Chapitre 1

Cela faisait plusieurs heures déjà que l'araignée du sommeil avait tissée sa toile des rêves au dessus du capitaine Blake.
Il se retourna dans son sommeil, seul dans l'appartement qu'il partageait avec son ami le professeur Mortimer. Ce dernier était sorti pour la soirée.

A l'extérieur le vent soufflait sur Londres, faisant battre les volets contre la fenêtre.

Une ombre glissa au dehors.
Longeant les murs, elle se lança, malgré le vent, dans la dangereuse escalade de l'immeuble situé à l'arrière du 99 bis Park Lane.
Après s'être hissé sur le toit, elle courut sur le revêtement humide...
Sans hésiter, elle prit pied sur la corniche et se dirigea directement vers une fenêtre dont le système d'ouverture ne peut résister à une légère pression. Enjambant alors la fenêtre ouverte, elle se dirigea alors sans hésiter vers la porte de la chambre du capitaine Blake dans laquelle elle s'introduisit à pas feutrés.

Le lit. Il était allongé là, à deux pas. S'approchant, elle sortit dans sa poche un revolver, se pencha, mais soudain, dans un mouvement fulgurant, Blake se redressa et agrippa le bras de son visiteur:

"Un peu trop bruyant pour un voleur, mon vieux !"

Son adversaire ne se laissa pas faire, d'un coup de poing, il arriva à faire lâcher son bras au capitaine, et dans le noir, ce dernier ne vit pas son opposant se jeter sur lui et le chevaucher pour lui interdire tout mouvements; agrippant ses bras, il les maintint en respect au dessus de sa tête

"Comme on se retrouve, capitaine Blake ! dit-il. Cela faisait fort longtemps !
-Olrik !
-Lui même, comme toujours ! Rétorqua t-il, braquant son revolver contre sa tempe.
-Que voulez-vous cette fois ci, colonel ? La vengeance je parie !
- Oui et non.
- Alors quoi ? » S'écria Blake, essayant en vain de se dégager de sous le corps de son ennemi juré.

Olrik se pencha en avant, s'allongeant à moitié sur lui. Et là, durant quelques secondes à peine, le capitaine se surprit à apprécier cette proximité, inhalant à chaque inspiration le parfum épicé du colonel, chaque mouvements fait pour se dégager ne le faisait que se rapprocher davantage.

« Qu'...Qu'est ce que vous voulez, Olrik ? Bégaya Blake malgré lui.
- Mais, la même chose que vous a cet instant, mon cher. Je ne vous connaissais pas de pareilles pensées.

Comme frappé par la foudre, Blake réalisa soudain ce que son vieil ennemi voulait dire.
Le colonel profita de ce moment d'inattention pour jeter son arme au pied du lit et, de sa main libre, il se débarrassa de son pardessus pour le jeter à travers la pièce.

« Vous...vous n'envisagez tout de même pas de...
-Non, le coupa Olrik, Non, je ne vais pas vous " forcez ", ce n'est pas là mon genre. Non, je vais faire en sorte que vous le vouliez ! »

A SUIVRE...