Disclaimer : ni les personnages ni l'univers ne m'appartiennent, tout est à J.K. Rowling.
Merci de vos reviews, c'est vraiment très encourageant :D
Diabella : ma première review, snif c'est émouvant. Merci, et bonne chance pour ton bac
Siryanne : Merci beaucoup Comme ça tu regretteras peut être moins le temps que tu as passé à m'aider à la poster ;)
Isa-Syn : oui, Tess de HRFFHO mais ce pseudo était déjà pris quand je me suis inscrite sur ffnet donc j'ai transformé en Tessy. Quant à Elias… héhé, il a ses raisons
Satai Nad : j'apprécie d'autant plus ta review que La Braise sous la Cendre est certainement une de mes fics préférées. Quant à la suite, la voilà
Milie m : Merci du conseil, je ne savais même pas que c'était désactivé
Chapitre 2 : Retour à Poudlard
Charlie réagit le premier lorsque les protections magiques anti-intrusions se déclenchèrent. L'implication de la famille Weasley dans l'Ordre du Phœnix, ainsi que la présence pour la fin de l'été de Harry Potter, faisait que la sécurité avait été renforcée autour de leur maison. Il y avait des barrières anti-transplanages, des détecteurs de magie noire et dès qu'une personne passait le portail, les occupants en étaient immédiatement alertés. Charlie vérifia d'un coup d'œil la glace à l'ennemi placée à côté de son lit. Aucune forme n'y apparaissait clairement. Néanmoins il fallait s'assurer qu'aucune personne mal intentionnée ne rôdait autour de la maison.
Rapidement, il se faufila jusqu'à la chambre de son père qu'il secoua doucement. Mr Weasley grogna un peu puis ouvrit un œil. Apercevant son fils à côté de son lit, il compris immédiatement que quelque chose n'allait pas. Il se leva en essayant de ne pas réveiller son épouse, sans succès. Pendant que Mrs Weasley enfilait sa robe de chambre sans écouter les protestations de son fils et de son mari, le système d'alerte du porche se déclencha à son tour. Sans plus tergiverser, Charlie et son père, en pyjama et baguettes brandies, descendirent l'escalier à pas de loup. Un coup d'œil sur l'horloge les rassura : leurs aiguilles n'étaient pas pointées sur 'En danger de mort'. Charlie se plaça juste à côté de la porte tandis que son père lui faisait face. Lorsque ce dernier donna son assentiment d'un signe de tête, Charlie lança un sortilège qui ouvrit la porte à la volée. Immédiatement, Mr Weasley lança un Petrificus Totalus. Un bruit de chute les informa que le sort avait touché quelqu'un. Après avoir lancé encore plusieurs sortilèges d'immobilisation au cas où, ils s'aventurèrent sous le porche de la maison où reposait une petite forme totalement rigide. Mrs Weasley les dépassa, bien décidée à montrer à l'intrus de quelle bois elle se chauffait lorsqu'on s'attaquait à sa famille. Mais horrifiée, elle s'arrêta juste devant la forme allongée.
« Hermione ! »
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Comme d'habitude, alors que le Poudlard Express partait dans moins de deux heures, le chaos le plus complet régnait chez les Weasley. Tout le monde courait dans tous les sens à la recherche de leurs dernières affaires. Mrs Weasley s'activait derrière tout ce petit monde pour les presser un peu.
« Ginny, que fait ta chaussette sous la commode ? Harry mon chéri n'oublie pas ton livre de potions ».
Harry, qui avait tenté de donner ledit livre à manger à la goule, prit l'objet du délit avec un soupir et murmura à Ron :
« Même la goule n'en veut pas, c'est un signe non ? »
Ron pouffa tout en essayant de faire entrer Coq dans sa cage tandis que Mrs Weasley virevoltait vers la chambre des filles. Elle s'arrêta sur le seuil. Hermione était assise calmement sur son lit, malle faite. Molly s'avanca doucement vers elle. Depuis l'arrivée de la jeune fille en pleine nuit moins de quarante-huit heures plus tôt, il avait été impossible d'en tirer quoi que ce soit mais elle pressentait quelque drame et se comportait en conséquence. Hermione leva les yeux en sentant une présence dans la pièce.
« Mrs Weasley, pourriez vous réduire la taille de ma malle ? »
« Bien sûr ma chérie ». Ceci fait elle alla s'asseoir sur le lit. « Ca va ? Tu es prête ? »
« Oui oui » répondit Hermione avec un air absent qui ne l'avait pas quitté depuis deux jours.
Mrs Weasley passa doucement la main dans les cheveux broussailleux de la jeune fille. « N'hésites pas à aller voir Dumbledore ou Minerva MacGonagall. Quels que soient tes soucis. Promis ? »
Hermione hocha machinalement la tête. Elle ne voulait pas faire de peine à Mrs Weasley qui l'avait accueilli sans poser la moindre question. Mais elle se sentait incapable d'aller avouer à la directrice des Gryffondors qu'elle n'avait pas sa place parmi eux, étant ce qu'elle était. Et elle n'avait pas le courage d'affronter le regard déçu de Minerva MacGonagall.
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A peine installée dans le compartiment avec Harry, Ron, Ginny, Neville et Luna, Hermione ouvrit ostensiblement un livre d'Arithmancie pour décourager les autres de tenter de lui parler. Elle les observait cependant. La petite équipe qui avait combattu au Ministère un an plus tôt semblait plus soudée que jamais par les épreuves traversée. Mais curieusement, Hermione n'avait plus l'impression d'en faire partie. Elle les regardait subitement comme des étrangers, recluse dans son malheur personnel. Elle avait essayé de se raisonner, de se rappeler que Harry par exemple, était tout à fait apte à comprendre ce qui lui arrivait. Il avait lui aussi perdu son père puis son parrain, grandi au sein d'un mensonge… Mais elle n'y arrivait pas tout simplement. Elle s'était donc emmurée dans le silence et Harry et Ron, après quelques essais malheureux, avaient abandonné, attendant qu'elle se sente prête à raconter ce qui s'était passé. Elle retint avec peine un sourire sarcastique.
« 'Mon père, qui d'ailleurs n'est pas mon père, est mort assassiné à cause de ma mère, qui n'est pas vraiment celle qu'on croyait. Et vous c'était comment votre été ? ' Génial, je vois ça d'ici » songea-elle amèrement.
Théoriquement, elle savait qu'elle était encore sous le choc des révélations qui lui avaient été faites et de la mort de celui qu'elle considérait toujours comme son père. Deux nuits plus tôt, dans cet hôtel miteux, lorsqu'elle avait compris ce que lui disait Maïa, elle avait craqué et s'était enfuie, horrifiée devant la réalité de ses origines. Le fait d'être capable d'analyser son traumatisme en tant que tel ne l'aidait pas plus à le surmonter. Et si elle savait qu'il fallait parler et mettre des mots sur une situation avant de pouvoir l'accepter, elle en était tout bonnement incapable. En tâchant d'être honnête avec elle-même, Hermione savait que toute son attitude générale ne visait qu'à une chose : satisfaire les gens qu'elle aimait et leur prouver qu'elle était digne de leur affection. Non qu'elle en ait eu un réel besoin mais son manque de confiance en elle était tel qu'elle ressentait les choses ainsi. Et dans son esprit, les révélations faites par sa mère ne faisait que s'ajouter à son sentiment de ne pas être digne de ses amis. Et elle avait beau retourner cela dans tous les sens, une honte profonde de ce qu'elle était s'enracinait en elle un peu plus à chaque instant.
Une main s'agita devant son visage. « Youhouh Hermione, tu t'es endormie sur ton bouquin ou quoi ? » demanda la voix de Harry.
« C'est plausible avec de l'arithmancie » grogna la voix de Ron. « Maintenant c'est pas tout ça Hermione, mais on a rendez-vous dans le compartiment de tête avec les autres préfets pour recevoir les instructions de MacGonagall. Alors dépêche ! ».
A ce rappel de ses obligations, Hermione émergea de ses pensées. Nommée Prefète-en-Chef quelques semaines plus tôt, elle était censée retrouver MacGonagall avant la réunion générale des Préfets pour prendre connaissance de ses instructions et prérogatives, avant d'expliquer aux autres Préfets ce que l'on attendait d'eux. Et perdue dans ses pensées, elle avait laissé filer l'heure. Refermant son livre, elle se leva d'un bond tout en adressant un regard courroucé à Ron qui, en l'attendant essayait d'aider Harry dans la partie d'échecs qu'il avait entrepris contre Ginny.
« Tu n'aurais pas pu me prévenir plus tôt non ? Je devais y aller en avance et maintenant je suis en retard. »
Devant tant de mauvaise foi, le rouquin, malgré son désir d'être patient avec la jeune fille, ne put s'empêcher de protester. « Et comment j'aurais pu le savoir si tu ne me dis rien ! » La frustration qui sous-tendait la phrase était évidente et ne concernait pas que la réunion des préfets. Hermione se sentit gênée de s'être défoulée sur lui. Elle se sentait incapable de lui parler mais il n'en restait pas moins son ami et il ne méritait certainement pas cela alors qu'encore une fois, elle était seule en cause. Marmonnant une excuse, elle sortit précipitamment du compartiment, laissant Ron en plan.
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« Et n'oubliez pas que vous devez être des guides et des modèles pour les premières années. Je compte sur vous » déclara Minerva MacGonagall pour conclure la réunion. Tandis qu'Ernie MacMillan se rengorgeait et que les autres préfets rangeaient leurs notes avant de filer retrouver leurs amis, la Directrice-adjointe retint Hermione.
« Miss Granger, je vous rappelle qu'en tant que Préfète-en-Chef, vous auriez dû arriver plus tôt que les autres et… »
« Je suis désolée Professeur, j'étais plongée dans un livre d'Arithmancie, la théorie de Greulich et Pyle vous voyez et je n'ai pas vu le temps passer, je suis confuse, sincèrement ». Elle babillait stupidement sous le regard narquois de Draco Malfoy, pour essayer de cacher son mensonge.
« Je vois » murmura MacGonagall. Et sous le regard scrutateur du Professeur de Métamorphoses, Hermione eut l'impression qu'elle voyait réellement ce qui l'avait retardé. « Bien. Monsieur Malfoy, qui est comme vous le savez votre homologue masculin, a accepté de rester un moment pour vous accompagner dans votre prise de connaissance de vos nouvelles fonctions ». Malfoy lui adressa un sourire hypocrite. « Voici les mots de passe de toutes les salles communes ainsi que des divers endroits où vous pourriez être amenée à vous rendre dans l'exercice de vos fonctions. Veillez à détruire ce parchemin dès que vous les aurez appris. Vous disposerez également d'appartements particuliers comprenant une chambre et une salle de bains, ainsi qu'une salle commune, à partager avec Monsieur Malfoy. L'entrée se trouve derrière le portrait de Topin le Grincheux, le mot de passe est à votre discrétion. Enfin je vous rappelle que vous devez patrouiller dans les couloirs une nuit par semaine et que contrairement aux Préfets, vous avez le pouvoir de retirer ou donner des points, ainsi que donner des retenues qui seront exécutées avec Monsieur Rusard ». Minerva MacGonagall regarda Malfoy droit dans les yeux. « Je ne tolérerais aucun abus dans l'exercice de ce pouvoir ».
Draco prit un air innocent et rassura MacGonagall d'un sourire. Alors qu'il venait de quitter le compartiment, MacGonagall rappela Hermione :
« Miss Granger, le Directeur souhaite vous voir ce soir après la cérémonie ».
Hermione acquiesça de la tête, la peur au ventre.
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Hermione regardait avec consternation Ron qui venait de reprendre de la tarte à la mélasse pour la troisième fois. Elle l'avait toujours trouvé glouton, mais l'angoisse qui la tenaillait l'empêchait complètement de manger et le seul fait de regarder Ron se gaver lui donnait la nausée. Elle essayait désespérément de remettre en ordre ses pensées et de trouver un motif pour lequel le Directeur pourrait souhaiter lui parler. Mais la seule chose qui lui venait à l'esprit, c'était qu'Albus Dumbledore, sachant toujours tout comme à son habitude, avait découvert la réalité sur elle.
Le festin avait fini trop vite au goût d'Hermione. Elle se pencha vers Ron.
« Tu pourrais t'occuper des premières années ? Je dois aller voir Dumbledore tout de suite ».
« Il y a un souci ? » Puis comprenant qu'elle ne répondrait pas, il demanda : « Et je fais comment pour les filles ? Même les préfets n'ont pas accès à votre dortoir. »
« Demande à ta sœur, elle est préfète également non ? »
Sans attendre de réponse, Hermione se leva et se dirigea vers le bureau du Directeur. Une fois devant la gargouille, elle énonça de mémoire le mot de passe que MacGonagall lui avait donné quelques heures plus tôt.
« Suçacide ».
La gargouille pivota et Hermione monta lentement l'escalier. Dumbledore était assis à son bureau et l'attendait. Il arborait un air grave, ce qui confirmait les pires craintes de la jeune fille.
« Miss Granger, j'ai le devoir et le regret de vous informer d'une triste nouvelle. Avant cela je tiens à vous dire que quelques soit vos difficultés actuelles, je suis sûr que vous saurez réagir avec le courage d'une vraie d'une vraie Gryffondor. N'oubliez pas également que mon bureau comme de celui de Minerva MacGonagall vous est ouvert à tout moment si vous avez besoin d'aide ». Hermione se redressa sur ses gardes. Molly Weasley avait dû prévenir Dumbledore. Mais que voulait-il dire exactement par là ? Le Directeur soupira avant de reprendre : « Le corps de votre mère a été retrouvé hier dans un hôtel de Soho Road. Je suis désolé Miss Granger, mais ce n'est hélas pas tout. Elle est morte sous l'effet de l'Avada Kedavra et la Marques des Ténèbres signait ce crime ».