Prologue : Rencontres
Plic. Ploc.
La silhouette courba inconsciemment la tête, écoutant le long écoulement des gouttes sur son parapluie. La réverbération de la mer et son combat permanent contre la falaise n'était qu'un silencieux murmure, à la périphérie de sa conscience. Pourtant, il arrivait à la sentir : l'odeur marine et fraîche d'un air pur, battu et rebattu par les courants d'un océan. Le vent était frais contre son visage, vierge de toute respiration, de toute colère ou de toute illusion. Il lui arrivait le sentiment d'être revigoré et, quelque part, de perdre les longues années de sa vie.
« Pas trop mal pour un endroit de pouvoir », pensa l'homme. La route de terre vive était abandonnée, profondément tranché dans la cours du petit bois, suivant de loin le chemin d'une falaise invisible. Quelques fois, lui parvenait l'écho du choc des pluies sur l'une des pierres poussée à fleur de sol, ou le battement sourd de la danse des feuilles d'un arbuste rocailleux. La musique était apaisante, tant et si bien qu'il ne fit guère attention à l'approche de son but, ni à la rapidité nouvellement trouvée de ses jambes vieillie.
Le manoir se perchait sur le perron de la falaise, embrassant entièrement le néant du contrebas, et la furie des éléments déchaînés se brisant sur le gisant. Il trônait comme un dieu de pierre et de bois, vieux, vénérable, appesantit par le passage des années. Une jeune femme attendait patiemment sur le seuil de la porte, insensible à la température du monde extérieur, la mine obscurcis dans l'ombre du perron. Elle regarda le vieil homme franchir le croissant de lune du muret de bois pourris, passant par une petite porte abandonnée depuis dieu seul savait combien de temps. Elle le fixa alors qu'il s'approchait d'elle, traversant le jardin simple, rendus à la nature. Elle ne cilla pas lorsqu'il se présenta devant elle, ôtant le drôle de chapeau qu'il portait. Ce n'est que lorsque leurs yeux se croisèrent – qu'elle parla.
« - Nous vous attendions, monsieur, fit-elle en se courbant respectueusement. Permettez-moi de vous débarrasser de vos affaires. »
L'homme présenta humblement son chapeau, son parapluie, et se délaissa de sa veste en la suivant dans le hall. L'intérieur du manoir lui donna la sensation d'être la douce chaleur d'un refuge, le ventre accueillant d'une bête sympathique. Les murs exsudaient la sobriété sophistiquée de quelques tableaux, la lumière froide réfléchit des fenêtres donnant sur l'extérieur en éruption. La femme le précéda sur le chemin ; lorsque le vieil homme vit la gravure sur le chambranle de la porte du salon, il esquissa mouvement furtif vers sa baguette pendant sur son côté, le manche enferré dans une petite chaîne d'or le reliant à sa robe. Le mouvement n'avait pas été plus qu'un léger tremblement des membres, mais sa guide le remarqua.
« - Un nœud de paix ? Demanda la jeune femme, vaguement étonné, en jetant un regard à la chaînette. Je suis surpris de votre attachement à cette vieille tradition. »
Derrière sa voix, un ton d'ironie perçait dangereusement. Quelque chose de malsain sortait de son comportement, l'attitude féline du chasseur jouant avec sa proie. Son visage laissait toujours apparaitre une fausse modestie, mais ses yeux n'étaient que deux petits points brillants d'une lueur terrible. Peut-être une autre personne aurait pu être intimidée, le vieillard n'eut-il pas été lui-même, n'eusse t-il pas rencontré toutes les horreurs d'une vie un peu trop remplie.
Ces derniers jours, les réflexions du vieil homme s'étaient tourné plus d'une fois sur cette rencontre. Nombreux était ses sujets d'inquiétudes, rare ses moments de repos, mais pourtant, il avait pris le temps de se souvenir de toutes les marques de respects que l'éthique des sorciers lui offrait. Beaucoup étaient trop vieilles, ou trop jeunes, et de celles restantes, beaucoup trop de stupides, d'inutile, ou convoyant un mauvais message. L'exercice n'était pas vraiment nouveau pour lui, mais même ses fonctions internationales n'avaient pas poussé ses capacités aussi loin.
« - Quelle belle coïncidence, esquiva-t-il. Je suis surpris de votre connaissance de cette vieille tradition. »
La femme poussa un grognement et murmura quelque chose d'incompréhensible, puis poussa la porte.
Le jeune garçon ne devait pas avoir plus d'une dizaine d'année. Il irradiait d'un certain calme, déportant son visage sur le contrejour d'une glace recouvrant la plus grande partie du mur et donnant sur l'océan. À travers les deux animalcules d'une paire de lunette, ses yeux fixaient l'homme comme s'ils étaient capables de lire dans ses pensées. Ses mains tenaient une petite tasse en porcelaine, d'un groupe solitaire posé simplement sur la table. Ses cheveux d'un sombre bleuté marquait une impression d'étrangeté diffuse ; ça, et son visage jeune, exprimant une si grande différence avec celui d'un garçon normal.
Il salua l'homme d'un ton neutre mais sûr de lui, s'excusant pour les désobligeances de sa servante. Un reniflement nonchalant ternis le solennel de son assertion, découvrant aux yeux de l'invité un petit chat étrange lové sur les genoux du garçon. La jeune femme répondit à la provocation en faisant la moue, la bouche ouverte dans une tentative silencieuse de combattre une réponse sarcastique.
« - Bienvenue chez moi, professeur. Asseyez-vous et prenez du thé, je vous en prie. »
Le Professeur Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, directeur du collège de sorcellerie Poudlard pour magicien et magicienne, découvreur des douze propriétés du sang de dragon, directeur du Magenmagot, figure légendaire en son droit et sorcier vivant le plus puissant (du moins le disait la rumeur) d'Angleterre, obéit à l'invitation formulée.
Le vieil homme s'assit sur le fauteuil vide à l'autre bout de la table, prenant une tasse, goutant le liquide ambré et chaud coulant à l'intérieur. Il savoura le thé luxueux quelques secondes, sans hésitation. Certains de ses amis – il pensait particulièrement à un borgne grinçant et un professeur de potion tourmenté, auraient été horrifié par ce manque de circonspection. Ils se seraient empressés de lui administrer contre sa volonté tous les antidotes connus de la société magique. Il ne leur en voulait pas. Le vieil homme ne pouvait simplement s'empêcher de penser que la vie avait quelques autres morts en réserve pour lui qu'un empoisonnement par ingestion.
À la seconde gorgée, il posa la tasse sur la table, et regarda le jeune homme dans les yeux.
Dumbledore savait qu'il existait peu de gens capable de lui parler en égal. Le mage se détestait pour avoir cette pensée qui avait mené tant de grand mages vers le mal il frissonna à ce moment, l'esprit soudain obscurcit par de tristes souvenirs. Il était tout aussi impuissant à combattre la tendance de l'espèce humaine à se chercher des héros, qu'il n'arrivait à adoucir sa popularité qu'il considérait en grande partie immérité. Rare était les endroits où il ne se sentait pas jugé, regardé, testé, où il ne sentait pas dans les autres une espèce de crainte révérencielle, un effroi mêlée de respect. Quelques officiels seulement du Magenmagot, quelques mages puissants dans leur propre voie, quelques amis proches le considéraient comme un être humain. Comme s'il n'était pas capable de faire des erreurs. Comme si sa vie n'en avait pas été remplie jusqu'à la lie.
Le garçon ne détourna pas le regard une seule seconde. Il lui en était reconnaissant. Il ne pensait pas qu'il le ferait. Les deux êtres, jeune et vieux, se jaugèrent pendant un mince instant, cherchant à deviner dans les yeux de l'autre une étincelle qui aurait pu les trahir.
« - Je vais être aussi direct qu'il me sera possible, commença l'homme. Je vous veux à Poudlard.
- Vraiment ? Répondit le garçon, avec un soupçon de malice. Je comprends que je vais bientôt atteindre l'âge, mais j'avais l'intention d'apprendre chez moi, comme il me l'est permis par la loi. »
Un long et profond silence s'installa à la fin de la phrase, laissant le contact entre les deux personnages prendre un tour vif, brutal. Le vieil homme possédait l'aura d'un siècle passé au sommet de la puissance magique, palpable dans chaque creux et bosses de son visage, dans la façon dont ses yeux transperçaient l'âme des choses et des gens, mais l'ombre qui se peignait autour de son adversaire n'était pas celui d'un enfant. Elle esquissait quelque chose de grand, de puissant, quelque chose d'ancien autour de lui, comme le début d'une silhouette surimposée au clair-obscur, invisible et pourtant présente.
Le garçon se détourna brusquement. Avec un soupir, il se tourna vers la figure de sa servante paralysée près de la porte. Un message silencieux passa entre les deux. Le vieil homme entendit le bruit d'une porte qui se ferma violemment. La solitude tomba sur lui.
« - J'ai été direct, continua-t-il, avec le plus petit soupçon d'une irritation. Combien de temps me faudra-t-il attendre avant d'avoir droit au même traitement ? »
Le garçon sourit, et l'ombre qui était autour de lui se dissipa, pour ne laisser qu'un jeune homme espiègle, au sourire amical et franche.
« - Par tous les dieux du monde ! S'exclama-t-il en tapant dans ses mains. Comment m'avez-vous trouvé ?
- C'est mon devoir, fit l'homme en haussant les épaules. Des forces endormies... »
Le jeune homme se leva de sa chaise. Le chat sauta sur le sol. En se levant, il arrêta d'une main la tirade de l'ancien directeur.
« - Des forces endormies se trouvent en France, ou en Allemagne.
- D'autre pays, répondit le vieil homme du tac au tac. Toute celle que j'ai pu rassembler, je l'ai déjà fait. Ne reste que les soutiens souterrains de Voldemort et les trop nombreux imbéciles qui pensent pouvoir éviter la tempête imminente, ou qui ne croient pas en sa venue.
-Et... ? Murmura le garçon avec le soupçon d'une menace. Dans quelle catégorie me mettez-vous, maître ?
- Dans quelle catégorie souhaitez-vous que je vous mette, jeune homme ? »
~~~O~~~
Le lent tic-toc d'une vieille horloge normande retentissait dans le silence. Le thé avait été rempli par deux fois, puis remplacé par des petits gâteaux. Il n'en restait plus que quelques-uns abandonné dans un coin. Le lent ressac de la houle à la fenêtre avait quelque chose d'hypnotique, le combat intemporel de la nature contre elle-même. Quelque chose dans le manoir laissait une impression de paresse en dehors du temps, d'anciens secrets cachés et perdus, oubliés, tranquilles aux coins du feu, d'un air de piano mélancolique, ressassant de vieux et d'heureux souvenirs. La magie était bien puissante, quand quelques fois le lieu se conforme à l'âme du magicien, même mort depuis longtemps. Poudlard était un lieu de savoir et d'apprentissage, vif comme le mage qui venait de s'ouvrir à la connaissance, heureux comme une bande d'enfant à leur première sortie à Près-Aux-Lards, espiègle et enfantin, façonné par les générations grandissantes de toute la Bretagne magique ; mais ce manoir était le contraire, comme une vieille femme regardant l'enfant couché au coin du feu, et qui, un sourire au visage, l'enveloppait d'une couverture. Dumbledore le sentait à travers lui. Une sensation qui lui était familière, qui n'aurait pas dû l'être, peut-être les souvenirs anciens d'une enfance qu'il essayait d'oublier, du moment où il avait une place auprès de son propre feu.
L'esprit du garçon possédait des différences avec la présence qui avait gouverné cette maison, se rendait-compte le professeur maintenant. Son esprit était moins ancien, plus vif, plus facilement amusé, plus ironique, peut-être plus cruel aussi, quelque chose d'une personne qui riait en secret d'une blague triste qu'il était seul à comprendre. La solitude du premier de la classe, assis seul au premier rang. Seul avec sa servante, son savoir ancien, son âge qui n'était pas le sien, un héritage de l'ombre d'une légende au-dessus de sa vie. En venant, Dumbledore avait espéré découvrir les cendres d'un ancien dieu, une arme forgée pour la bataille, un bouclier pour ses élèves. Il avait découvert un être humain.
Qu'une telle leçon puisse lui être apprise à son âge était une merveille de la vie.
L'hôte maintenait sa tête contre le dos de cuir de son fauteuil. Les nouvelles apportée par le professeur l'avait mis dans un état de réflexion intense. Elles n'étaient pas toutes bonnes, avec leur partie de supposition, de tâtonnement, de mensonge par omission dont il devinait les contours flous. Certaines implications le concernaient directement, concernaient tout mage digne de soit, d'autres méritaient une réponse donnée à tête reposée ; et pour la première fois, le garçon se mettait à voir au-delà de sa propre mission. À considérer un monde qui n'était pas seulement à s'en cacher ou à apprécier de loin, pas seulement le résultat de choix et de plans fait avant sa naissance, mais à y vivre.
« - Je suis désolé, repris t-il finalement, d'une voix ne supportant aucun contredit, mais je décline votre invitation. Avant votre visite, je me tenais loin du monde des sorciers sans problème.
- Vous faites partis de ce monde, que vous le vouliez ou non, répliqua le professeur sans perdre son calme. Combien de temps avant que quelqu'un d'autre ne vous découvre ? Combien de temps avant que ma connaissance ne soit rendue publique ? Votre nom se trouve dans les livres d'histoire, pas si loin du mien.
- Vous n'oseriez pas. »
Ce n'était pas une question, mais une affirmation, pure et simple. Elle contenait la trace d'une promesse plus profonde – celle d'une guerre sans pitié en cas de trahison.
Un léger coup sur la porte annonça le retour de la servante. Cette fois-ci, elle apportait un objet inhabituel, quelque chose de bleuté aux multiples pans. Albus ne le découvrit que quand le garçon se leva de sa chaise et se l'enfila d'un seul mouvement.
La cape était riche, à l'air ancienne, blasonnée d'un soleil et d'une lune. Elle réfléchissait la lumière d'une manière satinée, argentée, froide comme le pâle levé des étoiles sur une rive loin du monde, le son froissé d'un murmure. Comme Dumbledore la reconnaissait, il se leva lui aussi, en proie à un sentiment difficilement définissable. Le vieil homme avait combattu sa partie de monstres, rencontrée sa partie de magies anciennes et oubliées de tous, de celles qui faisaient les légendes racontée aux petits enfants le mâtin. Chacune de ces rencontres lui avait laissé un souvenir durable. Il aimait à croire que chacune de ces rencontres l'avait fait meilleur homme, quelque part.
« - Quoi qu'il en soit, repris le jeune homme, le point principal de notre mésentente, le fait que je sois présent en Angleterre, n'en sera bientôt plus un. Je pars pour le Japon comme vous me voyez. En fait, j'ai retardé suffisamment longtemps mon voyage pour vous parler. »
Le vieil homme ne dit rien pendant un petit moment, tentant sans succès de lire le visage de son hôte. Le Japon était une ancienne terre d'occultisme et de magies puissantes. Il pouvait se dire plus connaisseurs des magies orientales que ses amis, juste assez pour comprendre l'étendue exacte de son ignorance. Non qu'il n'eut quelques vagues idées sur ce qui pourrait pousser cette personne là à revenir en orient. Mais à son âge ? Qu'est-ce qui ne pouvait absolument attendre le passage des années ? Il se résolut sur le moment à se mettre en contact avec deux ou trois amis lointains. Si quelques événements important se passaient à l'autre bout de la terre, il voulait les connaître.
« - Des choses à commencer, ou des choses à terminer ?
- Un peu des deux, avec un peu de chance. »
C'était tout ce qu'il y avait à dire. La conversation était finie. En fait, elle était déjà morte depuis le refus de son hôte, la discussion tirant sur le violet.
Dumbledore ne lui en voulait pas. Non, ce n'était pas honnête. Le directeur ne pouvait se forcer à lui en vouloir. Que lui promettait-il, réellement ? Une guerre à venir. Des scènes de meurtres, la perte d'êtres aimés, les marques à nouveau sur les maisons, le retour au soir vers un champ de ruine. Il ne promettait pas la victoire, ni la protection, deux choses qu'il n'était pas capable de prodiguer. Il ne promettait ni la paix d'esprit, ni la survie. Combien accepterait ces conditions ? Combien, exactement, avait accepté ces conditions durant la dernière guerre ?
Une photographie lui revint en mémoire. L'Ordre du Phénix en entier souriait dans la matinée. Combien de survivant dans cette guerre sans espoir ? Combien si le garçon qui avait survécu n'avait jamais gagné son titre ?
« - Néanmoins... commença le jeune sorcier alors que le professeur s'en allait, l'arrêtant. D'un point de vue... purement théorique, j'agrée fortement avec vous. Il est possible que vous vous trouviez de l'aide au moment le plus inattendu. »
Albus Dumbledore ne dit rien. Au bout de quelques secondes, la grande silhouette du vieux professeur reprit sa marche. La porte se referma derrière-lui. Le silence s'appesantit dans la pièce, entre la servante et le maître.
« - Cela ne te ressemble pas de te laisser parler sur ce ton. »
La jeune femme n'avait pas dit ces mots, bien qu'elle sursauta comme si elle avait dit à haute voix ce qui occupait ses pensées. À la place, le chat étrange avait levé la tête. Ses yeux s'étaient tournés vers le maître de maison. Le jeune garçon n'était pas facile à lire, peut-être parce qu'il n'était plus vraiment jeune.
« - Dumbledore... commença-t-il, cherchant précautionneusement chacun de ses mots. Dumbledore est seigneur de plus d'un art. Je n'ai aucune confiance dans son jugement, mais j'ai confiance dans sa volonté de faire ce qu'il croit juste. Sans lui, le monde serait dans un état bien pire. Et ce destin est toujours possible, malgré sa longue veille. »
La femme fronça les sourcils. Serait-ce du respect qu'elle entendait dans sa voix ? Elle avait abandonné depuis longtemps toute tentative de comprendre son jeune maître, lui et son sens de l'humour étrange et déplacé. Pour autant, dans la mesure où elle avait vécu avec lui pendant des années, elle sentait qu'une étrange ombre était descendue sur lui depuis le départ du sorcier barbu.
« - Dans le meilleur des cas, soupira-t-il, tout cela s'arrangera tout seul. Voldemort ne retrouvera jamais ses pouvoirs, ou s'il les retrouve, sera vaincu pour toujours. Il a fait appel à des magies noires puissantes, mais d'autres magies puissantes se dressent contre lui.
- Pourquoi ne pas s'occuper de lui maintenant ?
- Je suis désolé, Nakuru, je ne crois pas avoir été assez clair. Si nous échouons au Japon, peu m'importe que le monde aille ensuite au diable. »
La gardienne aurait dû s'arrêter là. La gardienne se serait arrêtée là en temps normal. Elle n'asticotait jamais qu'en ayant la certitude de pouvoir s'en sortir indemne. Mais cette journée, depuis l'annonce de la visite du sorcier le plus connu de Grande-Bretagne, au comportement de son maître, n'avait pas été une seule seconde normale.
« - … Et si nous réussissons ? Murmura la jeune femme. »
Il ne répondit pas. Seul un mince sourire menaçant se répandit sur son visage, cicatrice dangereuse et terrible.
« - Dumbledore pourrait fort se trouver une aide au moment le plus inattendu, en effet. »