Bonjour à tous !

Dans "Les bulles ne sont pas éternelles", je vous révélais un secret connu de Drago seulement. A présent, trois ans après la fin du tome 6, nos héros sont prêts à mettre un point final à la guerre. Drago est parti avec Rogue et les Mangemorts, après l'assassinat de Dumbledore. Hermione, Ron et Harry ont décidé de ne plus retourner à Poudlard, qui de toute façon ne rouvrira pas. Et, à cause du sort d'oubli, Hermione ne se souvient pas de ce qui s'est passé dans la salle de bain des préfets. Pour l'instant...

Si vous n'avez pas encore jeté un oeil à l'OS qui sert de prologue à cette histoire, pas de panique! Il se lit très rapidement et le lien se trouve dans mon profil!

Spoilers: Tomes 1 à 6. Attention je ne tiens pas compte du tome 7!

Rating: M

Correction: Lupinette est ma beta-reader officielle pour cette histoire. Harana a apporté son aide pour les premiers chapitres. Et Wizzette s'est attelée à corriger la version censurée.

Disclaimer: Tout appartient à J.K. Rowling, je ne gagne absolument pas un centime en écrivant ceci, seul le plaisir de vous faire rêver compte...

29 JUIN 2014, ATTENTION: Cette version de l'histoire est CENSUREE par mes soins afin de respecter les règles de en matière de copyright et de rating. Une version complète et non censurée est disponible sur Archive Of Our Own, l'autre site où je publie (le lien est dans mon profil).

Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture et à vous demander une petite review à la fin !


Eternal Snow

Chapitre 1: Et nous nous sentons si seuls

- Ron, tu n'es qu'un crétin ! sanglota Hermione.

Le salon du 12, Square Grimmaurd était sinistrement éclairé par quelques flammèches d'un feu que personne n'avait ravivé.

- Hermione, soupira le Gryffondor, essaie de comprendre ! Tu sais très bien que ça ne va plus entre nous deux, et cela depuis longtemps ! Ça ne sert à rien de s'entêter.

La jeune femme lui lança un regard blessé :

- Ça ne sert à rien ? Après trois ans, c'est tout ce que tu as à me dire ? Qu'on ne doit pas insister ? Qu'on perd notre temps ?

Elle avait prononcé ces derniers mots comme si elle manquait d'air. Et en effet, les sanglots qu'elle essayait vainement de retenir lui coupaient la respiration.

- Je n'ai pas dit ça Hermione.

Le ton de Ron était terriblement froid. Il s'était endurci, après plus de trois ans de guerre et cette lutte interminable contre Voldemort. Il n'était plus cet étudiant sensible et maladroit qu'elle avait connu à Poudlard. Mais le voir aussi détaché dans un moment comme celui-ci fut insupportable pour Hermione.

- Tu ne l'as pas dit mais tu le penses depuis des mois, Ron ! explosa-t-elle.

- Je ne vais pas m'engager dans cette discussion avec toi, Hermione. Je pars dans un quart d'heure avec Harry, pour suivre la piste d'un Horcruxe. Nous serons certainement absents plusieurs jours.

- Tu n'as pas le droit de me dire ça et de partir, Ron ! hurla de nouveau Hermione. Tu me dois des explications!

Le teint du rouquin se colora de rouge, signe de son agacement.

- Ça fait des mois que j'essaie de te parler, mais toi tu ne veux jamais m'écouter ! Je ne veux plus qu'on soit ensemble, est-ce assez clair pour toi ?

Hermione se releva brusquement du fauteuil recouvert de cuir sur lequel elle était assise et fit face à Ron.

- Alors va-t-en puisque tu es si pressé !

- Hermione… je…

Mais elle le coupa violemment :

- NON ! Tu l'as dit toi-même, tout est parfaitement clair ! Maintenant, dégage de là !

Elle ponctua sa phrase par un geste de la main vers la porte du salon.

- Hermione…

- Qu'est-ce que ton cerveau de babouin ne comprend pas dans l'expression "dégage de là" ?

Hermione était totalement hors d'elle, et il s'en fallait de peu qu'elle ne sorte sa baguette et transforme Ron en un putois bariolé.

- Je ne peux pas te laisser comme ça… tenta-t-il de protester.

Tout compte fait, l'idée du putois était plutôt séduisante. Hermione empoigna sa baguette et hurla une dernière fois :

- DEHORS !

Ron dut comprendre que pour préserver l'intégrité de tous ses membres, il avait intérêt à quitter la pièce au plus vite. Après lui avoir lancé un dernier regard, il referma la porte et Hermione put enfin s'effondrer.

C'était injuste, véritablement injuste ! Ron ne pouvait pas la quitter, pas elle ! Alors qu'elle l'avait toujours aimé, qu'elle avait attendu patiemment pendant des années qu'il tombe amoureux d'elle. Il l'avait rendue tellement heureuse, même si depuis plusieurs mois leur relation n'était plus au beau fixe.

Qu'est-ce qui avait changé exactement ? Hermione n'aurait su le dire. Peut-être s'étaient-ils seulement éloignés ? Ron aidait Harry dans sa chasse aux Horcruxes depuis la fin de leur sixième année. Il était également devenu un membre actif de l'Ordre du Phénix et participait à la résistance contre les Mangemorts. Hermione, elle, avait trouvé sa voie dans la Médicomagie. Bien sûr, elle aussi faisait partie de l'Ordre, mais elle ne prenait pas souvent part aux combats, préférant soigner les nombreux blessés qui en résultaient. Quand Ron et elle avaient-ils commencé à ne plus se parler ? A ne plus s'envoyer de mots doux ? Ça s'était fait si progressivement qu'elle ne s'en était pas rendue compte.

Hermione entendit la voix de Mrs Weasley souhaiter bon voyage à Ron et Harry et leur recommander d'être prudents. La porte d'entrée s'ouvrit puis se referma.

Ils sont partis… songea inutilement Hermione.

Quelques secondes plus tard, la porte du salon s'ouvrit et laissa passer une Mrs Weasley inquiète :

- Hermione… chérie… j'ai… entendu votre dispute.

La Gryffondor ne répondit que par un gémissement.

- Pauvre enfant, fit Mrs Weasley, en se précipitant pour la prendre dans ses bras.

La jeune fille sanglota de plus belle, tentant vainement de parler, de partager sa douleur :

- Molly… Il… Parti… Quittée… Mal…

La mère de Ron lui caressa maternellement les cheveux et la serra plus fort :

- Ça va aller Hermione… ça va aller. Il reviendra vers toi, il te demandera pardon… Calme-toi…

- Non… Il ne reviendra pas… fit-elle en pleurant de plus belle. Cette fois-ci, c'est vraiment fini…

C'est dans ces moments-là que sa propre mère lui manquait. Hermione avait obligé ses parents à quitter l'Angleterre et à s'installer au Canada, auprès de la famille de Mrs Granger. Elle estimait que ce serait bien plus sûr pour eux, mais la séparation était parfois difficile à supporter, même si elle en avait eu l'habitude à Poudlard.

- Hermione… ça va aller… murmura Molly. Même si maintenant c'est dur, je te promets que tu finiras par t'en remettre. Doucement… Ça va aller… Je te le promets…

Elles restèrent enlacées très longtemps, jusqu'à ce que les pleurs d'Hermione finissent par se tarir. Elle se sentait un peu mieux, la présence de cette mère de substitution était une vraie bénédiction.

- Merci… Molly, fit-elle en s'essuyant les yeux.

- J'aurais voulu faire plus pour t'aider…

- Ça va… Comme vous l'avez dit… ça ira mieux.

Mrs Weasley se détacha délicatement d'elle et proposa :

- Tu veux que je te fasse du thé ?

- Non… merci. Je crois que je vais aller prendre l'air… Marcher me fera du bien.

- Comme tu veux. Mais couvre-toi bien, il a encore neigé cette nuit. Et sois prudente.

Hermione attrapa son épais manteau et sortit sur le perron, sous l'œil inquiet de Molly. La luminosité blessa d'abord ses yeux accoutumés à l'obscurité du salon et bouffis d'avoir tant pleuré. En ce glacial début d'après-midi de novembre, seules les traces de pas de Harry et Ron troublaient la pureté de la neige, haute d'une bonne vingtaine de centimètres. Depuis la fin de sa sixième année, chaque hiver était plus précoce et plus rigoureux que le précédent. L'année passée, il avait neigé d'octobre à avril sans interruption. Et cet hiver-ci était bien parti pour dépasser ce record.

La jeune fille décida de faire un tour dans le Londres moldu. Elle avait envie de voir les boutiques déjà décorées pour Noël, presque deux mois à l'avance, et les enfants s'extasier devant les lumières et les sapins. Les moldus continuaient à vivre normalement, inconscients de la guerre qui faisait rage depuis des années dans le monde sorcier. Hermione avait besoin de se mêler à des gens qui étaient à mille lieues de son univers de violence quotidienne. Elle se mit donc en route à pied, pour rejoindre King's Cross et ensuite aller au centre en métro.

Comme elle l'avait prédit, marcher l'avait totalement calmée. Les rues de la banlieue jusque la gare étaient pratiquement désertes et le silence ambiant était très reposant. Elle savait qu'elle n'était pas très prudente, en se promenant seule comme ça, mais pour rien au monde elle ne serait restée dans l'atmosphère étouffante de la maison des Black.

Elle passa donc l'après-midi à déambuler dans les plus grandes rues commerçantes de Londres : Oxford Street, Regent Street,… Elle n'entrait nulle part, se contentant d'observer les moldus pressés faire leurs achats.

« Regarde chéri, c'est le manteau dont je t'avais parlé » … « Non, Bill, je ne t'achèterai pas ce jeu violent ! » … « Ma mère m'a donné de l'argent pour mon anniversaire, j'en ai assez pour me payer cette jupe dont je rêve depuis des mois ! » … « Un souvenir de Londres ? Pourquoi pas cette boîte de caramels en forme de bus à impériale ? »

Au milieu de cette agitation qui ne la concernait pas, elle commençait à se remettre de ce qui avait sans doute été l'une des plus violentes crises de larmes de sa vie.

Les dernières lueurs du jour venaient de disparaître lorsqu'elle se décida enfin à rentrer. Elle chercha donc un endroit à l'écart, pour transplaner. C'était une chose de marcher seule en plein jour, mais Hermione n'était tout de même pas assez bête pour rentrer seule dans le noir jusqu'au Square Grimmaurd.

Ce parc devrait faire l'affaire, pensa-t-elle en frottant ses mains engourdies par le froid.

Elle passa les grilles et suivit l'allée à demi cachée par la neige. Les promeneurs étaient rares et ils ne faisaient pas attention à elle. Après quelques minutes de marche, elle repéra une petite chapelle un peu à l'écart du chemin. C'était l'endroit parfait pour disparaître. Elle empoigna donc sa baguette et quitta le chemin discrètement. La porte de la chapelle était fermée, évidemment, mais la serrure ne résista pas à un « Alohomora » murmuré avec vigueur.

La jeune femme entra lentement dans l'austère édifice, la baguette toujours levée. L'intérieur était plongé dans le noir, mais elle n'eut pas le temps de faire de la lumière. Soudain, elle fut empoignée par des bras puissants et sa baguette magique fut éjectée de sa main. Elle hurla, mais une paume couvrit sa bouche et l'empêcha de continuer. Elle se débattit avec force, en vain. Son agresseur était bien plus costaud qu'elle. Dans la sombre chapelle, elle ne pouvait distinguer son visage. Elle voyait seulement qu'il ne portait pas de cagoule. Ce n'était donc pas un Mangemort.

L'homme prit la parole, d'une voix saccadée :

- Silence… S'il vous plaît, ne criez pas. Je ne vous veux aucun mal, je pensais que vous étiez l'un de mes poursuivants…

Toujours dans le noir, Hermione sentit la main se retirer de sa bouche. Intriguée par ce que l'homme venait de lui dire, elle ne cria plus. Son agresseur fouilla dans sa propre poche et en retira quelque chose que Hermione supposa être une baguette.

- Lumos, murmura-t-il.

C'est alors qu'Hermione eut le plus grand choc de sa vie. A la faible lueur de la baguette, elle venait de reconnaître la dernière personne qu'elle s'attendait à trouver en ce lieu :

- Malefoy ! T… t… tu… étais… mort ! bafouilla-t-elle.

Le Serpentard sembla complètement pétrifié. Il devint blanc comme un linge et souffla :

- Hermione…

Il la tenait toujours fermement serrée contre lui, déterminé à ce qu'elle ne s'échappe pas. A le voir de si près, Hermione s'aperçut qu'il était blessé en de nombreux endroits. Des coupures lui zébraient le visage et le cou, tandis que sa chemise autrefois blanche était constellée de tâches sombres. Une foule de questions se bousculèrent dans la tête d'Hermione, parmi lesquelles la plus importante était :

- Comment est-ce possible ? Tout le monde te croyait mort !

Il parut reprendre ses esprits et la lâcha :

- Je n'ai pas le temps de t'expliquer. Je suis poursuivi par deux Mangemorts qui ne rêvent que d'une chose : me capturer et m'apporter comme trophée à Voldemort.

Il s'éloigna de la porte et ramassa la baguette d'Hermione, qu'il lui lança en disant :

- Tiens, prends-la et pars d'ici. Avec un peu de chance ils ne se rendront pas compte de ta présence.

Déboussolée, la Gryffondor attrapa sa baguette mais ne bougea pas.

- Pourquoi ne t'enfuis-tu pas toi aussi, Malefoy ? Si ce que tu dis est vrai, et que des Mangemorts te poursuivent, ils ne pourront pas te suivre quand tu transplaneras.

- Oh, bravo, quel plan intelligent, Granger ! répondit-il avec sa morgue de jadis. Figure-toi que je n'y avais pas pensé ! Ce que je peux être bête ! Pourquoi ne pas simplement transplaner et laisser ces vilains méchants derrière moi ? Parce que, imbécile de Gryffondor, ils m'ont jeté un sort de localisation il y a quinze minutes quand j'étais au nord de Plymouth et qu'ils parviendront vite à me retrouver malgré mes dix transplanages successifs !

Hermione n'eut pas le temps de répliquer ni même de se vexer : la porte de la chapelle explosa avec un bruit assourdissant. Malefoy lui cria de se baisser tandis qu'il jetait un sort vers l'entrée. Un bruit sourd accompagna l'étincelle verte : il avait touché quelqu'un. Alors, il empoigna le bras d'Hermione et la força à battre en retraite :

- Va-t-en ! répéta-t-il.

Mais alors qu'il était tourné vers elle, il reçut un jet de lumière violette dans le dos. Les yeux du Serpentard s'agrandirent de surprise et de douleur, puis il s'affaissa silencieusement par terre. Horrifiée, Hermione vit un Mangemort pointer sa baguette dans sa direction. Elle ne réfléchit pas et hurla :

- Expelliarmus !

Le Mangemort, pris par surprise, n'eut pas le temps de se protéger. Il fit un vol plané vers l'arrière, et sa tête heurta une colonne. Et ce fut le silence.

Hermione respira profondément à plusieurs reprises, pour se calmer. Le premier Mangemort avait sans doute été tué par le sort de Malefoy. Quant au deuxième, à en croire le sinistre craquement qu'elle avait entendu quand sa tête avait heurté la colonne, il venait d'être lui aussi mis hors d'état de nuire. Avec précaution, elle s'approcha du Serpentard. Une large tâche rouge se dessinait sur son dos et elle s'élargissait de plus en plus. Néanmoins, il respirait encore.

Consciente de l'urgence, Hermione vérifia d'abord qu'il n'y avait pas d'autre Mangemort susceptible de débarquer. Puis, elle s'assura que les deux qui les avaient attaqués étaient bien morts. Alors, avec précaution, elle retourna Malefoy, le prit dans ses bras et le souleva du mieux qu'elle put. Le transplanage d'urgence n'était pas recommandé pour les blessés graves, mais là elle n'avait pas le choix.

Elle se concentra sur le hall du square Grimmaurd et dans un craquement sonore, disparut en emportant le Serpentard blessé.

°oOo°oOo°oOo°

Ginny venait à peine de rentrer au 12, square Grimmaurd lorsqu'elle entendit sa mère l'appeler. Avec un soupir agacé, elle retira ses chaussures et son manteau, couverts de neige et se rendit dans la cuisine de la maison des Black.

Molly Weasley avait souvent tendance à s'inquiéter lorsque sa fille cadette s'absentait et elle voulait toujours que Ginny lui fasse un compte-rendu détaillé à chaque fois qu'elle rentrait. Sa mère était bien sûr inquiète pour elle, mais son comportement de mère-poule l'énervait prodigieusement.

- Salut, M'man, maugréa-t-elle.

- Bonjour ma chérie.

Molly était en train de faire la vaisselle, mais Ginny remarqua tout de suite qu'elle était préoccupée. Oubliant son agacement, elle lui demanda :

- Tu as l'air inquiète, tout va bien ?

Elle pensa immédiatement à Harry. Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave ? C'était la hantise de Ginny. A chaque fois que Harry partait en mission, elle avait peur qu'il n'en revienne pas. Cette pensée la tenait éveillée la nuit, lorsqu'elle se retrouvait seule dans le noir et qu'elle imaginait l'homme qu'elle aimait aux prises avec des ennemis implacables.

- Rien à propos de Harry, répondit Molly avec un sourire attendri. Ne t'inquiète pas Ginny, comme toujours il reviendra sain et sauf.

Harry et Ron étaient partis le matin même à la recherche de la coupe de Poufsouffle, le dernier Horcruxe qui n'était pas en la possession de Voldemort. S'ils parvenaient à le trouver et à le détruire, alors il n'en resterait plus qu'un, en plus de la partie d'âme qui était toujours en Voldemort. Comme Ginny avait dû partir très tôt ce matin-là pour son cours de langue elfique, elle n'avait pas pu voir son frère et son petit ami partir. Alors, elle leur avait à chacun laissé une lettre, contenant des mots doux et d'encouragements pour Harry et des paroles fermes pour Ron.

- Alors, que se passe-t-il ? Tu as l'air soucieuse.

Mrs Weasley sortit les mains de l'eau de vaisselle, attrapa une serviette, et s'essuya les mains en soupirant :

- C'est ton frère… Il a rompu avec Hermione ce matin, avant de s'en aller.

- Il a QUOI ? s'écria Ginny, complètement abasourdie.

Molly soupira de nouveau, plus fort :

- Hermione était totalement effondrée. Je me doutais que ça n'allait plus beaucoup entre eux : Hermione s'occupait à longueur de journée de ses malades, et Ron était toujours en dehors de la maison, partagé entre ses cours de Legilimancie et ses missions. Mais j'ai toujours pensé que ça s'arrangerait, finit-elle avec un reniflement.

Ginny secoua la tête et s'assit sur la chaise la plus proche.

- Je n'en reviens pas… J'ai… J'ai conseillé à Ron de ne pas laisser la situation pourrir, de parler à Hermione. Je ne pensais pas qu'il en arriverait là !

- Ils formaient un si joli couple… Cette guerre qui n'en finit plus ravage tout…

Ginny n'eut pas le temps de répondre, car un cri s'éleva depuis le hall. Molly et elle se précipitèrent et découvrirent avec stupeur Hermione, tenant dans ses bras un jeune homme apparemment blessé.

- J'ai besoin d'aide, vite ! fit Hermione.

Ginny se précipita pour l'aider : elle passa l'un des bras du blessé autour de son cou et aida Hermione à le transporter jusqu'aux escaliers. Pendant ce temps, Molly agita sa baguette pour créer une civière.

- Pourquoi ne l'as-tu pas amené à Sainte-Mangouste ? ahana Ginny, sous le poids du blessé.

- Je ne pouvais pas, j'étais pressée et puis… c'est Drago Malefoy.

De surprise, Ginny faillit lâcher le jeune homme.

- Quoi ? Tu délires ?

Elle regarda un peu mieux le visage de celui qu'elle transportait.

- Ça alors ! Mais il était… il était…

- Mort, je sais, la coupa Hermione. Dépose-le doucement sur la civière, je me charge de le monter jusqu'à l'infirmerie. Molly, j'aurai besoin de tous les linges propres que vous pourrez me trouver.

- Je t'apporte ça tout de suite, répondit cette dernière en se précipitant vers la cuisine.

- Ginny, va dans mon armoire à potions et rapporte-moi celle qui est étiquetée « Extrait d'œufs de Serpencendre ». Elle est de couleur orange.

- J'y vais.

Ginny grimpa les cinq étages le plus rapidement possible et entra en trombe dans la chambre d'Hermione. Elle se précipita vers une armoire, l'ouvrit et attrapa la potion demandée. Elle redescendit un étage et vit qu'Hermione avait déjà installé Malefoy dans l'ancienne chambre de Mrs Black.

La Gryffondor était occupée à le déshabiller et révélait ainsi de nombreuses blessures, dont une particulièrement horrible qui transperçait le dos du Serpentard. Hermione ne perdit pas de temps et nettoya d'abord toutes les blessures avec une potion violette désinfectante. Malgré la fumée qui s'échappait de la potion et les piqûres qu'elle devait occasionner sur les blessures à vif, Malefoy ne reprit pas conscience.

Hermione s'occupa alors de la blessure dans son dos. Elle fit une grimace et demanda à Ginny de lui passer la potion orange. Celle-ci s'exécuta, et aida son amie à tenir le blessé assis pendant qu'elle appliquait prudemment la potion sur sa blessure.

Ginny posa alors les yeux sur l'avant-bras gauche de Malefoy et tiqua :

- Hermione…

- Quoi ? répondit-elle, concentrée sur les soins.

- Il n'a pas la Marque des Ténèbres.

Il y eut un silence, puis Hermione murmura :

- Je m'en doutais…

Ginny ne chercha pas à en savoir plus pour le moment car sa mère revenait avec des linges propres et des bandages. Hermione s'occupa alors de nettoyer les plaies plus superficielles et à panser les ouvertures béantes qui s'étendaient sur le corps du Serpentard.

Après ce qui parut à Ginny une éternité, Hermione eut enfin fini. Elle s'essuya les mains, exténuée, et recoucha tant bien que mal le blessé. Elle mit une légère couverture sur lui et grommela, comme pour elle-même :

- Il aura de la chance s'il passe la nuit.

Et au vu des blessures impressionnantes du Serpentard, Ginny ne put que lui donner raison.


Alors, qu'avez-vous pensé de ce premier chapitre ? Ça vous a plu ? Vous avez détesté ? Avant de passer à la suite, n'hésitez pas à me faire part de vos commentaires!

En ce qui concerne les RARs: vous trouverez toutes les informations nécessaires sur mon blog (lien dans mon profil). J'ai pour habitude de répondre aux reviews d'un chapitre juste avant de poster le suivant. Cela peut prendre du temps, donc (PARFOIS PLUSIEURS MOIS!)

A bientôt!

Loufoca

(Update: 29 juin 2014)