crayon et remodela sa partition.
Jo regarda sa montre. « Faisons ça rapidement maintenant. Il est presque onze heures, et nous n'avons cet emplacement que jusqu'à cinq heures. En plus, j'ai faim. Je n'ai pas mangé ce matin. Jim non plus, je pense. »
A ces mots, Jim tourna à un élégant rose vif. Il était content, mais cela l'étonnait, que Jo se souvienne de ça.
« Oh, les pauvres violoniste et violoncelliste auraient ils besoins de manger ? » Chantonna Aidan, pour rendre la monnaie de sa pièce à Jim à propos de sa vie personnelle. « Si vous voulez des céréales, ne vous encombrez pas d'un bol » continua t il de sa voix normale. « Vous pourrez les manger dans la bouche de l'autre ! »
Jo et Jim n'étaient que des amis. Jo fusilla Aidan du regard. Ce commentaire était tellement stupide que ça ne valait même pas la peine d'y répondre. Mais Jim, à cette insinuation, explosa littéralement, avec une voix dont Jo était persuadée qu'elle portait…
« Espèce de petit moins que rien ! J'aimerais te voir jouer avec mon archer dans ton nez ! »
Il accentua ses paroles en remuant l'archer de son violoncelle. Aidan lui jeta une framboise qu'il allait manger.
« Aidan, arrête de faire ton gamin ! » dit Jo sèchement, ses yeux marrons étincelants, et retourna sa fausse colère vers Jim. « Jim, arrête de faire peur à Aidan c'est de l'abus d'autorité vis à vis d'un bébé ! »
Aidan avait un an de mois que les autres, et il avait donc été nommé le « bébé » du quartet. Parfois, il agissait vraiment un peu trop comme tel pour son propre bien, pensa Jo.
« Allez, on redémarre » Reprit elle sérieusement, « On perd du temps ! »
Effectivement, ils en perdaient. Les garçons le comprirent et regardèrent Jo, s'installant sous son regard calme. Jo avait la singulière habitude d'être sensée, intelligente, et raisonnablement mature. Bien sûr, ça allait à l'encontre des blagues des alto, mais le « Le Quartet des boites en bois » n'était pas un groupe typique.
« Je suis avec Jo. » Dit Lisa. « Allez, si ce fatras n'est pas impeccable dans la prochaine heure… »
« Eh, j'ai dit que j'étais désolé ! « Répondit Aidan. « Pas la peine de devenir désagréable ! »
Lisa l'ignora et continua sur sa lancée. « Nous n'aurions même pas la peine de le jouer lundi dans la classe de Riebald pour ne pas être totalement humilié ! Laissons directement cet infâme idiot nous mettre un zéro et laissons le se foutre de nous ! »
« Vous étiez ravis quand je vous ai dit que j'allais arranger ça ! » Cria Aidan en frissonnant, cherchant un peu de compassion chez Jim et Jo. Aucun d'eux ne semblant vraiment compréhensif. « Vous disiez que c'était votre morceau de jazz préféré ! Et le voilà ! Alors arrêté d'insulter mon travail ! »
« Oh, bravo ! » Dit Lisa. « Avec seulement trois mois de retard que nous arrivons à peine à décrypter, puisque les partitions sont pleines d'erreurs ! Et je suppose que tu veux une médaille ! »
« Assez Lisa. » Dit Jo fermement, suffisamment fort pour attirer l'attention de la violoniste et d'arrêter sa tirade. « Mais Aidan est un boulet ! » protesta Lisa.
« Et un imbécile. » Ajouta bruyamment Jim.
Jo leva les yeux au ciel. « Oui, mais il est NOTRE boulet et NOTRE imbécile, nous l'aimons, et crier ne va rien résoudre. Nous allons régler les notes au fur et à mesure. Après tout nous avons l'arrangeur avec nous, il devrait donc être capable de corriger les erreurs. N'est ce pas Aidan ? » Finit Jo brusquement.
Elle fixa Aidan du regard. Aidan lui rendit son regard, un peu effrayé après les cris de Jim et Lisa. Il repoussa ses longs cheveux qui lui cachait la vue et acquiesça.
Lisa pinça des lèvres et regarda Jo un long moment, mais finalement elle acquiesça aussi. Jo mis sa viole sur son épaule et pris sa position pour jouer. Jim ne riait plus. Il était près à jouer, ses doigts sur son archer et son autre main sur le clavier, observant Lisa pour la mesure. Il frotta brièvement son nez fin et plein de tache de rousseur, près au démarrage pour leur nouvel essai.
« Prêt tout le monde ? On recommence au début de la page. » Dit finalement Lisa.
Elle donna la mesure et ils commencèrent. Cette fois ci ils firent la totalité de la partition malgré les erreurs et les fautes. Le temps de finir, l'atmosphère au Temple du Bellona était devenu si froid qu'ils s'arrêtèrent immédiatement pour manger, afin de reprendre plus tard.
Aidan avait mangé à la maison. Il gardait la tête basse et ne parlait à personne pendant qu'il relisait les partitions, corrigeant les erreurs au fur et à mesure. Lisa avait mangé une barre de céréales dans le train, elle se dirigea donc vers le pont Victoria avec Jim pour aller aux toilettes pendant qu'il irait se chercher à manger pour lui et Jo (il était un vrai gentleman quand il le voulait). Jo pour se changer les idées décida d'aller faire un petit tour à pied.