The Tales of the Spinner
- Partie Une : Wish -
Avertissement : Les personnages principaux et lieux ne m'appartiennent pas. Pour ce qui est du reste… je vous laisse juge.
Résumé : Au début je me disais que ce n'était que pour le plaisir de la voir tomber de son piédestal. Mais le piège s'est refermé…
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The Tale of a Captain
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L'automne reprenait ses droits, dans les Hautes Terres d'Ecosse. Les feuilles dorées formaient un ballet aérien le temps de leur chute, les lourds nuages gris se perçaient pour livrer passage à un rayon de soleil plus téméraire que ses frères et les oiseaux commençaient leur longue migration pour des climats plus chauds. Un vent froid venu du Nord soufflait, faisant danser les banderoles qui surmontaient les gradins du stade de Quidditch et s'envoler les chapeaux des spectateurs qui scandaient des encouragements à leurs équipes respectives. Masculines ou féminines, toutes se joignaient dans un joyeux tintamarre qui pourtant avait son ordre, pour peu que l'on sache écouter.
Toutes ces voix parvenaient aux oreilles de James Potter qui, debout sur le plancher de bois qui délimitait l'accès au terrain, dévisageait ses camarades postés derrière lui. Sirius, King, Dawson… Tous lui rendaient le même regard défiant, plein de morgue et de feu comme sont les yeux des guerriers à l'approche de la bataille décisive, celle qui décidera de l'avenir d'un peuple ou d'un monde. Tous étaient prêts à sauter en selle au moindre de ses ordres pour lui prouver qu'il avait eu raison d'avoir confiance en eux, qu'ils allaient faire leur maximum pour que ce match reste dans les annales de Poudlard.
C'était étonnant comme le calme pouvait survenir aux plus étranges moments, songea James en croisant le regard de chacun des joueurs. Ils étaient tous là, balais en mains, les oreilles bourdonnant des cris et des coups de leurs supporters et pourtant… Lui-même avait l'impression d'être hors du temps, comme doit l'être un général qui échange un dernier regard avec son lieutenant avant de se voiler la face d'un masque de fer pour affronter l'ennemi. C'était là ce qu'il partageait avec chacun de ses coéquipiers lors de cette fraction de seconde qu'ils échangeaient, les yeux dans les yeux.
Puis il tourna le dos aux joueurs et à leur complicité d'un instant pour détailler les gradins et la population remuante qu'ils abritaient. L'on scandait leurs noms, l'on criait le nom de leur Maison, l'on invectivait l'équipe adverse qui pourtant n'était ni pire ni meilleure. C'était un duel qui se jouait à la fois sur le terrain et dans les gradins, une guerre de points pour les uns, une guerre des nerfs pour les autres. Et lui serait aujourd'hui le chef d'orchestre de cette formidable machine. Un souffle de fierté gonfla la poitrine du jeune homme qui tourna la tête vers ses arrières.
« Sirius ? » dit-il en enfourchant son balai, immédiatement imité par ses sept camarades.
« Capitaine ? »
« Essaye de viser correctement, cette fois. »
Sur un clin d'œil du jeune homme, auquel répondit le rire de Sirius, les Gryffondors s'élevèrent dans le ciel anglais sous les cris et les vivas de la foule massée dans les gradins de bois. L'impression d'ivresse qui emporta le jeune Potter se mêla à la liesse populaire tandis que son nom était hurlé dans le stade par un commentateur impatient. James Potter, capitaine de Gryffondor. En faisant son tour d'honneur, il eu le plaisir de voir une jeune demoiselle se tenir au premier rang de l'une des tours aux couleurs de Gryffondor. Une demoiselle aux cheveux de feu dansant dans le vent d'octobre et aux joues rougies par la fraicheur, qui encourageait son équipe de toutes ses forces. Levant son poing, il joignit son cri à celui de Lily et bientôt tout le stade résonna d'un immense « ALLEZ GRYFFONDOR ! »
Le cœur battant la chamade, James mena ses compagnons au centre de leur moitié de terrain et resserra sa prise sur le manche de son balai. Son regard se tourna une dernière fois vers la longue chevelure rousse qui se balançait au vent et lui fit une promesse. Il allait mener son équipe à la victoire. Pour elle.