Bonjour à tous,

Je vous présente aujourd'hui une fanfiction dont j'ai entrepris la traduction. Il s'agit d'une fiction écrite par the-shinny-girl, qui m'a gentiment autorisée à publier la version française et dont vous pouvez trouver le lien dans mes favoris, les personnages et l'univers appartiennent à la brillante J.K. Rowling, exceptés les quelques personnages inventés par l'auteur de la fiction.

Cette fiction se déroulera uniquement dans un cachot, et montrera donc l'évolution de la relation entre Severus et Hermione, tous deux captifs. Elle se passe durant la sixième année.

Il s'agit d'une fiction de rating M, et elle contiendra 31 chapitres.

J'espère sincèrement qu'elle vous plaira,

Bonne lecture !

Jour 1

J'ouvre les yeux lentement, gémissant lorsqu'une douleur se fait sentir derrière mon crâne. Mon corps est endolori et je peux sentir les muscles de mes jambes se tendre.

Que m'est-il arrivé? Où suis-je?

Alors que j'observe les environs, la panique commence à monter dans ma poitrine. Je ne reconnais pas l'endroit. Il est sombre, humide et froid. Incroyablement froid. Il semblerait que je sois allongée sur un matelas. Je me lève rapidement, prenant de courtes respirations et essayant de m'habituer à l'obscurité. Mes yeux observent la pièce, puis je remarque une petite fenêtre. Non, pas une fenêtre. Ça ressemble plus à un petit trou dans le mur. Et il y a des barreaux.

Je peux me sentir trembler, une sueur froide coule sur ma peau, je frissonne. La fenêtre est trop haute pour que je l'atteigne. Peut-être que si je pouvais me tenir sur une chaise -

Quelque chose bouge et je me fige complètement.

La pièce est trop sombre pour qu'on y décèle quoique ce soit. Il ne m'a pas traversé l'esprit qu'il puisse y avoir quelqu'un d'autre avec moi. Je suis complètement figée, retenant ma respiration. Un long moment s'écoule et le seul son que j'entends est le son de mon propre cœur qui bat de façon incontrôlable.

Mon corps tout entier tremble sous l'anticipation et la peur.

Puis, soudain, quelqu'un parle.

"Miss Granger?"

Je tressaille sous ce son, avec l'impression que quelqu'un vient juste de me jeter un seau d'eau glacée au visage.

Devrais-je répondre? Qui est-ce?

C'est un homme, ça je peux le dire. Mais pourquoi m'appelle-t-il Miss Granger? Où suis-je? Qui est-il?

"O-Oui?" je bégaye, mes oreilles guettant attentivement le signe d'un mouvement.

"Vous êtes enfin réveillée."

Un soupir de soulagement franchit mes lèvres tandis que je réalise à qui appartient la voix.

"Professeur?"

"Vous êtes restée inconsciente pendant quelques heures," explique-t-il calmement.

Je peux à peine le voir dans l'obscurité. Il est assis sur quelque chose, me faisant face.

"Que se passe-t-il, Professeur? Où sommes-nous?"

J'ai besoin de réponses.

"Serait-il possible que vous n'ayez pas remarqué que nous sommes dans un cachot, Miss Granger?" demande-t-il, la voix dégoulinante de sarcasme.

Je suis trop confuse et effrayée pour être agacée par ses remarques cassantes. Et je ne peux m'empêcher de me sentir un peu plus en sécurité en sachant que je ne suis pas seule. Où que je sois, quoi qu'il m'arrive, au moins je ne suis pas seule. Le Professeur Rogue est ici également.

"Que s'est-il passé?" je demande, en essayant de rester calme, "Je ne me souviens de rien."

Je peux l'entendre prendre une profonde respiration, puis il prend la parole.

"Il semblerait que nous ayons été capturés par des Mangemorts. J'ai été amené ici hier, et seulement quelques heures plus tard, ils vous ont amenée également."

"P-Pourquoi?" je demande, en sentant la panique monter dans ma poitrine.

"Utilisez votre cerveau, Miss Granger," m'aboie-t-il, "Que pourraient-ils bien nous vouloir?"

"Des informations?"

"Possible," acquiesce-t-il, puis il ajoute, "Peut-être un moyen d'échange. Vous pour Potter. Ou ils espèrent simplement faire souffrir Potter en vous faisant souffrir."

J'absorbe ses paroles et prends une profonde respiration, en réfléchissant sérieusement à ma question. Je ne m'autorise pas à penser à l'horrible situation dans laquelle nous nous trouvons. Je décide que le mieux serait de concentrer toute mon attention sur la solution au problème.

"Quand vont-ils nous sauver?"

"Ils?" demande-t-il.

"Oui, l'Ordre. Ils doivent probablement savoir maintenant ce qui nous est arrivé et-"

"N'espérez pas trop, Miss Granger," m'interrompt-il, la voix glaciale, "Même s'ils savent ce qui nous est arrivé, les chances pour qu'ils connaissent notre localisation sont très minces."

Je tremble. La simple pensée de ne pas être sauvée est trop dure à supporter.

J'avoue tranquillement: "Je- Je ne comprends pas. Qu'est-ce que vous dîtes?"

"Je dis que vous ne devriez pas trop espérer," répète-t-il sans aucune émotion.

Je secoue furieusement la tête, bien qu'il ne puisse probablement pas le voir. Bien sûr qu'ils vont nous sauver. Au lieu de me disputer avec le Professeur Rogue, je décide de repenser à la journée de la veille.

"La dernière chose dont je me souvienne... c'est d'avoir eu une retenue. De vous, parce que j'aidais Neville, et je devais être en retenue avec Rusard," Ma voix reprend de la force, "C'est ça! J'ai été capturée alors que j'étais en retenue ou alors que je retournais dans mon dortoir."

"Miss Granger," commence-t-il lentement, "Je vous ai donné une retenue. Mais c'était il y a quatre jours."

Je recule de quelques pas et m'assieds lentement sur le matelas, essayant de comprendre ce qu'il me dit. Je pouvais sentir tout le sang quitter mon visage. Le silence remplit le cachot et je n'entends que les battements de mon cœur.

"Comment va votre blessure à la tête?" demande-t-il soudain, en me tirant de mes pensées.

Mes mains remontent derrière ma tête et je peux y sentir une légère bosse. Ça fait mal, mais ce n'est pas sérieux.

"Ça va," je réponds, "Ils m'ont probablement frappée, ou bien je me suis cognée..." Je m'interromps, divers scénarios se jouant dans ma tête, et quelques moments plus tard, je cris enfin, "Bordel! Pourquoi est-ce que je ne peux me souvenir de rien?"

"Vous ne pouvez rien précipiter," dit-il de son ton professoral, "Votre amnésie est temporaire, très certainement due à votre légère blessure à la tête ou à une commotion."

Je hoche simplement la tête et j'essaye de me calmer. Je me souviens avoir lu quelque chose sur le sujet. La perte de mémoire tend à disparaître lorsque la personne blessée s'y attend le moins. Plus on essaye de s'en souvenir, moins on y parvient.

Puis quelque chose me traverse l'esprit.

"Et vous, Professeur?" je demande calmement, "Pourquoi êtes-vous là?"

Je peux l'entendre pousser un profond soupir, puis il prend enfin la parole: "Il serait... imprudent de discuter d'une telle chose avec vous."

J'ouvre la bouche pour protester, mais alors je réalise que je ne sais pas quoi dire. Peut-être qu'il n'est pas autorisé à me dire pourquoi ils l'ont capturé également. Je connais certaines choses. Des choses dont nous n'avons jamais vraiment parlées, mais il y a toujours eu des murmures. Des murmures disant que le Professeur Rogue est toujours un Mangemort, mais qu'il est en même temps membre de l'Ordre. Dumbledore lui fait confiance, et c'est plus que suffisant pour que je lui fasse confiance également. Il y a un lien entre le Professeur Rogue et Voldemort. Mais peut-être qu'il ne peux pas en parler en étant tenu captif par eux.

"Vous pensez qu'ils puissent être en train d'écouter notre conversation?" je demande soigneusement en enroulant mes bras autour de moi.

"Non," répond-il, "Mais moins vous en savez, plus vous serez en sécurité."

J'accepte sa réponse. Pour l'instant.

Nous restons tous les deux silencieux pendant de longues minutes. Cela semble durer une éternité. Et je me demande comment il peut rester si calme? Pourquoi ne panique-t-il pas comme moi? Il n'est peut-être pas si inquiet à propos de notre situation, et c'est une bonne chose, n'est-ce pas? Mais s'il faisait simplement semblant de ne pas être inquiet? Peut-être qu'il ressent le besoin d'être fort. A cause de moi. Après tout, il est adulte et professeur. Et s'il faisait simplement semblant de ne pas être inquiet? Ça m'effraie encore plus.

"Que pensez-vous qu'ils vont nous faire?" je demande, en brisant le silence.

"D'après vous, est-ce que je ressemble au Professeur Trelawney, Miss Granger?" répond-il sarcastiquement.

Je commence à être agacée par son comportement. Il ne s'agit pas non plus de la situation idéale pour moi. Et je déteste la façon dont il me prend de haut, comme si je ne savais rien sur rien.

Je m'appuie contre le mur et relève mes genoux, y posant ma tête. Aucun de nous ne parle pendant un très long moment.

ooo

J'ouvre les yeux et je réalise qu'il fait déjà jour. Comment ai-je pu m'endormir? Je cours un danger mortel et je m'endors. Me sentant embarrassée et en colère contre moi-même, je regarde autour de moi et je remarque le Professeur Rogue se tenant dans le coin du cachot, appuyé contre un mur, les bras croisés sur son torse et le visage illisible.

Je ne peux m'empêcher de me demander s'il a dormi la nuit dernière. Il semble étrange d'imaginer le Professeur Rogue dormir. Je n'y ai jamais pensé. Il me semblerait plus normal qu'il ne dorme jamais.

Mettant cette pensée de côté, je saisis l'occasion de regarder autour de moi et j'observe le cachot pour la première fois. Il est petit et il y a deux matelas, à deux côtés opposés. Il n'y a qu'une chaise au milieu du cachot et... rien d'autre. Absolument rien d'autre. Pas même un oreiller ou une couverture. Pas même de toilettes.

Je baisse les yeux et je réalise que je porte mon uniforme scolaire et qu'il semblerait que je ne sois pas blessée. Je me force à regarder le Professeur Rogue. Il porte ses robes noires de professeur et il ne semble pas blessé non plus. Ça signifie qu'il n'a pas combattu ses ravisseurs. Ou peut-être qu'ils lui ont lancé un sort avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Ce théorie semble un peu irréaliste. Je suis certaine que le Professeur Rogue est un bon duelliste et il me semble étrange qu'une personne l'ait démoli aussi facilement.

"Merlin," dis-je nerveusement, "Combien de temps-" Je m'arrête à mi-phrase, puis recommence, "Qu'ont-ils prévu de nous faire? Combien de temps vont-ils nous garder ici?"

"Aussi longtemps que nécessaire," est sa seule réponse.

Je commence à être agacée par son comportement impassible. Bien que je ne sache pas ce que je ferais s'il commençait à paniquer, cela m'ennuie tout de même qu'il soit si calme malgré tout ce qu'il se passe. Ça me fait apparaître sous mon mauvais jour, comme si je faisais quelque chose de mal rien qu'en étant inquiète par notre situation.

Il ne dit rien pendant longtemps et on dirait qu'il est perdu dans ses pensées. Je ne souhaite pas le déranger et j'essaye de me concentrer sur d'autres choses à la place.

Je suis assoiffée. Vraiment assoiffée. Heureusement, je n'ai pas encore faim, et je n'ai pas à m'en inquiéter. Mais il y a un autre problème. Je dois aller aux toilettes.

Je regarde aux alentours, me convaincant qu'il doit y avoir quelque chose. Des portes cachant les toilettes, par exemple. Je ne les ai probablement pas vues avant. Mais tandis que je regarde, je réalise que je n'ai rien rater. Il y a simplement deux matelas, une chaise et une fenêtre. Trop haute pour être atteinte.

Je pousse un profond soupir. Les choses ne pourraient pas être pires.

ooo

Je demande: "Avez-vous essayé de faire de la magie sans baguette, monsieur?"

Profond soupir, puis une réponse, "Oui."

"Et?"

"A votre avis, Miss Granger?"

"Aucune magie n'est possible ici."

Silence.

"Où pensez-vous que nous soyons?"

"Je n'en ai pas la moindre idée," dit-il avec difficulté.

Il est probablement difficile pour lui d'avouer qu'il ignore quelque chose.

"Avez-vous essayé d'atteindre la fenêtre?"

"Elle est trop haute pour qu'on l'atteigne, même en étant debout sur la chaise."

"Mais... et si-"

Il hausse un sourcil pour montrer son intérêt.

Je continue lentement, "Vous pourriez vous mettre debout sur la chaise et je pourrais-"

"Je ne vais pas vous laisser me grimper dessus, Miss Granger," dit-il froidement.

"Ça pourrait marcher, monsieur," j'insiste en haussant un peu la voix, "Nous pourrions voir où nous sommes."

"Et en quoi cela nous aiderait-il?" demande-t-il en me regardant, s'attendant à une réponse.

Je n'ai rien à dire. Il a raison. Ça ne nous aiderait pas.

Silence à nouveau.

ooo

Comment peut-il se tenir là? Il est resté au même endroit depuis plusieurs heures. Pourquoi ne s'assied-il pas?

Un bruit sourd me tire de mes pensées. La porte du cachot s'ouvre et je me lève par réflexe, mon corps tout entier se tendant.

Un homme entre. Il porte des robes noires et il a une baguette dans sa main. Je regarde son visage, mais il n'y a rien de familier. Je n'ai jamais vu cet homme. Il doit avoir la quarantaine.

"Toi," Il me pointe du doigt, "Viens avec moi."

Je me fige totalement.

"Laissez la fille," dit Rogue, "Prenez-moi à la place. Je demande à être amené devant le Seigneur des Ténèbres."

J'ouvre la bouche, choquée de l'entendre dire une telle chose. Pourquoi veut-il être amené devant Voldemort?

L'homme secoue la tête puis sourit, "Ta demande devra attendre," Il me regarde à nouveau, "Viens avec moi."

"Où m'emmenez-vous?" je demande, en gardant une voix forte.

"Tu verras," répond-t-il, puis se ton devient menaçant, "Je ne te le redemanderai pas gentiment."

Je frissonne devant cette affirmation, mais mon visage demeure impassible. Je regarde le Professeur Rogue et il a un regard dur. Nous savons tous les deux ce que cela signifie. Je ne peux pas me tourner vers lui pour obtenir de l'aide. Il est aussi impuissant que je le suis. Je ne peux pas attendre de lui qu'il fasse quoique ce soit pour m'aider, parce que cela s'avérerait inutile et nous pourrions avoir plus d'ennuis.

Sans un mot, j'avance vers l'homme et il me saisit le bras, me menant hors du cachot.

ooo

On me pousse à l'intérieur du cachot et les portes se ferment brusquement derrière moi.

"Que s'est-il passé?" demande le Professeur Rogue, en s'approchant de moi.

Je lève les yeux vers lui et je suis surprise de voir l'inquiétude inscrite sur son visage.

"Vous n'êtes partie que quelques minutes," ajoute-t-il, les sourcils froncés.

"Il m'a emmené aux toilettes, ce n'était que ça," j'explique, "Il a dit que j'étais autorisée à aller aux toilettes deux fois par jour et qu'il allait bientôt revenir pour vous."

Il hocha simplement la tête, s'éloignant de moi.

Une heure plus tard, peut-être plus, l'homme revient et cette fois il emmène le Professeur Rogue avec lui. Au moment où je me retrouve seule dans le cachot, la réalité de la situation me saisit. Ma gorge se serre et j'ai du mal à respirer.

Une quantité de pensées horribles me traverse l'esprit et je peux me voir mourir dans ce même cachot. Mourant des mains des Mangemorts ou mourant de faim. Peut-être qu'on ne me trouvera jamais et que mon corps restera ici pendant des siècles et des siècles.

Mes amis et ma famille me manquent. Poudlard me manque. Me sentir en sécurité me manque.

Les larmes me montent aux yeux et je n'essaye même pas de les arrêter. Je m'autorise à pleurer, à sangloter bruyamment, et en même temps je sais que je n'ai que quelques minutes. J'utilise ce temps pour m'autoriser une véritable crise de larme.

Le Professeur Rogue revient quelques minutes plus tard. A ce moment-là, il n'y a aucune trace de ma crise sur mon visage. Il ne doit jamais le savoir.

ooo

"Est-ce que le Doloris a des effets sur le long terme?" je demande, brisant ainsi le silence.

Il me jette un regard noir, "Je ne pense pas que ce soit une conversation appropriée, étant donné la situation dans laquelle nous nous trouvons."

"Je veux savoir, parce que... s'ils..."

"S'ils décident d'utiliser ce genre de torture, nous ne vous inquiéterez pas des effets sur le long terme. Vous ne penserez qu'à survivre à la prochaine seconde."

Ses paroles me transpercent comme un poignard.

Il commence déjà à faire noir. Je ne peux pas croire que cela fait déjà un jour.

Les portes s'ouvrent et un petit elfe entre cette fois, portant un petit plateau. Le Professeur Rogue et moi-même fixons simplement la petite créature tandis qu'elle laisse le plateau sur le sol et repart, sans même nous regarder. Nous savons tous les deux qu'il serait inutile de tenter d'obtenir des informations de l'elfe.

J'avance vers le plateau et je remarque qu'il supporte un morceau de pain et un verre d'eau. Juste un verre d'eau.

J'humecte mes lèvres sèches, en réfléchissant à quoi faire. Levant les yeux vers le Professeur Rogue, je réalise qu'il n'a pas bougé de l'endroit où il se trouve.

Je me racle la gorge et commence à parler, "Je suppose que nous devrions partager-"

"Vous pouvez tout prendre, Miss Granger."

"Quoi? Non," j'insiste, "Vous êtes là depuis plus longtemps que moi, Professeur. Vous devriez même avoir la plus grosse part."

"Inutile d'avoir de la compassion," aboie-t-il, "Vous aurez besoin de vos forces. Mangez."

Je réalise qu'il n'y a aucune chance de le convaincre avec mes paroles, alors je prends simplement le petit morceau de pain dans mes mains, le coupant en deux. J'attrape ensuite le verre d'eau et le porte à ma bouche. La sensation de l'eau glissant dans ma gorge est merveilleuse, mais après trois gorgées, je repose le verre. Cela nécessite une grande force mentale de ne pas boire le reste, mais c'est la bonne chose à faire. Je me concentre uniquement sur le morceau de pain que je mange.

"J'ai laissé la moitié pour vous," dis-je, ignorant son regard noir, puis je me dirige à nouveau vers mon matelas et m'assieds, appréciant le goût du pain dans ma bouche.

Il bois finalement le reste de l'eau mais laisse le morceau de pain sans le toucher. Je décide de ne pas poser de question, parce qu'il semble être de mauvaise humeur. Et je ne peux pas l'en blâmer.

Bientôt, l'obscurité nous englobe et je me force à m'allonger et à fermer les yeux. Il ne me servirait à rien de rester réveillée toute la nuit. Au moins, en dormant, je ne peux pas penser à l'horrible situation dans laquelle nous nous trouvons tous les deux. Le sommeil est la seule échappatoire donc je dispose en ce moment.

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