Bonsoir tout le monde. J'avais prévu d'écrire une histoire sur twilight mais celle-ci me trottait trop dans la tête alors j'ai commencé l'écriture. Pour ceux qui ont lu "le secret de Drago", ne vous attendez pas à un héros de guerre, le Drago de cette histoire n'est pas un gentil (enfin pas encore). Hermione, elle aussi est différente mais je vous laisse découvrir en quoi.

S'il vous plaît laissez-moi une review ça fait toujours plaisir et puis c'est quand même pour connaître les réactions qu'on publie ;)

Très bonne lecture.


Vision d'horreur

J'arrive pas à croire que je suis là, encore. Je regarde par la fenêtre le paysage défiler devant moi. Je m'étais fait la promesse de ne pas revenir ici après la catastrophe, après la chute, après le déshonneur subit à ma famille. Mais ma mère a refusé prétextant qu'un Malefoy garde toujours la tête haute, quelles que soient les circonstances et que si j'étais partie pour Durmstrang, comme je voulais, ça aurait été comme si je fuyais, comme si j'avais honte de ce que je suis et de ce en quoi je crois. Un Malefoy n'a pas honte de ses convictions. Alors elle m'a dit de retourner à Poudlard la tête haute et de reprendre ma place dans ma maison. J'avoue que j'appréhende un peu cette rentrée, mais il est hors de question que je baisse la tête, encore moins devant saint Potter, le héros de la communauté sorcière, le sauveur, celui qui a gâché ma vie d'un coup de baguette. Et je n'ai pas honte de mes convictions, la mort de mon maître ne m'a pas fait changer d'avis sur les sangs de bourbe et les moldus. Ils font ce qu'ils veulent entre eux mais le mélange du sang sorcier avec du sang moldu est absolument dégoutant et même révoltant. Quand je pense que j'avais espéré faire ma dernière année dans une école purgé de tous les impures et que je vais devoir les supporter. Franchement, il ne devrait pas être permis qu'ils étudient la magie avec nous.

Je soupire, je dois arrêter de ruminer le passé, Voldemort est mort et mon père est en prison, il n'y a plus personne pour mener cette guerre pour l'instant. Je continue d'observer le paysage depuis la fenêtre de mon wagon, pas question que j'aille à leur rencontre. Si je veux conserver mon rang, c'est à eux de venir à moi et ils viendront ça ne fait aucun doute. Ils ont beaucoup perdu dans cette défaite eux aussi et ils ont besoin d'un leader. Ils ont besoin que je leur rappelle que nous n'avons pas à baisser la tête et que nous assumons nos choix. Nous assumons le choix d'avoir suivi un homme puissant qui aurait dû nous guider vers la gloire si un petit binoclard et un vieux fou ne c'étaient pas mis au travers de notre chemin.

Quand je repense à cet été j'ai presque envie de pleurer. Nous avons quitté l'école en vainqueurs, persuadés que les dés étaient jetés et que Dumbledore ne pouvait plus l'arrêter, que nous avions déjà gagné. De victoire en victoire, nous avons affirmé notre supériorité sans se rendre compte de ce qui se préparait dans le camp adverse, sans soupçonner qu'un gamin de 17 ans pouvait tout changer. Mon père n'a pas voulu que je participe aux batailles, il voulait que je sois un homme avant, il disait qu'il n'y avait rien de glorieux à tuer, qu'il le faisait parce qu'il n'avait pas le choix et qu'il ne voulait pas que j'aie du sang sur les mains en je l'en remercie. Tout d'abord parce que je crois pas que j'aurais été capable de tuer pour mes convictions et aussi parce que ça m'a épargné d'être là ce fameux jour. Le jour où Harry Potter a tué Lord Voldemort et où les troupes de Dumbledore ont emprisonné une bonne partie des mangemorts, mon père y compris.

La porte du compartiment s'ouvre et je souris intérieurement. Je me retourne vers Blaise Zabini et Théodore Nott et les salue d'un mouvement de tête. En silence ils viennent s'assoir à côté et en face de moi. Je sais que nous ne parlerons pas de cet été, de notre défaite. C'est un sujet tabou et nous allons faire comme si de rien n'était. Le silence s'installe dans la cabine et j'observe mes deux camarades. Blaise semble avoir pris quelques centimètres pendant les vacances. Il a laissé pousser ses cheveux noirs qui redescendent assez bas sur sa nuque de couleur café-au-lait. Son regard sombre et son visage ténébreux lui ont donné un certain succès auprès de la gent féminine de Poudlard. Lorsque mon regard croise le sien il me fait un sourire en coin et je lui réponds de bon cœur. Blaise est mon meilleur ami et il me connaît par cœur, c'est sans doute lui qui a poussé Théo à venir me voir, il a dû lui dire que j'étais têtu et que je ne bougerais pas. Mon regard se porte donc sur le blond. Il n'a pas beaucoup changé celui-là. Toujours ses cheveux coupés très court, ses sourcils épais, cet air ennuyé comme si rien autour de lui ne pouvait le distraire. Un soupir se fait entendre et je me tourne vers Blaise qui n'a pas l'air d'apprécier le silence. Il me fait un sourire amusé et je lève les yeux au ciel. Il n'y a qu'un sujet de conversation que mon ami métis pourrait avoir envie de lancer pour détendre l'atmosphère, les filles, et ce sourire me prouve que j'ai raison.
- J'ai croisé Pansy dans le train, dit-il, et soit son pull est très moulant, soit elle a pris un ou deux bonnets pendants les vacances.
- Qu'est-ce que tu veux dire? Interroge Théo qui semble moins ennuyé tout à coup.
Je soupire devant tant de naïveté.
- Ça veut dire que les seins de Parkinson sont plus gros, j'explique. Un sort tu crois? Je demande à Blaise.
- C'est possible, ça fait vraiment bizarre je trouve et puis c'est pas discret.
- Depuis le temps qu'elle te veut, elle l'a sans doute fait pour ça.
- Il m'en faut plus que ça pour fricoter avec ce bouledogue, me répond-il avec une moue dégoutée.
Je rigole, il n'y a que Pansy pour songer à augmenter la taille de sa poitrine après un été pareil.
- Y en a une autre qui est devenu drôlement jolie, fait observer Théo, c'est Granger.
Blaise et moi le regardons abasourdis.
- Granger? Je demande, la copine à Potter? Tu l'as vu quand?
- Tout à l'heure, dans le train.
- Quoi? Elle va à Poudlard? Mais elle est...?
- Toujours oui, mais ça l'empêche pas d'être canon.
- C'est de pire en pire cette école, je m'énerve, non mais franchement, l'autoriser à revenir c'est n'importe quoi. Ils se croient tout permis depuis leur victoire.

Un silence gêné suit mes paroles, j'ai évoqué le tabou. Je profite du silence pour ruminer cette nouvelle infamie.

Le train continue son voyage et les discutions reprennent sur les cours, les profs, les premières années et bien-sûr les filles. Mais plus personne n'évoque cet été ou le retour scandaleux de Granger dans l'école. Nous arrivons enfin à la gare de pré au lard et alors que le gros balourd attire les premières années vers le lac, nous prenons une calèche dans laquelle Pansy se précipite pour se coller à Blaise. Je suis plutôt surpris de constater qu'il ne fait pas attention à elle et regarde la calèche précédente avec une sorte de mélancolie. Je me demande qui est dans cette calèche et si c'est la raison de son trouble.
En arrivant dans la grande salle je ne peux m'empêcher de regarder vers la table des gryffondors. Elle est bien là entourée de ses deux amis héros de guerre, le regard perdu devant elle, elle leur parle sans même se retourner avec un sourire radieux comme si elle avait sa place ici. Non mais franchement, elle espère vraiment pouvoir suivre des cours? Je me retourne écœuré et reporte mon attention vers ma table.

Ça fait deux jours que les cours ont repris et je suis ravis de constater que rien a changé, je suis toujours le prince des Serpentards. Il est tard et je retourne vers le château après avoir espionné les sélections pour l'équipe de quiditch des Gryffondors. Alors que je vais prendre les marches descendant vers les cachots j'aperçois une silhouette du coin de l'œil. C'est Granger, elle s'apprête à monter jusqu'à son dortoir. Je m'interroge, qu'est-ce qu'elle fait toute seule? Elle va jamais arriver jusqu'en haut de la tour. Je décide de la suivre de loin. Sa main posée contre le mur, elle avance prudemment, les yeux toujours dans le vide, son visage témoignant d'une importante concentration. Arrivée au premier étage elle se retourne brusquement vers moi.
- Y a quelqu'un? Demande-t-elle.
Ses yeux aveugles scrutant dans ma direction comme si elle allait retrouver la vue miraculeusement. Je ne peux m'empêcher de sourire, c'est le moment de lui montrer qu'elle n'a rien à faire ici.
- Alors Granger on se promène toute seule?
- Malefoy? S'inquiète-t-elle.
Sa voix est tremblante et je sens que je ne vais pas peiner à lui faire peur.
- Ce n'est pas prudent pour toi de se promener toute seule dans le château à cette heure-ci.

Je m'approche d'elle et lui murmure à l'oreille.
- Il pourrait t'arriver n'importe quoi dans ces couloirs déserts.
Elle ne répond pas et je la vois trembler légèrement, je sens qu'elle ne va pas tarder à me sortir un truc typique Gryffondor du style « j'ai pas peur de toi, dégage » et je m'apprête à répliquer. Mais elle ne dit toujours rien, sans doute l'effet de surprise, je décide de profiter de ma chance. Je la plaque violemment contre le mur et pose mes deux mains contre celui-ci de chaque côté de sa tête, de nouveau je me rapproche de son oreille et lui susurre, menaçant.
- Tu n'as pas ta place ici Granger, t'étais déjà qu'une sang de bourbe mais maintenant t'es encore moins. T'étais déjà pas une vraie sorcière et maintenant t'es même plus une vrai moldu. T'es qu'une putain d'handicapée, une infirme qui se promène seule la nuit dans les couloirs, imagine ce qui pourrait t'arriver, je dis en passant mes doigts sur sa joue.
Je m'éloigne afin d'observer sa réaction, je m'attends à la voir exploser maintenant que je l'ai poussé à bout, je m'attends à des insultes voir même des coups, ça serait pas la première fois. Mais je m'attends pas à ça.

Elle ne dit toujours rien, elle tremble maintenant de tout son corps et ses yeux, oh Merlin ses yeux. Je n'ai jamais vu un regard pareil, tellement de terreur, tellement d'angoisse. Elle semble réaliser que je pourrais faire n'importe quoi d'elle et elle a l'air de penser que je suis capable du pire. Où est passé la Granger teigneuse qui démarrait au quart de tour? Où est la courageuse Gryffondor qui m'en a collé une en troisième année? Où est celle que j'ai voulu terroriser ce soir? Est-ce qu'elle a perdu sa hargne en même temps que la vue? J'ai la nausée soudainement en voyant cette fille fragile et démunie devant moi. Suis-je vraiment salaud au point de m'en prendre à cette pauvre infirme? Écœuré je tourne les talons et disparais dans les couloirs.


Voilà j'espère que ça vous a plu, suite à ça, Drago va se poser beaucoup de questions et nous verrons ça au prochain chapitre.

Sinon bonne fête nationale à tous et vivement Lundi. (oui parce que moi je vais le voir Lundi le dernier Harry popo au ciné^^)