DISCLAIMER: Je ne possède rien, tout est à JK, Je ne touche pas d'argent blablabla...
NOTE DE L'AUTEUR: Hello again!
Me revoilà comme promis avec une nouvelle (longue) fic : Les Cicatrices du Temps. Alors évidemment, comme le titre le laisse supposer, il est question de "temps" et plus précisément de voyage dans le temps. Alors bien entendu, le début est peut-être légèrement cliché - l'histoire l'est peut-être aussi, à vous de juger - mais il faut bien commencer quelque part ^^. Donc, vous voilà prévenu, en lisant cette fic, vous voyagerez dans le passé.
Au niveau des pairings et du ship... Ceci est une histoire principalement Sev/Harry mentor, il n'y aura pas de slash (j'anticipe, lol, pas parce que je suis contre mais parce que ce n'est pas bon but ici). Ensuite, je pense qu'il y aura des références à du James/Lily et plus que probablement à du Sev/Lily. Ah et du Lucius/Narcissa, mais ce sera plutôt au second plan.
Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, je vous laisse la découvrir mais vous vous apercevrez rapidement que j'ai fait certains choix qui différent du canon. Le premier est en rapport avec la ligne temporelle. J'ai adapté pour les besoins de l'histoire, donc Lucius a gagné quelques années, le veinard. Dans la même idée, un élément en particulier risque de lever les foules mais je suis prête à en répondre, lol. Je sais que dans les livres Harry est dépeint en une sorte de clone de son père mais... ça me dérange. Aucun enfant n'est le clone d'un de ses parents. La ressemblance peut-être grande, c'est vrai, mais de là à en faire une copie carbone je trouve qu'il y a une limite. Rassurez-vous, Harry n'est pas brusquement devenu blond aux yeux noirs! Il n'a absolument pas changé. La ressemblance existe mais je laisserai Severus en personne vous expliquer pourquoi personne ne le prend pour le jumeau de son père dans le passé. Bien entendu, ce n'est qu'une opinion personnelle qui n'engage que moi et je ne remets pas en cause le travail de JK Rowling.
Pour ce qui est du setting temporel, je pense qu'on peut dire que c'est canon jusqu'à la fin du tome 4, début du tome 5, la crise d'adolescence en moins. ^^
Je poste deux chapitres aujourd'hui parce que le premier n'est qu'une sorte de prologue. Les citations en tête de chapitres ne m'appartiennent évidemment pas. La traduction en revanche, sauf indication contraire, est faite maison.
Ah, je pense que les updates se feront tous les quinze jours pour le moment.
Enjoy & Review (elles font ma joie :p)
LES CICATRICES DU TEMPS
And all I am is a bird in the storm
Birds in the storm- AARON
Et je ne suis rien d'autre qu'un oiseau dans la tempête
Birds in the storm - AARON
Chapitre 1 : Storm
Severus leva les yeux de la copie qu'il venait de finir de corriger, étudiant d'un œil critique les nombreuses remarques rouges qui ensanglantaient les trente centimètres de parchemin. Il avait passé en revue bon nombre de devoirs, ce soir, mais celui-ci remportait définitivement la coupe de la rédaction comportant le plus d'inepties. Et elle appartenait à un Gryffondor, évidemment.
Il leva la tête, jetant un coup d'œil distrait à l'élève en train de récurer silencieusement les chaudrons sales, qu'il conservait spécifiquement pour les retenues. Le bruit de la brosse frottant contre le métal était depuis longtemps devenu un fond sonore pour lui, et il n'y prêtait aucune attention. Il restait environ trois chaudrons à Potter, ce qui devrait le tenir occupé jusqu'à la fin de sa retenue. Satisfait, Severus retourna à ses copies.
Il était au quart de la suivante quand son encrier se mit à trembler.
Pour le moins intrigué, il fixa l'objet en fronçant les sourcils. Quelques secondes plus tard, cependant, c'étaient les bocaux sur ses étagères qui s'entrechoquaient avec tant de force que plusieurs éclatèrent.
« Qu'est-ce qui se passe ? » s'exclama Potter, s'éloignant à temps du plan de travail où il travaillait pour ne pas recevoir le lourd chaudron de fonte sur les pieds.
Severus se leva, tentant de garder l'équilibre alors que le sol se mettait lui aussi à tanguer dangereusement. Ce n'était peut-être pas très sage. Néanmoins rester à portée des morceaux de verres qui volaient dans toutes les directions ne lui semblait pas plus intelligent.
« Au centre de la pièce. » ordonna sèchement le Professeur, et miracle des miracles, Potter obéit sans poser de questions.
« C'est un tremblement de terre ? » demanda nerveusement le garçon, en s'accrochant au rebord de l'une des tables, et résistant visiblement mal à l'envie de se cacher dessous.
« Peu probable. » répondit Severus en parvenant à le rejoindre. Poudlard était protégé contre les tremblements de terre. Ainsi que contre les ouragans, les cyclones et autres cataclysmes en tout genre.
« Mais… » tenta Potter avant que les secousses ne gagnent en intensité et les envoient tout deux rouler au sol. Severus grogna quand sa tête heurta les pierres inégales qui pavaient sa salle de classe. La sensation désagréablement familière d'un liquide chaud coulant sur le côté de son crâne lui arracha une grimace mécontente.
Une soirée passée à corriger des copies en toute tranquillité… Était-ce vraiment trop demander ?
« Snape ! » appela brutalement Potter. La seconde suivante, deux mains se refermaient sur son bras et le tiraient violemment sur le côté. Encore sous le choc de sa chute, il n'eut pas le réflexe de s'arracher à la poigne de l'adolescent avant d'être traîné sans délicatesse sur un bon mètre et demi.
Ce qui était, étant donné qu'une étagère s'écroula là où il s'était tenu quelques secondes plus tôt, heureux.
Il passerait même sur le fait que le garçon n'avait pas été respectueux en s'adressant à lui, songea-t-il, en rampant à la suite du Gryffondor sous le bureau le plus proche. Ce n'était pas très glorieux mais il ne voyait pas quoi faire d'autre.
Cependant, il s'avéra vite que les pauvres bureaux de bois n'étaient pas de taille à les protéger contre ce qui était sans conteste le tremblement de terre le plus fort duquel il avait jamais été témoin. Ce qui, compte tenu que son expérience se limitait à trois, n'était pas beaucoup.
« Ce n'est pas normal ! » cria Potter à côté de lui pour couvrir le grondement sourd provenant du sol, l'anxiété perceptible dans sa voix.
Et il aurait volontiers passé ses nerfs sur le garçon sauf que pour une fois, il avait parfaitement raison. Ce n'était pas normal.
Il sentait la magie bouillonner dans la pièce et nul doute que le Gryffondor pouvait la sentir lui aussi.
« Il faut sortir d'ici. » déduisit Severus. Il n'aimait pas le frisson qui parcourait inlassablement sa colonne vertébrale.
« On n'atteindra jamais la porte ! » répliqua le garçon et Severus ne pouvait pas réellement discuter ce point là.
Des objets volaient en tout sens, fioles en verre comme chaudrons, et venaient se fracasser contre les murs, les étagèrent basculaient les unes après les autres, les bureaux se renversaient… Et le fracas qui leur parvenait de l'autre pièce ne laissait rien présager de bon pour les potions et ingrédients qu'il gardait dans la réserve. Sans compter le sol qui ne daignait pas cesser de trembler.
Cependant la table sous laquelle ils s'étaient réfugiés ne résisterait pas beaucoup plus longtemps…
« Sortez. » ordonna le Professeur. « Je vous couvrirai. »
Et ensuite il courrait lui-même vers la porte en espérant avoir de la chance pour une fois.
Le Gryffondor secoua la tête. « Ca ne marchera pas. »
Et avant que Severus ait pu s'énerver –ce qu'il n'aurait pas manqué de faire- une sorte de brume dorée s'éleva du sol, se glissant, semblait-il, des rainures entre chaque pierre.
En voyant cela, Potter se repoussa en arrière dans un petit cri fort peu digne. Le Maître des Potions leva les yeux au ciel. Les Gryffondors…
Mais un autre problème lui apparut clairement quelques secondes plus tard et il émergea lui aussi de sous le bureau, attrapant le bras du garçon et le remettant sur ses pieds dans le même mouvement.
« Ne respirez pas cette chose. » siffla Severus, parvenant finalement à sortir sa baguette au moment où un chaudron fonçait droit sur eux. « Protego ! »
Il aurait aussi bien pu danser la java pour l'effet que ça eut. Il ne dût qu'au réflexe de Potter d'éviter la collision et hormis le fait que son crâne entra à nouveau en contact avec les dalles qui, il se devait de le préciser, étaient réellement dures, il détestait l'idée de devoir quoi que ce soit à un Potter, or ça faisait deux fois en cinq minutes qu'il lui sauvait la mise.
La terre n'avait toujours pas cessé sa gigue et Severus se redressa avec difficulté pour voir la silhouette de Potter soumise aux mêmes problèmes que lui. Il discernait à peine l'adolescent dans toute cette brume qui sortait de partout. Autant pour ne pas la respirer…
« La porte, Potter ! » ordonna-t-il, mais ce qu'il avait pourtant voulu un hurlement résonna à ses propres oreilles comme un murmure. Une nouvelle fois, il leva sa baguette. Ou il voulut lever sa baguette. Le geste lui pris un temps infini à compléter et une panique qu'il s'efforça de réprimer se logea au creux de son ventre.
Il pouvait dire à la quasi-immobilité du Gryffondor qu'il était lui aussi plus ou moins figé.
Et ce qui semblait bien être une mini-tempête se déchaînait au centre de la salle de classe, attirant à elle tout les objets alentours. Dans un réflexe désespéré, il tenta de s'accrocher au pied d'une table mais il était trop lent, beaucoup trop lent.
Et il se retrouva inexorablement entraîné vers le cyclone miniature, sans même le réconfort de pouvoir hurler, jurer ou insulter sa stupide malchance. Il avait vaguement conscience du fait que la tornade recrachait maintenant une bonne partie de ce qu'elle avait avalée, mais, paradoxalement, lui était toujours emporté dans le sens opposé.
Il tenta de se débattre, de jeter autant de sorts informulés qu'il en connaissait, mais rien, absolument rien, ne fonctionnait.
Et le tourbillon l'aspira.
La douleur qu'il avait anticipée ne vint pas. Il ne fut pas déchiqueté, ne s'écrasa pas dans un objet plus gros et potentiellement dangereux, il ne fut pas démembré…
Il flottait.
Il flottait dans un océan de cette brume argentée et le temps s'était arrêté.
Potter ne tarda pas à le rejoindre dans ce néant nuageux, une expression paniquée sur le visage. La bouche du garçon s'agitait en tout sens, formant frénétiquement des mots qu'il ne pouvait pas entendre.
Et puis brusquement, l'accalmie se brisa.
Son corps n'était plus qu'une poupée de chiffons livrée à la volonté d'éléments qui le dépassaient. Il baignait dans une magie qu'il ne comprenait pas. Secoué en tout sens par ses courants et ses aboutissants.
Jusqu'à ce que, finalement, il soit recraché du tourbillon.
Pour la troisième fois ce soir là, sa tête heurta violemment des pierres froides, bien qu'il s'agisse cette fois de celles du mur… Le monde fut englouti par le néant de l'inconscience…